DIASPORA AFRICAINE ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Jaurès Kangah
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2 min readMay 27, 2020

Hier, mardi 26 mai 2020, il s’est tenu pendant environ une heure d’horloge une web-conférence organisée par AFRIA*. Cette web-conférence qui avait pour thème “Diaspora Africaine et Intelligence Artificielle”, fut animée par le consultant en stratégies d’innovation, Sedjro MENSAH.

Cette web-conférence a été l’occasion pour les praticiens de l’Intelligence Artificielle (IA) de la diaspora africaine d’exposer les problèmes et limitations auxquels ils sont confrontés. Trois difficultés majeures en sont ressorties.

La première a porté sur le manque de soutien et de confiance de la part des décideurs africains. En effet, les participants ont relevé que leurs différents pays ne les accompagnaient pas assez dans le développement de leurs solutions. Et lorsqu’ils conçoivent des solutions à partir de leurs propres ressources, ces solutions demeurent inexploitées par les populations africaines.

La seconde difficulté a concerné le manque de plateformes pour mettre en relation les différents acteurs de l’IA. Aujourd’hui, beaucoup d’africains travaillent sur des solutions utilisant l’IA pour solutionner des problèmes rencontrés dans leurs différents pays. Mais par manque de plateformes d’échanges adéquats, les efforts ne sont pas mutualisés. Ce qui donne au final très peu de succès.

Le dernier problème évoqué fut la difficile collecte de données en Afrique. Dans leur grande majorité, les sociétés africaines ne sont pas numériques. Beaucoup de choses se font encore à l’écrit sur du papier. Or, pour avoir de bonnes applications d’IA, il est impératif d’avoir accès à des masses de données de bonne qualité.

Face à ces problèmes soulevés, le Colonel OUATTARA qui avait à cette web-conférence, une double casquette (Vice-Président d’AFRIA et Directeur de la DITT**) a tenu à faire des recommandations. Il a d’abord plaidé pour une approche centrée sur le besoin. Car tant que le projet ne répondra pas à un besoin précis, la solution ne sera pas prise en compte. Il faut donc bien sélectionner les projets (qui partent de l’utilisateur final) pour favoriser une implémentation réussie de l’IA en Afrique. Il a ensuite poursuivi sur la sensibilisation des décideurs africains. Il a suggéré de les rencontrer et de continuer à organiser des forums sur le continent africain. Il a clôt son propos en rappelant que l’environnement africain n’est pas encore à niveau car le processus de collecte de nos données n’a pas encore véritablement commencé.

La web-conférence s’est terminée sur la prise de parole du Dr Eric ADJA qui a remercié les participants et annoncé la tenue très prochaine d’un forum dédié aux acteurs africains de l’IA.

*Agence Francophone pour l’Intelligence Artificielle en Afrique
**Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques

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