La société de surveillance, au nom du risque COVID…

Le Big data au service des dictatures numériques

Pascal Kotté
DataGueule Suisse romande
3 min readSep 3, 2020

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La peur et l’urgence, les deux composants d’acceptations par la population de renoncer à son autonomie et ses libertés, pour passer dans une société bien pire qu’une société de surveillance panoptique

Merci Francis, avec un peu de chance, tu peux la désactiver…

Quid des STOPCOVID et applications de traçage?

C’est un sujet passionnant. Évidemment que c’est intéressant d’utiliser la technologie pour assurer une amélioration des conditions de vie et de santé. Sauf que, dans ce cas, il faudrait confier nos données à des structures d’utilité publique, et de gouvernance non spéculative…

Pensez-vous que de transmettre nos données, et leurs contrôles, au GAFAM, va servir l’intérêt public?

Cf. http://whatsapp.kotte.net

Même “Swisscom” et “La Poste” sont devenus des structures “commerciales abusives”:

  • Swisscom a pris l’hégémonie sur local.ch + search.ch (localsearch.ch) et commercialise un annuaire “d’utilité publique”, valeur réelle max 12 F/an, avec des abonnements de 400 à 1500 CHF par année. C’est du vol et les organisations suisses sont traitées comme des vaches à traire. Mais c’est légalisé…
  • La Poste, facture 240 F/an une boîte postale (gratuite depuis des décennies), pour les “petits” qui reçoivent moins de 5 courriers/jour, et c’est gratuit pour les “gros”… Avec un réel objectif uniquement d’en obtenir la fermeture pour récupérer les espaces et placer des robots postaux, puis fermer, ou réduire les guichets humains, à terme? cf. www.cp202.ch

Nous n’avons pas la même définition du mot “Progrès”…

Mais la transition vers une société de la surveillance va bien au-delà de simples abus commerciaux et financiers.

C’est la démocratie qui est en danger.

On va passer d’une société de la surveillance panoptique (les caméras), vers une société de la surveillance absolue et totale (ton smartphone).

Alors que le panoptique est un principe de “je contrôle au hasard”, la société de surveillance numérique n’a désormais plus besoin d’échantillonner, et va pouvoir contrôler tous les gestes, activités et déplacements de tout le monde, en permanence.

C’est désormais accessible grâce au big data et à l’effet Moore

Et le pire, c’est que cela est délégué à des multinationales, dont les modes de gouvernances sont purement vénaux et spéculatifs…

Mais dans un monde qui doit évoluer vers une meilleure gestion, pour économiser les ressources limitées de notre planète. Vous pensez que les gens fortunés qui occupent directement ou indirectement des positions de pouvoirs, vont-ils soutenir des sociétés vers plus de libertés, et une meilleure répartition des richesses, voir de la sobriété heureuse? Ou bien vont-ils soutenir des transformations vers plus de contrôles, moins de libertés?

Concernant Zucky, mon avis est fait: cf. http://whatsapp.kotte.net

Des propositions de sobriété pour les consommateurs, bien entendu, mais en faisant payer plus cher les mêmes produits. Car la raréfaction d’un bien commercial est une aubaine, pour les ploutocrates et spéculateurs…

La ploutocratie croit n’avoir rien à perdre dans un effondrement!

En France et aux états-unis, les libertés se réduisent, et les actes de répressions ressemblent désormais à ceux des années 60…

Alors, il est où, le progrès?

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Pascal Kotté
DataGueule Suisse romande

Réducteur de fractures numériques, éthicien digital, Suisse romande.