Web - Design - Mémorable — Les maîtres mots d’ ALPINIA (Vincent Astoul)

DEEP BRANDING
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10 min readSep 5, 2018

Pourquoi le nom : ALPINIA ?

J’ai très souvent été en contact avec cette fleur dans mon enfance. Je souhaitais avoir un symbole me rappelant mon île dans l’iconographie de ce projet. De plus nos premiers clients viennent de Martinique.Le bonus c’est que le nom est facilement prononçable dans toutes les langues.

Depuis quand es-tu attiré par l'entreprenariat et quand t’es-tu lancé dedans ?

J’ai eu la chance d’avoir dans mon entourage de nombreuses personnes très créatives. J’ai pu leur apporter une certaine complémentarité, en leur proposant de formaliser leurs projets, ou en les aidant à trouver un cadre juridique.
J’ai eu beaucoup de plaisir en les suivant dans l’expérimentation et le développement de leurs idées. Ils m’ont ainsi inspiré pour monter mes propres projets par la suite.

J’ai progressivement basculé du droit vers la création d’entreprise, et je commence naturellement à m’intéresser à l’univers des startup.
J’effectue alors une mission dans une boîte dont l’objectif d’« hacker le chômage », venait de séduire des investisseurs prestigieux comme Frederic Mazella (fondateur de Blablacar) et Pierre Kosciusko Morizet (Fondateur de Priceminister), lors d’une levée de fond de 1,4 millions d’euros. Je développe alors des compétences de growth hacking, grâce à un intérêt naissant pour le code et les datas.

Au fil de mes recherches curieuses et intenses, j’acquiert de nouvelles compétences, que j’utilise pour lancer et tester des projets persos.
Ceci jusqu’à être remarqué, et embauché en tant que chef de projet web et data analyst dans une agence digitale du Marais, à Paris.

Cette expérience m’a beaucoup appris, mais j’ai rapidement senti le besoin pour moi de créer ma propre structure, et proposer ainsi des projets plus personnel et des prestations qui me tenaient davantage à coeur.

C’est ainsi qu’avec mon associé et ami Endi Pons, nous avons fondé la base d’un projet commun qui, je l’espère, va encore beaucoup évoluer ces prochaines années.

Comment décrirais-tu ALPINIA en 3 mots ?

Web Design Mémorable

« Web » : qu’il s’agisse d’un site, d’un logiciel ou d’une application, nous développons avec une grande connaissance des règles et bonnes pratiques de cet univers. Nous sommes particulièrement au fait des techniques à mettre en place lorsqu’une entreprise, ou un indépendant, souhaite communiquer de façon numérique.

« Design » : car l’ADN d’Alpinia fait une part importante à l’expérience utilisateur et au design thinking. Ainsi nos produits, afin d’êtres parfaitement fonctionnels, suivent des méthodes incluant des prototypes, des test utilisateurs, et une démarche itérative.

« Mémorable » : car nous faisons en sorte que les utilisateurs obtiennent ce qu’ils sont venus chercher rapidement, dans une interface à la direction artistique léchée, le tout en permettant au client d’atteindre ses objectifs. C’est de cette équation qu’émerge un produit digital mémorable.

Comment travailles-tu ? (Process quotidien ou pour un client — missions courantes réalisées par ta boîte ?)

Pour les projets très complexes nous aurons une phase de cadrage qui peut durer un certain temps, avec des workshops que nous animons, ou des hackathons que nous organisons pour tester une idée ou un concept.

Tandis que pour les projets moins complexes, nous pouvons avoir une approche très itérative avec une implication forte du client à chaque étape du développement, ce qui nous permet d’être très flexible.

Enfin, nous pouvons intervenir en renfort au sein d’une équipe déjà en place afin de mener des audits ou pour assister un déploiement.

Quelle est ta marque de fabrique ou celle d’ALPINIA ?

Nous n’avons pas de marque de fabrique, mais nous fabriquons des marques.

Ce qui compte pour nous c’est d’offrir un regard expert et bienveillant sur la façon de mettre des marques, ou des projets, en valeur.

Nous aimons connaître sur le bout des doigts les attentes de nos clients. Nous cherchons à capter les valeurs de leurs métiers ainsi que celles de leurs cibles. Nous le faisons dans un cadre où seront toujours bienvenus les aventuriers, les « game changers », les innovateurs, les artistes, les optimistes et les entrepreneurs.

Aussi nous adorons expérimenter par le biais des nouvelles technologies. Nous avons créées sur notre site une « page verte » qui utilise une partie de la puissance de traitement de votre ordinateur pour générer automatiquement des fonds pour une association grâce aux crypto monnaies.

Nous avons également un crypto-kitty qui est un chat digital dont le code unique est généré et stocké sur la blockchain ethereum.

Comment vivre quand on est jeune entrepreneur ?

Wow ça c’est une bonne question !
J’aime bien une phrase du fondateur de Linkedin qui dit qu’entreprendre, c’est comme sauter d’une falaise, et construire un avion pendant la chute.

Il est très difficile de définir une bonne façon de vivre l’aventure de l’entrepreneuriat tant il y a des projets et des profils différents. Néanmoins on peut s’amuser à déceler certaines caractéristiques communes qui, selon moi, sont importantes pour le jeune entrepreneur en 2018 :

Il se doit d’être très bien informé, et très connecté aux acteurs de son milieu.
Il est aussi de toute évidence un bosseur. Mais surtout il se doit d’être curieux.
Il ne doit pas forcément être le plus expert des gens qui l’entourent, mais au contraire, savoir faire la synthèse de divers domaines, et faire des connexions inédites.
Enfin, il doit connaître les deux aspects de l’innovation, la technique et l’humain, et privilégier celui que beaucoup négligent.

De quelles marques ou agences t’inspires-tu ?

Zinzin : c’est une agence qui cherche uniquement des noms pour ses clients (pas des moindres :

Google, Nokia, Arte, Intel …) et qui a propulsé l’étude du nom d’une marque à un niveau que je ne pensais pas possible. Je conseille vivement la lecture de leur livre Zinzin, A Naming Guide.

Dans un autre registre, l’agence Involve Digital affiche une image à la fois mystérieuse et ultra soignée qu’ils ont pour moi équilibré parfaitement. Leur approche un peu rebelle et l’exécution parfaite en fait une bonne source d’inspiration.

Parmis les marques inspirante, les noms de Jason Zook et Paul Jarvis reviennent souvent. Ces deux entrepreneurs atypiques ont une approche originale de l’entreprise et de l’entrepreneuriat web, en dénonçant les effets de mode et pratiques douteuses.

Quels arts ou autres t’inspirent ?

J’aime particulièrement les jeux vidéos et arts vidéoludiques. C’est un art sous-estimé qui influence assez profondément ma culture. J’ai adoré me plonger dans des sagas comme Metal Gear Solid, Borderlands, The Last of Us ou plus récemment Horizon Zero Dawn.
Ce sont pour moi des prouesses visuelles, émotionnelles et techniques, qui influencent beaucoup mes goûts. Les techniques de game design présentes dans les jeux sont aussi des terreaux d’innovation qui méritent d’être explorés.

J’aime également les séries léchées que nous offre cette belle époque. Je conseille sans cesse des chefs d’oeuvres comme Black Mirror, Atlanta, Breaking Bad, et tellement d’autres …).

Aussi, en bon enfant des 90’s, j’aime beaucoup me replonger avec nostalgie dans ce qui faisait les temps forts de ma jeunesse. J’entends clairement cet appel de l’univers « retro » et je surfe sur la vague de nostalgie vintage qui marque notre temps. C’est notamment ce qui m’a poussé à concevoir une console de retro-gaming qui permet d’émuler toutes les consoles retro, des premières Atari jusqu’à la Playstation 1 (à découvrir ici).Celle-ci a un aspect steampunk, avec l’utilisation de bois, de métal et un clin d’oeil au monde de l’horlogerie, que j’affectionne particulièrement.

Enfin, je ne sais pas si l’on peut parler d’art, mais un concept a déteint récemment sur une partie de mon mode de vie : le minimalisme.
Du plaisir de la recherche de styles épurés, je suis passé à l’application de certains aspects de ce concept à mon quotidien. Cela m’a poussé à prendre conscience des objets et de leur valeur dans ma vie. Je me suis débarrassés de tous les objets dont je n’avais pas strictement besoin, ou qui ne m’apportaient pas de bonheur. Sans être minimaliste hardcore, on peut adopter certaines pratiques simples, comme donner ou jeter un t-shirt à chaque fois qu’on en achète un nouveau.

Quelle serait LA collaboration dont tu rêves ?

J’ai la chance de réaliser en ce moment même la collaboration dont j’ai toujours rêvé !
En effet depuis que j’ai rencontré Richard Meril, il y a presque 10 ans, j’ai toujours souhaité que nous travaillions ensemble sur un projet.
Richard est un artiste et illustrateur martiniquais, avec un talent hors du commun. Il travaille en ce moment avec les meilleures boîtes d’animations et de cartoons du monde… et maintenant avec moi pour des Artworks qui sortiront prochainement, dans le cadre d’un de mes projet : Le Bazaar de Leo ! Stay tuned 😉 !

Tes projets ?

Comme je viens d’évoquer, un des projets qui me tient à coeur est Le Bazaar de Leo. Je le défini comme un laboratoire conceptuel et artistique. C’est donc un cadre qui me permet d’expérimenter des nouvelles technologies (cryptomonnaies, impression 3D, émulation, retrogaming…) mais aussi de réaliser des collaborations.

La dernière collaboration est celle avec Richard Meril, mais je travaille aussi avec d’autres artistes et makers pour des projets qui croisent des milieux comme la microélectronique, la programmation, l’artisanat, l’horlogerie et même la magie.

Un autre projet : Foxdoc.fr qui est à un stade de développement encore précoce, mais occupe mon esprit. Il s’agit d’adresser les professionnels du droit avec une offre visant à mettre le digital à leur service. Ainsi, des formations, des outils, et un lab permettront aux juristes et aux avocats d’entrer pour de bon dans l’ère du numérique.

Enfin, le projet Marcus & Trane, que j’anime au quotidien, rassemble des talents très différents sous la forme d’un collectif de hackers, makers, artistes et entrepreneurs. Les membres de ce club partagent un certain nombre de valeurs, s’entraident et expérimentent ensemble sur des projets avec une forte dimension plaisir et nouveauté. Pour les curieux c’est par ici.

Parle nous un peu de Jungle Groove dont nous avons découvert le chatbot & la magnifique page Instagram ?

Jungle Groove est un media en ligne qui fournit des images inspirantes et autres articles sur les thèmes du design, des belles technologies et des lieux sauvages.
Un chatbot permet d’accéder à ce contenu ainsi qu’à des playlists de musique.
Récemment Jungle Groove s’est vu ajouter une boutique d’accessoires et vêtements dont les commandes et la logistique sont gérées de façon automatique, donc sans besoin d’intervention à de ma part.

À l’origine, il s’agissait simplement d’un site Tumblr, que j’alimentais au fur et à mesure que je croisais des images correspondant à mes intérêts. Ainsi, pendant plus de 8 ans et jusqu’à aujourd’hui, je continue d’aiguiser mon intérêt pour le design au fil de ces photos inspirantes. C’est devenu un peu le musée de mes goût esthétiques. Je l’ai automatisé afin qu’il poste aléatoirement des images piochées dans une base de données. Ainsi, je découvre en même temps que tout le monde les nouveaux posts de mon bot. Il y a un coté nostalgique et auto- inspirant qui me fait toujours sourire.

Avec le temps, j’ai fait évoluer Jungle Groove en créant un Chatbot puis en intégrant de la monétisation. J’ai moi même hâte de voir la suite !

Comment te vois-tu dans 10 ans ?

J’aime tellement cette question, que je me la pose à moi même, régulièrement.
Pour tout vous dire je m’écris une lettre à moi même tous les 10 ans. Je l’ai fait pour la première fois lorsque j’avais 20 ans, ce qui veut dire que dans quelques années je pourrais me faire une idée précise et certainement comique du décalage entre ce que j’imaginais, et ce que je suis devenu.
Dans 10 ans j’aimerais qu’Alpinia soit un projet qui ait continué d’apporter à l’écosystème digital sa pierre à l’édifice, en rassemblant des personnes qui créent des émotions et des liens forts autour de la technologie et du design.

Tes lieux préférés à Paris et/ou en Martinique ?

La Paillasse à Paris, un bio-hacklab où se retrouvent créateurs, scientifiques, geeks, artistes et qui fabriquent, créent, s’amusent dans un lieu rempli de machines. Un petit paradis pour hacker.

Chez Ernest en Martinique, un restaurant sur le bord de la plage au Diamant où l’on peut manger un vivaneau grillé en écoutant du jazz. Sweet.

Je rajoute le Yellow Working un magnifique espace de coworking dans une super villa à Aix-en- Provence. L’endroit est parfait pour les créatifs et indépendants qui souhaitent un lieu pour travailler dans un cadre inspirant et rencontrer de belles intelligences.

Que t’évoque DEEP BRANDING ?

Le branding est devenu un domaine très large et pluri-disciplinaire. Il va du système identitaire à la recherche de valeurs, en passant par la culture d’entreprise. DEEP BRANDING me fait penser à une entité qui souhaite prendre en compte, de façon holistique, tout le périmètre touché par l’image de marque, et de les maitriser en profondeur.

Cela évoque pour moi une appréhension très précise et minutieuse de l’expression de la marque, tout en intervenant à travers le spectre relativement large qu’est le branding en général.

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