Le Kaléidographe | épisode #8
Violons
Je n’ai pas toujours détesté mon père. Le dernier souvenir normal de paternité que j’ai de lui c’était quand il avait joué du violon pour moi, au plein milieu de la rue.
Il savait qu’entendre son violon me faisait toujours pleurer d’émotions. J’aurais pu l’écouter des heures.
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Je ne sais pas à quel moment j’ai perdu pied avec ma fille. Je me rappelle que j’étais son héros absolu quand je lui jouais du violon. Elle en pleurait toujours. Comme sa mère.
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Assise au chevet de mon comateux de mari, je me surprends à verser une larme. La musique d’ambiance qui passe en ce moment est celle qu’il adorait me jouer au violon.
Je n’ai jamais compris pourquoi il aimait tant le violon. Je crois que ça lui rappelle sa mère.
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