DYOR, j’adore ! Bio et labels dans le monde cosmétique, les DinoVox enquêtent
Comme tous les matins, Hildegarde se pomponne avant de sortir se balader sur son FAAPU : crème hydratante, fond de teint, mascara…
C’est comme ça tous les matins. Hildegarde achète donc tous les mois, tube de crème, vernis et autres nouveautés en maquillage et produits de beauté, dans sa boutique préférée sur DinoVox Island (elle a quand même 10 % de remise à chaque achat grâce au NFT de la boutique, qu’elle a pu acquérir sur Xportal, Hildegarde est coquette ET maline).
Et, ce matin, elle s’est posé la question : cela en fait des produits consommés, et des déchets produits ! N’y aurait-il pas un moyen de rester pomponnée, tout en préservant son impact sur l’environnement ?
Alors, comment savoir ? Comment s’y retrouver ? À l’heure du greenwashing, les enquêteurs DinoVox viennent en aide à Hildegarde !
Assez vite, on s'aperçoit qu’il existe trois grandes catégories de produits cosmétiques :
- les classiques ;
- les naturels ;
- les biologiques.
À voir cette liste, il semblerait que ce soit les cosmétiques classiques qui aient le plus d’impact sur l’environnement, car dans la réglementation, il ne sont concernés par aucune exigence environnementale sur les procédés de fabrication, les composants ou les emballages. Est-ce que cela veut dire qu’ils sont forcément mauvais pour la planète ? Pas nécessairement… nous reviendrons sur ce point un peu plus tard.
Les cosmétiques naturels
Comment reconnaitre les cosmétiques naturels ? C’est très simple, en France, ils portent ce logo:
Ce logo veut donc dire que le produit a été contrôlé par un organisme de labélisation indépendant, garantissant l’origine naturelle du produit.
Les critères :
Pour pouvoir apposer ce logo, il faut :
- Indiquer, en pourcentage, la part d’ingrédients naturels ;
- Respecter les procédés de fabrication autorisés par le référentiel COSMOS : procédés respectant les substances actives naturelles présentes dans les ingrédients et encourageant une bonne gestion des déchets et une consommation responsable de l’énergie, tout en tenant compte de l’équilibre écologique. À titre d’exemple, il est possible de récolter de la bave d’escargot sur un support inerte, mais il est interdit d’utiliser l’électricité pour augmenter le rendement (oui, VOX aussi est tombé de sa chaise en lisant qu’il s’agissait d’un procédé pouvant donc être utilisé dans la cosmétique traditionnelle).
- Ne pas utiliser les matières premières interdites par le référentiel. Exemple : nanomatériaux, OGM, des matières premières issues d’espèces menacées par UICN — Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
- Le conditionnement doit être « responsable »: pas de suremballage, fait avec des matériaux renouvelables, réutilisable ou recyclable.
Pour être labelisé ?
Un organisme va auditer la marque cosmétique voulant apposer ce logo. Comme vu dans les critères, tout y passe : les ingrédients, la fabrication, le conditionnement. C’est toute la chaine de production qui est auditée. Il s’agit bien d’un audit par produit, et non pas pour la marque au global. Hildegarde peut-elle accorder sa confiance à ce label ? Les enquêteurs DinoVox pensent que oui !
Et le bio alors ? Quelles sont les différences?
Le référentiel est identique pour les cosmétiques bio concernant les procédés, les ingrédients interdits ou encore le conditionnement. Là où on trouve une différence, c’est sur la part biologique des ingrédients. C’est assez simple, il faut que 95 % des ingrédients issus de l’agriculture soient biologiques et représentent 20 % du produits finis.
Vous reconnaitrez un produit cosmétique bio, grâce à ce logo:
Prenons l’exemple de l’huile de palme:
- c’est un produit issu de l’agriculture, donc pouvant être reconnu biologique, et pouvant être intégré dans la composition d’un produit cosmétique ;
- il faut donc qu’elle soit reconnue « Bio » pour rentrer dans les critères.
Et, c’est là tout le problème. L’huile de palme est bien souvent recueillie sur des exploitations situées en Amérique du Sud. Importantes sources de revenus pour les pays, il est donc indispensable de permettre son exportation vers les pays utilisateurs. À l’heure où les labels sont un argument commercial, il est essentiel d’avoir de l’huile de palme certifié bio pour que les fabricants de produits cosmétique biologique puissent l’utiliser.
Sauf que, au Brésil, pour que le produit soit reconnu « bio », les critères sont plus souples qu’en Europe, la réglementation sur les pesticides n’est pas la même. Il est donc difficile de dire si l’huile de palme importée du Brésil, qualifiée de « bio », respecte également les critères européens… Il y a un flou.
En conséquence, le référentiel COSMOS a indiqué que, pour l’huile de palme, il était nécessaire qu’elle soit certifiée sur l’un des référentiels internationaux suivants: RSPO, SAN, RSB ou UEBT. Ces référentiels ne sont pas tous égaux en termes de critères. Une étude démontre même que certains d’entre eux sont très discutables.
Un gage de qualité ?
Grâce à la labélisation COSMOS, l’aspect environnemental est clairement pris en compte. Certains points restent discutables, mais on ne peut pas reprocher au référentiel de vouloir influer sur l’industrie cosmétique.
Faut-il privilégier les produits labélisés ? Pour maitriser notre impact environnemental, assurément oui ! Restons quand même attentif à la liste des ingrédients, certains sont autorisés mais contestables, comme vu avec l’huile de palme.
Il faut souligner que cette démarche de labélisation coute de l’argent aux marques de produits cosmétiques. Ainsi, certaines d’entre elles ont fait le choix de ne pas être labelisées. Cela ne veut pas dire que rien n’est fait pour l’environnement, c’est juste qu’elles ont décidé de ne pas consacrer de budget à la labélisation. Il n’est donc pas impossible de trouver dans l’industrie cosmétique « classique » des produits parfois plus green… que les produits labelisés.
Dernier point d’attention, cette labélisation ne garantit pas l’absence d’allergène comme le montre UFC que choisir, et l’absence d’impact pour notre santé.
Toutes les sources sur ce label sont disponibles ici:
Tout comme dans les crypto, avant d’acheter un produit, il est nécessaire de se renseigner, de se documenter avant de pouvoir faire confiance ! On ne le répétera jamais assez Do Your Own Research !