Dé-faire

Bruno Borghi
Donner Corps À La Vie
2 min readMay 27, 2024

Nous nous asseyons tous les jours. Parfois, nous vivons des moments de perspicacité profonde, parfois nous sommes stressés ou interrompus. Parfois, rien ne se passe du tout. C’est tout ce qui se passe chaque fois que nous méditons : rien.

La méditation n’est pas un processus de faire, mais de dé-faire. C’est un acte de simplification, une façon consciente de laisser la poussière se déposer. C’est tout.

Trop y penser est un écueil. Si vous remplissez votre tête de pensées sur la méditation, ces pensées sont vouées à interrompre grossièrement votre pratique. Trop de pensées sur quoi que ce soit dans la vie la gâchent.

Et aussi, plus vous avez d’idées sur quelque chose, plus vous essayez rigidement d’adapter l’expérience à ces attentes. Et la méditation n’est pas un lieu d’attente ou de rigidité.

La méditation est juste une autre fonction vitale, comme la respiration, profondément importante mais ne nécessitant pas trop de réflexion.

Alors, restons simple.

Nous avons besoin de dé-faire. Nous avons besoin de l’espace vide négatif autour de toute la couleur, de l’activité et du chaos dans nos vies. Nous avons besoin des notes silencieuses. C’est ce qu’est la méditation.

Vous êtes juste assis. Vous laissez le silence, le calme, vivre à travers vous. Vous laissez les pensées aller et venir, mais vous ne leur servez pas le thé. Il s’agit juste de laisser.

Laisser venir ce qui vient et laisser partir ce qui s’en va.

C’est tout.

Texte d’ouverture pour une méditation, adapté de Charlie Ambler.

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