Douleurs et inconforts

Bruno Borghi
Donner Corps À La Vie
2 min readJun 30, 2024

Lorsque nous commençons à rester assis plus longtemps, des douleurs ou des sensations désagréables comme un engourdissement, des picotements ou des démangeaisons apparaissent. Notre corps n’est pas habitué à rester immobile. Même lorsque nous dormons, nous changeons constamment de position pour rester confortable.

Dans la méditation, lorsque des sensations désagréables apparaissent, ignorez-les aussi longtemps que vous le pouvez. Résistez à l’envie de bouger pour vous soulager. Lorsque l’inconfort devient trop important pour être ignoré, tournez votre attention vers la douleur et faites-en le centre de votre attention.

N’oubliez pas que lorsque vous entraînez votre esprit, vous devez toujours choisir intentionnellement le centre de votre attention.

Ainsi, chaque fois qu’une distraction devient trop forte pour être ignorée, qu’il s’agisse d’une douleur dans le corps ou du bruit d’un marteau-piqueur à l’extérieur de la fenêtre, vous pouvez transformer volontairement cette distraction en objet de méditation.

Observez la sensation désagréable sans bouger, aussi longtemps que vous le pouvez. Si la sensation désagréable disparaît ou diminue suffisamment pour être ignorée, revenez à la respiration.

Si, au contraire, l’envie de bouger devient irrésistible, décidez à l’avance du moment où vous bougerez (par exemple, à la fin de la prochaine expiration), du mouvement exact que vous ferez (par exemple, bouger la jambe gauche ou lever la main droite pour gratter la démangeaison), puis soyez très observateur pendant que vous effectuez ce mouvement.

Après le mouvement, la gêne revient souvent rapidement ou réapparaît ailleurs. Lorsque vous constaterez que cela se répète, vous vous soucierez moins de bouger, car vous vous rendrez compte que cela ne sert à rien. Il deviendra plus facile de rester avec la douleur et de l’étudier plus longtemps.

En méditant sur ces sources inoffensives de douleur, nous comprenons mieux la nature du désir et de l’aversion. Nous observons comment la résistance et l’impatience créent de la souffrance.

Et nous découvrons une vérité profonde : dans la vie comme dans la méditation, la douleur physique est inévitable, mais la souffrance sous toutes ses formes est totalement facultative.

Texte d’ouverture pour une méditation, adapté de “The Mind Illuminated — A complete meditation guide integrating Buddhist wisdom and brain science” de Culasada (John Yates).

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