Laisser la vie s’écouler

Bruno Borghi
Donner Corps À La Vie
2 min readJun 24, 2024

Ce qui rend les gens malheureux, c’est la rumination — se perdre dans ses pensées, tourner en rond dans ses soucis, ses regrets et ses griefs — et c’est la résistance à ce qui est.

La vie est comme la corde du temps qui passe entre vos mains. Lorsque vous ajoutez des réactions négatives à la vie, c’est comme si vous serriez la corde, et vous vous brûlez les mains.

Les événements et les expériences peuvent être malheureux ou douloureux, mais ce n’est pas de la souffrance en soi. C’est notre aversion, notre résistance aux événements et aux expériences qui créent des frottements et, par conséquent, créent de la souffrance.

La pleine conscience vous permet d’accepter vos expériences intérieures et les circonstances extérieures telles qu’elles sont. Vous pourrez toujours essayer de les améliorer, mais sans ajouter de réactions négatives de tension, de “j’aurais pu”, de récrimination et de contraction.

Par pleine conscience, je veux dire une attention soutenue au moment présent. Cette qualité de présence peut être dirigée à la fois vers le monde intérieur et le monde extérieur, et elle peut à la fois restreindre son champ d’action et s’ouvrir largement.

Vous êtes conscient des images et des sons, des pensées et des sentiments, des sensations et des désirs, sans résister à quoi que ce soit ni le poursuivre. C’est comme si vous étiez assis sur les rives d’une rivière — le courant de la conscience — et que vous observiez toutes sortes de choses étranges et intéressantes sans monter à bord d’aucune d’entre elles.

Parfois on est en haut, parfois on est en bas. La métaphore tibétaine des “huit vents du monde” enseigne qu’il y aura des gains et des pertes, des louanges et des blâmes, de la gloire et des scandales, du plaisir et de la douleur.

Si vous laissez la vie s’écouler, vous pouvez, sans vous noyer, naviguer sur les vagues de la vie, avec gratitude et grâce.

Texte d’ouverture pour une méditation, adapté de Rick Hanson.

--

--