L’immensité vide du ciel bleu

Bruno Borghi
Donner Corps À La Vie
2 min readJul 15, 2024

Je vous propose une image.

Représentez-vous le vide comme l’immensité vide du ciel bleu, en plein jour.

Cette immensité est l’océan de conscience duquel naissent et auquel retournent les vagues des perceptions, des conceptions, des pulsions, des volitions, de tout ce qu’on peut nommer, étudier.

Dans ce ciel vide passe un oiseau. Pouvez-vous être et demeurer une conscience large, vaste, ou est-ce que, malgré vous, la pensée va se concentrer sur l’oiseau ?

Si cet oiseau est pour vous très attirant, de splendides couleurs, un plumage merveilleux, vous oubliez le ciel, vous ne voyez plus que l’oiseau. Votre attention, sans que vous l’ayez décidé, est concentrée sur l’oiseau, oubliant l’immensité vide du ciel bleu que traverse cet oiseau.

Et si, au contraire, l’oiseau a pour vous une apparence repoussante, le mécanisme est identique. Vous oubliez la conscience du ciel et votre attention se concentre sur cet oiseau pour le refuser.

Lorsque vous êtes en contemplation devant le ciel bleu, immense, infini, vide, sans forme si ce n’est la couleur bleue, votre conscience prend momentanément la forme de ce ciel et devient, elle aussi, vide et silencieuse. Votre attention se tourne vers cette immensité vaste et vide du ciel et votre conscience perd ses limites.

Le ciel n’a aucune forme. Il est illimité. Il est sans changement. Il est vide.

Le ciel correspond à la nature essentielle de notre propre conscience. Contempler ce ciel nous ramène à notre réalité essentielle, qui est aussi de n’avoir aucune forme.

Texte d’ouverture pour une méditation, adapté de “Approches de la méditation” de Arnaud Desjardins.

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