Ne pas être dérangé par les bruits extérieurs

Bruno Borghi
Donner Corps À La Vie
2 min readJul 7, 2024

Comment se fait-il que, pendant la méditation, nous soyons dérangés par les bruits extérieurs ? Vous êtes-vous déjà penché sur cette question ?

Les bruits de circulation dehors, le bruit de quelqu’un qui dans l’immeuble perce un trou avec une perceuse, ou le bruit de l’hélicoptère qui passe au-dessus de notre tête. Pourquoi ces bruits nous dérangent-ils ?

Quel est l’intérêt d’écouter ces sons ? Qu’en tirons-nous ? Pourquoi le faisons-nous ?

La raison pour laquelle nous le faisons est que nous pensons que ces sons nous appartiennent. Nous avons peur de les laisser partir.

C’est comme si, si nous ne nous occupions pas des sons, il disparaîtraient une fois pour toutes, pour toujours. Nous sommes tellement habitués à cela.

Nous sommes tellement habitués à ces cinq sens que lorsque l’un d’eux disparaît, ce n’est pas tout à fait normal. Nous le rallumons délibérément. Nous voulons entendre quelque chose plutôt que d’avoir le silence ou de ne pas avoir de son du tout.

Nous ne sommes pas habitués à cela. Nous avons peur. On nous enlève nos couvertures de confort et nous les reprenons à nouveau.

Si vous réalisez que tous ces sons n’ont rien à voir avec vous, les sons deviennent comme une sonnerie de téléphone, mais ce serait quelqu’un d’autre qui serait appelé. Ce n’est pas pour vous, ce n’est pas à vous, ça ne vous appartient pas, ça ne vous concerne pas.

Si vous pouvez faire cela, il devient facile de lâcher prise, de ne pas se faire prendre par les sons.

Texte d’ouverture pour une méditation, adapté de “Using Non-Self to Let Go” de Ajahn Brahmavamso.

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