Non-soi

Bruno Borghi
Donner Corps À La Vie
1 min readJun 4, 2024

Un moine nommé Adhimutta avait été capturé par des bandits, qui lui dirent qu’ils allaient le tuer. Le moine ne montra aucun signe de peur ou de terreur.

Le chef des bandits, très surpris, demanda au moine pourquoi il ne tremblait pas. Adhimutta répondit en vers :

Il n’y a pas de douleur mentale
Pour celui qui n’a aucune attente.
Toutes les peurs sont transcendées
Pour celui dont les chaînes ont disparu.
Il ne me vient pas à l’esprit que “j’étais”.
Il ne me vient pas non plus à l’esprit que “je serai”.
Les pensées, les émotions, sont désintégrées.

Qu’y a-t-il à déplorer ici ?
Celui qui, avec sagesse, voit ce monde
Comme de l’herbe et des brindilles,
Qui ne trouve rien à quoi s’agripper en s’imaginant “c’est à moi”,
Celui-là ne se lamente pas.

En entendant ces mots, les bandits déposèrent leurs épées et laissèrent partir Adhimutta.

Tel est le pouvoir de l’esprit libéré du concept de soi.

Texte d’ouverture pour une méditation, adapté de “Emptiness: A Practical Guide for Meditators”, de Guy Armstrong.

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