Sans jugement

Bruno Borghi
Donner Corps À La Vie
2 min readJul 20, 2024

Il suffit de s’asseoir et de donner à tout ce qui advient la permission d’advenir. Qui sommes-nous pour empêcher ça ?

Alors, la musique arrive et nous traverse, et nous restons immobile. L’avion passe, le bruit est entendu, mais il n’y a pas de réponse, pas de réaction en nous. Le monde continue à l’extérieur, mais à l’intérieur, le monde s’est arrêté. Cela ne se produit pas par l’effort, mais par la présence consciente.

Pour cela, il faut s’asseoir en silence, être vigilant — quoi qu’il arrive, observer sans jugement. Ne pas dire que c’est bien, ne pas dire que c’est mal.

C’est difficile au début parce que notre esprit est prompt à porter des jugements. Nous jugeons continuellement. Cela peut être conscient ou inconscient, mais le jugement est permanent.

Et puis lentement, on devient conscient que le jugement est futile et que c’est la cause de toutes les perturbations.

Lorsque vous jugez que quelque chose est bien, vous voulez vous y accrocher. Lorsque vous jugez que quelque chose est mal, vous voulez vous en débarrasser.

Lorsque vous voulez vous débarrasser de quelque chose, ce quelque chose s’accroche à vous : c’est la loi de l’effet inverse. Lorsque vous voulez vous accrocher à quelque chose, ce quelque chose cherche à vous échapper : c’est la loi de l’effet inverse. C’est une loi fondamentale que tous les méditants doivent comprendre.

Une fois que vous avez abandonné tout jugement, il y a une distance entre vous et votre esprit. L’esprit est là, vous êtes ici, indifférent. Lentement, lentement, la distance augmente.

Un jour, l’esprit s’est tellement estompé dans le lointain, il est si loin qu’il n’a plus d’importance. Alors, une fraîcheur, un calme, une grande félicité se manifestent en vous.

Texte d’ouverture pour une méditation adapté de Osho — “Even Bein’ Gawd Ain’t a Bed of Roses, Talk #31”.

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