Changer de vie : reconnaître le bon moment.

Balayer large avant de creuser profond.

Stéphanie Piou
Durable et Solidaire
6 min readNov 29, 2017

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Crédit Photo : Stéphanie Piou.

Nos vies se déroulent, souvent à cent à l’heure… Le peu de temps morts que nous avons sont vite comblés en dégainant un smartphone ou autre tablette. La bande passante de nos pensées est tout le temps saturée. Dans ces conditions, quand avons-nous la possibilité de nous poser la question: cette vie me satisfait-elle? Et sinon, que puis-je faire pour que ce soit le cas ? Il est parfois plus confortable de ne pas se poser la question. Mais à étouffer trop longtemps nos aspirations profondes, on court le risque d’atteindre un point de rupture sans l’avoir vu venir. La “crise de mi-vie” nous tend les bras !

Prenons la peine d’un balayage rapide des situations qui doivent attirer notre attention. Peut-être en sortirons-nous plus sûrs de nos choix actuels. Mais, puisque j’écris ce texte et que vous le lisez, il est probable que nous identifions quelque chose à creuser.

Les grands changements font les plus belles opportunités

Pour ma part, c’est il y a quelques mois, alors que ma grossesse m’a forcée à lever le pied, que j’ai pu entreprendre cette démarche. Le nez dans le guidon, j’avais le sentiment de ne pas être à ma place, sans prendre le temps de le regarder en face. Là, j’ai d’un coup eu tout mon temps… J’ai pu reconnaître plusieurs facteurs qui m’ont indiqué qu’il était temps de prendre le taureau par les cornes.

Mais la première fois que j’ai ressenti ce grand élan de changement, je sortais d’une rupture amoureuse qui remettait, de fait, toute mes choix et mes projets à plat.

L’arrivée d’un enfant : un formidable moteur de changement. Crédit Photo : Liane Metzler / Unsplash.

Mon expérience ne fait que confirmer ce que j’observe autour de moi : les grands évènements de la vie forment de belles opportunités pour se questionner. Vous pouvez être dans un moment de grande joie : grossesse, naissance, rencontre, mariage, une nouvelle passion qui vous anime, un départ à la retraite très attendu… Dans ce cas, la dynamique positive de l’évènement est très favorable, car elle aide à envisager le changement sous les meilleurs auspices. On est prêt, d’un coup, à remodeler notre vie pour faire de la place pour quelque chose de neuf et d’enthousiasmant. En avant !

Mais on peut également se trouver dans un moment compliqué : séparation, maladie, accident, handicap pour soi-même ou un proche, un décès qui nous atteint en plein coeur, mais aussi le départ d’un enfant ou d’un ami, une agression, ou tout choc émotionnel fort. Professionnellement, cela peut être un licenciement ou une rupture de contrat, le départ d’un collègue qui nous a vraiment inspiré, un départ à la retraite qui est mal vécu… Dans ces cas, tout est chamboulé, nos repères se brouillent. Les évènements contribuent à nous plonger dans la morosité, et le changement peut nous apparaitre insurmontable. Gardez courage, car cet évènement qui vous plombe le moral n’a pas à vous poursuivre. Il a eu lieu, mais il est ponctuel. Il n’est pas vous. Vous pouvez en faire le dueil, et vous mettre en route pour le surmonter. Une transformation radicale peut vous être nécessaire ; si c’est le cas, ne prenez pas peur, car ce n’est qu’un premier pas dans une nouvelle vie, et le renouveau n’en sera que plus éclatant !

Que l’opportunité soit une grande joie ou une grande peine, ces situations amènent à s’interroger sur la vie que nous menons. “L’après” peut-il continuer à ressembler à “l’avant” ? Pour ma part, je ne pouvais envisager de poursuivre mon rythme d’enfer au boulot avec un bébé à la maison. Parce que je n’aurais fait que le croiser le matin et le soir. Parce que la qualité de ma disponibilité n’aurait pas été à la hauteur de ce que je voulais lui offrir, même lorsque j’aurais été physiquement présente. J’ai eu la grande chance d’être écoutée, et qu’on me propose un poste moins exposé. C’était très tentant, car cela diminuait (légèrement) le risque tout en évitant un saut dans l’inconnu. Mais une petite voix me soufflait que c’était là le moment idéal pour concrétiser mes rêves. C’était le début de mon chemin vers une nouvelle vie.

Quand le changement nous vient à l’usure…

La porte de sortie est d’autant plus invisible que nous peinons à reconnaitre le besoin profond de changement. Crédit Photo : Kev Seto / Unsplash.

Parfois, cependant, il n’y a pas de rupture, pas de point d’orgue, pas de messager ailé hurlant “Change de vie, maintenant !!”. C’est l’usure qui nous pèse, nous cloue au sol, nous abrutit. La porte de sortie est d’autant plus invisible que nous peinons à reconnaître le besoin profond de changement. Nous prenons sur nous, comme nous l’avons toujours fait.

Les situations de ce type sont très variées… Je vous invite à les compléter suivant votre expérience :

  • Vos journées vous ennuient, vous avez le sentiment d’être parfaitement inutile dans ce que vous faites.
  • Vous ne prenez aucun plaisir à raconter vos journées. D’ailleurs, vous n’en parlez jamais et éludez la question quand on vous la pose.
  • Vous vous couchez épuisé(e). Vous vous réveillez épuisé(e). Votre corps et vos pensées vous semblent être un poids énorme qu’il faut charrier à longueur de journée.
  • Vous avez le sentiment d’être passé à côté d’une vocation ou d’un rêve, ou d’avoir laissé passer des opportunités qui vous semblent, a posteriori, essentiels à votre épanouissement.
  • Vous ne vous reconnaissez plus dans les valeurs de votre entreprise et de votre métier. Vous vous questionnez sur ce que vos journées apportent à la société… ou vous préférez ne surtout pas y penser.
  • Vous vous êtes sacrifié(e) pour les autres. Pour la bonne cause / pour la famille, parce qu’il le fallait. Mais aujourd’hui, ce choix vous pèse. La pensée “j’aurais pu…” ressurgit régulièrement avec aigreur.
  • Vous vous sentez en inadéquation chronique avec les personnes qui vous entourent au quotidien. Vous n’exprimez plus vos idées, les leurs vous atterrent, la communication est rompue.

Ces quelques cas, et bien d’autres, sont des marqueurs de l’usure qui nous gagne. Oui, nous pouvons continuer ainsi, noyer notre esprit dans une foultitude de pensées et réseaux, et ne surtout pas y réfléchir. Mais nous pouvons aussi choisir de regarder en face notre situation, et tenter de faire les ajustements qui nous permettront de gagner en épanouissement.

Les yeux ouverts, on peut enfin avancer.

Ouvrir les yeux, faire le point, se pencher sur sa propre situation, cela demande en soi un certain courage. Nous avons balayé un certain nombre d’exemples qui, peut-être, vous ont parlé. Si c’est le cas, c’est qu’il y a maintenant quelque chose à creuser. Peut-être quelques évolutions suffiront-elles à rétablir l’équilibre ! Ou peut-être une transformation un peu plus radicale sera-t-elle nécessaire.

C’est ce que nous nous attelerons à faire ensemble sur “Durable et Solidaire” : creuser pour trouver nos moteurs de changement, pour identifier les freins qui nous retiennent, puis les lever et choisir un cap qui nous mènera vers une vie légèrement ou complètement différente.

Et vous, vivez-vous une situation qui appelle au changement ?

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Stéphanie Piou
Durable et Solidaire

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