Partiel lundi 29 novembre 2021 Ambre Guiriaboye
La thématique est l’animation japonaise. S’adressant aux adolescents comme aux adultes pour découvrir une nouvelle culture, mais aussi les coulisses. Au vu du format d’animation, c’est catégorisé comme enfantin, mais dans le fonds les mangakas partagent des leçons de vie tels que la lutte contre le racisme ou le harcèlement. Ce sera léger, accessible tout en étant préventif.
L’animation japonaise séduit de plus en plus de français.
Avec l’arrivée de Dragon Ball, Olive et Tom ou encore Ricky Larson dans le club Dorothée crée en 1987, la culture japonaise ne cesse de faire des ravages dans le cœur des français. La France est à ce jour le deuxième consommateur mondial de manga. Le dernier coup de cœur en date est le film d’animation Demon slayer, sortie le 19 mai dans les cinémas français avec plus de 610 000 entrées. Faisant partie du top 10 des plus gros succès français en terme de film d’animation.
L’animation japonaise, c’est quoi ?
Dans sa globalité les séries animées ou mangas sont divisées en trois catégories : les shonens pour les garçons et adolescents, les seinen pour les jeunes hommes et les shojos pour les filles. Catégories qui ont chacune leur version féminine ou masculine, accompagnée de sous-genre. Les plus populaires étant les shonens qui reprennent plus ou moins le même schéma narratif. Un voyage initiatique caractérisé par un.e adolescent.e. L’oeuvre se déploie dans un univers, ou les mangakas (dessinateur et éditeur du manga) vont faire vivre leurs personnages. À travers ces œuvre, il y a régulièrement une critique de la société passée ou actuelle, dénonçant la réalité de la vie. Des sujets tels que l’esclavage, la maltraitance, les conflits géopolitiques ou la famine peuvent être abordés. L’œuvre de Hajime Isayama, « Shingeki no kyojin » ou en français « L’attaque des titans » démontre l’animosité qui est présent chez l’homme. Ce sont des créations complexes faisant référence à l’art, comme l’inspiration de la peinture de Goya « saturne dévorant un de ses fils » pour dessiner les titans. Les mangas et films d’animation reprennent la culture japonaise afin de faire découvrir les différentes ères et de transmettre des valeurs.
Les Studios Ghibli, maitre de l’animation.
Le studio Ghibli est créé en 1985 par Hayao Miyazaki et Isaho Takayaka. C’est l’un des studios les plus connus, car 9 de leurs productions font partie des tops 10 des films d’animation. Connu pour mon voisin Totoro, Ponyo sur la falaise ou encore Kiki la petite sorcière, le studio nous plonge dans un univers riche en couleurs et remplies d’émotions . S’inspirent du folklore japonais ou de l’histoire du pays du soleil levant, comme le montre « le tombeau des lucioles » qui reprend les bombardements orchestrés par les États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Les longs métrages se veulent nostalgiques d’une tradition qui s’efface d’année en année pour laisser place à une modernité, une pensée qu’ils expriment à travers « le voyage de Chihiro ». Mais les films de Miyazaki sont aussi des chefs d’œuvres artistiques : du dessin en passant par les techniques d’animation à la bande sons choisis, c’est une pause et une explosion de bonheur qui se produit dans le spectateur, qui retourne à l’innocence et à l’imaginaire de son enfance, le temps d’un instant.
5 animations qui reflètent le monde d’aujourd’hui.
One Piece: une oeuvre engagée
Depuis 23 ans, Échiro Oda, Mangaka du manga One Piece s’inspire de la société actuelle pour créer son œuvre. L’un des sujets, qui ne demande pas une grande connaissance de l’univers One Piece est le chapitre sur les hommes poissons. À travers ces spécimens mi-homme, mi-poisson, Oda montre l’esclavage, ils sont enchaînés, vendus, maltraités, exploités et sans aucune considération. Il leur est aussi interdit de donner leur sang. Reflétant l’histoire. Dans l’univers, malgré l’abolition de l’esclavage, la pratique perdure, faisant écho, à l’abolition de l’esclavage sous Napoléon. Un chapitre, dans lequel le protagoniste se bat contre ses inégalités. Une situation ou la marine qui sert de police, est complice de la traite, en ne faisant rien. One Piece dénonce d’autres inégalités, à travers ces personnages attachants.
Les Enfants loups : les différences font la force.
Les enfants loups : aimé et Yuki est un film d’animation, réalisé par Mamoru Hosoda en 2012. L’histoire relate, la vie d’une mère veuve qui doit élever ces deux enfants mi-humains mi-loups. Les enfants ne comprenant pas par leur différence doivent se battre entre leurs désirs humains et la bête qui est en eux, tout en restant discret. Ils doivent avoir une vie normale dite humaine. Le problème étant la scolarité des jeunes louveteaux. Dans l’euphorie, il se peut que leur nature sorte, n’ayant pas encore le contrôle de leurs corps. Ils sont toujours sur la retenue, créant des problèmes de sociabilisation et d’harcèlement. Mais à travers sont œuvres Hosoda, montre la cruauté des enfants lorsque quelqu’un est différent et les principaux concernés, le mal qu’ils ont à se construire lorsqu’ils ont une différence physique ou autre. L’œuvre pousse à la réflexion sur l’éducation à transmettre et sur l’attitude eu durant la jeunesse. Un film poignant, pour petit et grand.
A Silent Voice: une histoire de harcèlement.
A silent voice, suit Shoko et Shoya, un petit garçon qui harcèle, une nouvelle collégienne qui est sourde. Dans le monde de l’animation, ce sujet reste encore très minime. Le handicap est représenté sans l’enjoliver. Le Monde, en parle, comme « une histoire sur le handicap, la communication […] A Silent Voice décrit de façon crédible ce phénomène, en plus d’exposer un point de vue réaliste sur le handicap, froid et sans aucune condescendance ». Un film, qui sert à changer la mentalité des Japonais, qui mettait, les personnes atteintes d’un handicap à l’écart.
Miraï, ma petite sœur : une histoire sur le temps.
À toute personne, étant enfant unique, ce film vous plonge au sein de la vie d’un petit garçon qui va bientôt accueillir sa petite sœur. Un film qui permet de comprendre la vie d’un ainé de famille. Kun, le grand frère de MiraÏ accueille avec joie sa petite sœur mais au fil du temps, il se rend compte que ses parents ont moins de temps pour lui et la jalousie s’installe. C’est une étude sur la parentalité et sur l’avenir. Une histoire sur le temps et la famille.
Les enfants de la mer : l’écologie s’invite dans le monde de l’animation.
Les enfants de la mer, retracent la vie de deux garçons qui se déploient mieux dans l’eau que sur la terre. L’œuvre fait appel à tous nos sens. Comme l’impression d’être plongé dans un océan. Mais l’écologie étant un fardeau et met en péril l’existence de ces petits garçons.
Les conditions de travail des animateurs japonais
Sur les réseaux sociaux, un nouveau problème à surgit dans la communauté des fans de mangas et d’animation. Fan d’animation japonaise, grâce à L’attaque des titans, Naruto, Demon Slayer et bien d’autre; un problème qui surgit, c’est le nombre de travail fournit pour produire un épisode par semaine.
Au Japon, les employés travaillent 230 heures par mois, donc des journées de 11 h 00 pour un salaire de misère au vu des succès des productions. Selon Nipponconnection « Dans un petit studio d’animation tel que Nakamura pro, un employé situé en bas de l’échelle, sera rémunéré moins d’un euro par dessin, une journée rapportera ainsi entre 5 et 25 €. »
Les réseaux sociaux s’en mêlent.
Sur le réseau social Twitter, la sortie d’une nouvelle saison d’un anime est un événement très attendue. Récemment, c’est la sortie de la dernière saison de l’attaque des titans, qui fait parler. Chaque nouvelle saison, est marquée par un nouveau générique dit aussi opening. L’opening numéro 4, c’est vu critiqué. Ne plaisant pas aux fans, il ne serait pas à la hauteur des anciens. Mais l’animation aussi poserait problème, il manque des chapitres ou alors l’adaptation serait moins impactant. Cela vient du fait que l’animation n’est plus produit par le même studio d’animation. Une critique qui se fait de plus en plus violente, et qui met en lumière que les animateurs sont exploitée.
Le phénomène de Karoshi dans l’animation
Au Japon, il y a une véritable culture du travail. Il y a eu un phénomène dit de Karoshi dans le monde de l’animation. Le Karoshi, c’est le suicide, l’AVC ou encore les arrêts cardiaques suite à un haut de niveau de stress et une surcharge de travail.
Depuis 2020, les entreprises essaient de généraliser les semaines à 4 jours avec une hausse de salaire.
Aujourd’hui, le problème est connu au Japon, et les mentalités commencent à changer dû au fait que le pays s’ouvre de plus en plus.
Débat Internet : Scan ou papier
Chaque semaine, les fans de manga ont une pratique illégale. Lire les chapitres traduit du japonais au français par des fans, principalement le vendredi.
Le magazine, qui publie les chapitres au Japon pour la catégorie Shone est publié le jeudi. Beaucoup de jeunes n’ont pas les moyens d’acheter les tomes de leurs mangas favoris. Même si le passe culture à permis de vendre plus de d’un million de mangas.
Les mangas sont vendus à l’unité autours dans une fourchette comprise entre 8 et 12 euros. Les mangakas ayant conscience de cette illégalité. Il est facile de trouver des sondages sur la préférence des choix des lecteurs s’ils sont plus papier ou scan. Un problème de plus en plus récurant du fait que certains mangas sont indisponibles en France ou alors revendus à des prix exorbitants.
Récemment, c’est la plateforme Manga Plus, qui à fait parler, car l’entreprise à reprit les droits de traduction du manga One pièce et tant d’autres. Cette application gratuite permet une traduction fidèle et la rémunération des employés. Suite à cette annonce, une plateforme connue du nom de ScanTrad a été mise au second plus alors qu’ils étaient premiers sur le marcher de la traduction illégale.
Un problème synonyme au monde de l’animation. La diffusion se fait à la télévision, mais beaucoup préfèrent regarder leurs épisodes en version originale, ce qui est. Très peu disponible à la télévision. Pour cela, il y a des plateformes de streaming payantes telles que Wakanim ou ADN. Malgré ces outils, beaucoup consomment encore sur des sites de streaming illégal. Un débat qui perdure sur les réseaux sociaux et pour lesquels il n’existe pas encore de solution.
Ambre GUIRIABOYE