Feux d’artifice, lâcher de ballons… : derrière la fascination, le coût morbide de nos distractions

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3 min readAug 25, 2021

Les feux d’artifice, comme beaucoup de nos “distractions”, sont aussi sublimes que dangereux pour la planète et pour notre santé.

Principale attraction du 14 juillet, organisée dans le but de célébrer la fête nationale, ce spectacle a regroupé cette année encore plusieurs millions de Français·es et d’étranger·es aux quatre coins de la France.

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© Unsplash
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Pourtant, cette pratique est qualifiée de “très dangereuse” pour tous les oiseaux vivants autour de ces énormes explosions.

Chacune de ces déflagrations augmente le stress, le rythme cardiaque et diminue drastiquement la vigilance des oiseaux qui se retrouvent le plus souvent pris au piège.

Un exemple lors du dernier nouvel an où des centaines d’étourneaux sont morts dans les rues de Rome en Italie. Cette hécatombe était due, selon l’Organisation internationale de protection animale (OIPA), aux nombreux feux d’artifice tirés cette nuit-là par les habitants. Les images tournées par les Romains montrent des oiseaux affolés, percutant les arbres, les arrêts de tramway et les fenêtres des immeubles.

Mais ce n’est pas tout, les feux d’artifice sont tout aussi dangereux pour l’être humain.

Derrière ces couleurs qui font ravir nos yeux, c’est un cocktail de produits chimiques qui est à l’origine de ces feux d’artifices.

À chaque couleur sa substance : l’aluminium pour le blanc, le vert de baryum, le violet de rubidium… Des substances qui peuvent s’avérer toxiques ou cancérigènes lorsqu’on s’y expose à fortes doses.

Chaque détonation représente des millions de particules de poussières très fines et du gaz qui peuvent rester plusieurs jours dans l’atmosphère. À chacune de ces explosions, nos tympans sont impactés, encore plus pour les plus jeunes d’entre nous qui peuvent être aussi touchés par des problèmes respiratoires.

Certaines associations et groupes d’individus se battent pour stopper cette pratique néfaste pour la biodiversité mais aussi pour chacun·e d’entre nous.

Certaines villes privilégient un feu d’artifice plus écologique comme Bordeaux, qui ont supprimé tout plastique et aluminium dans les contenants et les emballages des feux pour laisser place à du carton afin de limiter la pollution dans la Garonne. Suppression également du chlorate et du plomb par des composants beaucoup moins polluants.

Malheureusement, les feux d’artifice ne sont qu’une infime partie de tous ces événements saisonniers extrêmement nocifs et dangereux pour la biodiversité. Panem et circenses, littéralement “du pain et des jeux du cirque” a toujours fait partie des règles implicites du pouvoir. Il s’agit de nous “distraire”, de nous faire rêver, à défaut d’utopies incarnées. Mais à quel prix ?

Sans nier la beauté d’un feu d’artifice, la magie d’un lâcher de lanternes volantes, la passion d’un spectateur de circuits automobiles ou l’attachement à une tradition locale comme la tauromachie, n’est-il pas juste de s’interroger sur leurs coûts complets ? Sur leurs impacts directs et indirects, parfois cruels ou criminels pour la vie en bonne santé d’autrui ? N’est-on pas assez créatif·ves pour réfléchir à d’autres distractions, d’autres manières de rêver et de s’émerveiller ensemble sans impliquer ces impacts négatifs si lourds ?

Car ne soyons pas dupes, même sans cautionner, y assister c’est y participer. Ces distractions ne sont pas organisées pour rien. Il y a toujours un calcul de rendement derrière, qu’il soit de publicité ou de participant·es. Moins nous serons à les regarder, à les accepter, et plus facile sera la remise en question et le remplacement progressif. Alors exerçons notre voix, débattons, proposons, mais ne restons pas dans le déni.

Chez Edeni, nous prenons notre mission à coeur et nous sommes heureux de pouvoir vous présenter des outils, des ressources et des façons plus écologiques et responsables chaque jour que ce soit lors de nos formations, sur nos réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Linkedin) ou même nos articles et nos podcasts.

Nous abordons d’ailleurs la revendication et le passage à l’action lors de notre formation “Mener sa Transition Écologique” qui revient dès septembre en ligne et en direct sur Zoom, à Strasbourg (seulement le premier volet) ainsi qu’à Nantes (en Octobre) ! Alors n’hésitez pas et découvrez toutes nos offres sur notre site internet !

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