La première formation en approche ESE ouvre ses portes à Paris

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9 min readJul 1, 2019

Ce 11 juin 2019 a eu lieu la première formation intensive en approche ESE — écologie, santé, éthique. Durant 4 jours, à Paris, une quinzaine de participant·e·s se sont formé·e·s à la pédagogie Edeni afin de pouvoir à leur tour contribuer à la mise en place d’un modèle de société plus harmonieux.

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Notre système est malade. Changement climatique, dépendance énergétique, nouvelles technologies, chômage de masse, croissance des inégalités, destruction de la biodiversité, tensions géopolitiques : il est aujourd’hui indéniable que nous sommes en train de vivre une période de transition qui sera probablement décisive pour l’avenir de l’humanité. La crise multidimensionnelle à laquelle nous faisons face affecte tous les aspects de notre société et ce, de façon sans précédent.

Bien que cette crise soit inquiétante, elle apparaît pour certain·e·s comme une opportunité de reconstruire. C’est le cas notamment d’Edeni qui voit en cette période d’incertitude l’opportunité de développer de nouveaux modèles de sociétés qui permettraient à l’Homme de vivre non seulement en harmonie avec son environnement mais également avec lui-même. La start-up offre donc des formations en approche ESE et souhaite, à travers celle-ci, faire prendre conscience aux individus de l’incohérence de nos modes de vies actuels. En plus d’une simple remise en question théorique du système, Edeni permet également un passage à l’action concret en matière d’écologie.

La réflexion et l’action d’Edeni se basent sur une nouvelle façon de penser, de percevoir et d’agir. Aux yeux du collectif, l’un des problèmes majeurs de nos sociétés actuelles réside dans la vision fragmentée que nous avons du monde. De nos jours, nous avons tendance à considérer chaque problème comme étant isolé du reste, et non comme étant la part d’un tout. Cette vision réductionniste nous pousse ainsi à répondre de façon indépendante à des problèmes qui sont pourtant connectés. Le plastique dans les océans, les crises économiques, l’exploitation des populations les plus pauvres, et autres sont en effet des phénomènes inextricablement liés. Dès lors, si nous désirons réellement apporter une réponse efficace aux défis de notre temps, nous devons passer de cette logique mécaniste à une vue holistique et écologique (dans le sens philosophique et scientifique du mot) du monde. Un changement profond de nos sociétés est nécessaire et celui-ci commence par une approche plus cohérente des enjeux du XXIème siècle.

Les formations en approche ESE d’Edeni sont tri-dimensionnelles et placent l’écologie, la santé et l’éthique au centre de toutes décisions. Nous ne pouvons plus continuer à faire 10 pas en avant en matière de santé, 5 en arrière en matière d’environnement et à stagner en matière d’éthique (ou tout autre arrangement de chiffres). Nos décisions doivent passer à travers un prisme ESE de sorte à ce que nous puissions, en toute occasion, déterminer quelles solutions sont les plus adaptées à notre contexte. Certes, la solution idéale est rare. Il est ainsi souvent presqu’impossible de trouver une alternative qui combinera parfaitement l‘écologie, la santé et l’éthique. En revanche, il est possible de trouver des compromis. Or, pour cela, il faut prendre le temps de la réflexion et ne pas céder à nos pulsions qui nous dictent de nous procurer immédiatement ce que nous désirons — et donc de se procurer la première option venue. Il est temps de dire stop à ce mode ‘auto-pilote’ dans lequel nous vivons et de reprendre le contrôle sur notre façon de consommer. Nous devons interroger le monde autour de nous et faire travailler notre esprit critique.

Ce qui différencie l’approche ESE des autres mouvements écologiques tel que le mouvement du développement durable, c’est le niveau de conscience auquel Edeni s’adresse. Ainsi, alors que le mouvement du Développement Durable reste dans l’ordre ancien et propose bien trop souvent des aménagements marginaux, l’approche ESE, quant à elle, veut réformer le système en profondeur en partant du consommateur et de la consommatrice.

“Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré”

Cette célèbre citation d’Einstein illustre parfaitement la philosophie prônée lors des formations en approche ESE d’Edeni.

Pour l’illustrer, prenons un exemple concret :

Lorsqu’une personne souhaite se procurer une nouvelle voiture, elle peut soit comparer différentes voitures entre elles afin de sélectionner la voiture la plus éco-responsable, soit s’interroger de la sorte : ai-je vraiment besoin d’une voiture ? Ou serait-il possible de me déplacer d’une autre façon ? Quels sont les coûts complets de mon achat ? Et ainsi de suite.

La société de surconsommation actuelle crée toujours plus de ‘besoins’ au détriment du bien commun, des populations et de la vie en générale. A l’heure actuelle, il est estimé que 99% des ressources extraites de la terre deviennent des déchets en moins de 42 jours. Ce rythme est insoutenable. Cette année, le jour du dépassement de l’Union Européenne a eu lieu le 10 mai 2019. Cette date représente le jour où l’ensemble des ressources naturelles que la planète peut renouveler en un an a été épuisé. Il faudrait donc 2,8 planètes si le monde entier vivait comme des européen·ne·s. Un rapport récent annonçait également que pas moins d’1 millions d’espèces (sans compter les insectes) sont en voie de disparition.

En plus de dégrader nos écosystèmes au nom de cette envie de ‘toujours plus’, nous dégradons également notre bonne santé. Les composants chimiques présents dans nos cosmétiques, textiles, produits d’entretien, emballages alimentaire et autre nous nuisent. Que ce soit le scandale du Bisphénol A — un perturbateur endocrinien cancérigène — présent dans les biberons ou celui de la présence de pesticides dans les tampons, le constat est le même : on se soucie peu du consommateur et/ou de la consommatrice. Toutes les industries sont concernées. Par exemple, dans son livre ‘Vous êtes fous d’avaler ça’, Christophe Brusset, un industriel de l’agro-alimentaire dénonce les pratiques pas très nettes dont il a été témoin. Mais il y a également l’envoi de déchets plastique dans les pays en développement, l’effondrement du Rana Plaza en 2013, l’esclavagisme dans les champs de coton, etc. La liste des écarts est longue.

La formation en approche ESE pointe du doigt les dérives de cette société de surconsommation. Cette société qui prône la croissance infinie. Chaque jour, nous sommes soumis·es à un nombre incalculable de sollicitations inutiles. A travers l’approche ESE, Edeni incite à faire travailler son esprit critique. Promouvoir un autre mode de consommation est devenu indispensable si nous désirons agir pour notre bonne santé et préserver le vivant.
Avons-nous vraiment besoin de cet objet ? Est-il bon pour notre santé ? Est-il éthique ? Si oui, doit-on vraiment l’acheter ? Ne peut-on pas l’emprunter ? Si non, peut-on l’acheter en deuxième main ? Existe-t-il une alternative à ce produit ? Si oui, laquelle ? Et ainsi de suite.

Et ce raisonnement ne s’arrête pas qu’à nos achats du quotidien. Il doit également toucher notre bien-être alimentaire, notre consommation énergétique, la banque où nous choisissons de mettre notre argent, les jouets que nous achetons à nos enfants ou encore nos destinations de vacances.

Changer de paradigme est loin d’être chose facile. C’est un processus lent et compliqué qui nécessite de réapprendre à apprendre.

Certes, les gouvernements et industriels ont un rôle considérable à jouer dans ce processus mais ce n’est pas en se jetant la balle à tour de rôle que nous avancerons. Le changement à l’échelle individuel n’empêche pas d’en demander toujours plus aux politicien·ne·s et aux entreprises. D’ailleurs, au cours de ses formations, Edeni encourage les participant·e·s à revendiquer leurs idéaux et à devenir les acteurs et actrices du changement qu’ils et elles aimeraient voir dans la société.

C’est au cours de ses voyages qu’Hélène a pu observer de nombreuses tendance à travers le monde qui démontrent qu’il est possible de vivre mieux avec moins. Que le développement d’une éthique commune qui vise à faire mieux pour la société dans son ensemble et pour la planète est capable d’apporter une grande satisfaction au niveau individuel. Ce dont il faut prendre conscience, c’est que ce qui nous est présenté comme une contrainte, une perte de qualité de vie, une récession, une négation du progrès humain, est en fait infiniment plus enviable que la fuite en avant actuelle de nos sociétés. C’est en fait une fantastique opportunité de nous réapproprier nos désirs et nos besoins, de nous réapproprier notre temps, de redéfinir une hiérarchie sensée de ce qui a de l’importance et de ce qui n’en a pas. C’est en fait, un formidable horizon commun.

La formation en approche ESE est donc née d’une envie de remettre l’humain, la santé, le bien-être, le gain collectif et la planète au centre. D’aligner ses actions et ses valeurs. Et de faire bien et non mieux. Afin de développer sa pédagogie, Edeni a travaillé de longues heures aux côté d’un comité scientifique engagé, d’ingénieurs, d’entrepreneurs du bien commun et de personnes sur le terrain telles que Vandana Shiva et Gunter Pauli.

La formation en approche ESE se base sur les principes suivants :

  1. Faire travailler son esprit critique

Nous devons réapprendre à nous écouter. A choisir des alternatives qui sont bonnes pour nous. Personne ne nous connaît mieux que nous-même. Tout ce qui se vend n’est pas nécessairement ni sain, ni écologique, ni éthique. C’est là tout le pouvoir du marketing : les industriels parviennent à nous persuader que nous avons besoin d’un produit qui n’a pourtant rien d’enviable. Bien sûr, il est également important de se former correctement à ses questions afin de comprendre quels produits il est intéressant de consommer ou non. Mais au delà des données et des arguments scientifiques, il est tout aussi important d’être capable de remettre en question ce qui se trouve devant nous.

2. Apprendre en faisant

Rien ne vaut la pratique. C’est en agissant au quotidien et en ancrant nos réflexions dans nos habitudes de tous les jours que nous pouvons espérer voir une évolution de nos modes de vie. Comme à l’école, la théorie et la pratique sont deux faces d’une même pièce. L’un ne va pas sans l’autre. A travers des ateliers concrets, des exercices corporels, des activités seul et en binôme, les participant·e·s découvrent comment les notions de déchets, de perturbateurs endocriniens, d’empreinte carbone et de bien-être sont liées. Apprendre en faisant c’est également le meilleur moyen de ne pas se frustrer et ainsi d’assurer un changement réel sur le long terme.

3. L’open source et un savoir qui se diffuse

Nous avons besoin de former un maximum de monde à la transition écologique et sociale. Pour se faire, la formation en approche ESE forme donc des ambassadeur·rice·s afin que ceux et celles-ci ramènent tout ce savoir chez eux et elles, le diffusent et l’adaptent localement. Les ressources d’Edeni sont mises à la disposition des participant·e·s. Travaillons main dans la main, pour construire ensemble un monde plus enviable.

4. Trois piliers : l’écologie, la santé et l’éthique

Ecologie : Mettre l’écologie au centre. Choisir de ne plus détériorer inutilement nos environnements et la planète en comprenant que c’est notre propre capacité de vie meilleure que nous mettons en péril directement et indirectement. Arriver à diminuer notre impact en termes de déchets, de pollution et d’empreinte carbone, et apprendre à restaurer.

Santé : Améliorer notre quotidien en partant d’une réflexion sans déchet ni gâchis. Repenser notre alimentation, notre consommation, nos émotions, notre hygiène et équilibre global pour être en meilleure santé et protéger nos proches.

Éthique : Il ne peut y avoir de société heureuse sans justice sociale, et donc notre bonheur et santé en dépendent. Cesser de fermer les yeux sur les choix éthiques que nous faisons quotidiennement pour connaître le bonheur des choix éclairés et assumés.

5. Le zéro déchet comme porte d’entrée

Les formations en approche ESE utilise la philosophie de vie zéro déchet comme porte d’entrée vers un mode de vie plus sain, plus écologique et plus éthique. Prendre conscience du nombre de possessions superflus que nous possédons, d’achats compulsifs que nous réalisons et de déchets que nous générons est un excellent électrochoc pour enclencher une remise en question du monde qui nous entoure. Un désencombrement matériel engendre souvent un désencombrement mental. Avoir un mode de vie plus sain aussi bien au niveau de l’alimentation que du rythme de vie et de l’incarnation de ses valeurs permet d’améliorer sa qualité de vie. Vivre mieux avec moins, ce n’est pas un mythe.

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