#premiersInstants — Le Bon, la Brute et le Toudou de Tom Cox

Elodie Baslé
Milady
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14 min readJun 15, 2018

Tellement mignons, comment résister !

Dans les #premiersInstants, on vous propose ni plus ni moins que de découvrir les premiers chapitres de nos histoires préférées. Comme ça, sans contreparties, juste pour vous faire plaisir. Bonne lecture !

Goupil

Mon chat Janet avait vomi devant la porte du jardin. Toutefois, si vous aviez débarqué comme un innocent, sans avoir jamais rencontré Janet auparavant, vous auriez plutôt pensé qu’un gros camion-citerne de vomi avait quitté la route pour s’écraser chez moi, qu’il avait répandu son contenu au passage, et que mon chat Janet inspectait à présent les dégâts. Mais à moi, on ne la faisait pas. Depuis qu’il avait déboulé dans ma vie de sa démarche maladroite, dix ans plus tôt, Janet — qui était en réalité un mâle à la stature imposante — était un maître dégobilleur, un véritable titan de la régurgitation. Le fait qu’il soit malade depuis deux ans n’y était pour rien : il avait toujours été comme ça. Parfois, alors que j’étais assis à quelques mètres de lui, je le voyais entamer la chorégraphie du remix de « It’s Like That », chanté par Run-DMC en 1997. J’avais alors le temps de me précipiter pour poser un vieux journal ou un bout de carton devant lui et éviter la catastrophe. Mais personne ne peut rester sur le front du vomi vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Au moins, cette fois-là, il avait eu la délicatesse de gerber dehors.
— Ne t’embête pas à nettoyer, conseilla mon amie Mary avec un geste vers Janet et son œuvre. Tu verras, d’ici deux jours, un renard aura tout mangé.
Elle avait dormi chez moi la veille avec Will, son petit ami, et avait comme moi été tirée du sommeil à 5 heures du matin par Ralph, un autre de mes chats, qui miaulait son propre nom.
— Euh… tu es sûre ?
— Sûre et certaine. Les renards ne manquent jamais de dévorer le vomi du chien de ma mère. Ils adorent ça.
— C’est vrai, renchérit Will avec une grimace qui exprimait à la fois sa confiance dans le jugement de Mary et son dégoût pour les faits.
— Raaaaaalph, affirma Ralph.
En dépit de nos supputations, il n’avait de toute évidence pas tout à fait terminé de déclamer son prénom pour la matinée.

J’ai des tas d’amis qui aiment les animaux, mais aucun n’est aussi savant que Will et Mary. Lorsque je les ai rencontrés, dans une foire au disque d’occasion, ils m’ont raconté qu’ils avaient passé une bonne partie de l’après-midi précédent à regarder une guêpe grignoter un banc. Ça a donné le ton de notre amitié, passée pour moitié à nous enthousiasmer pour le rock progressif grec du début des années 1970, et pour l’autre à contempler des photos de lièvres et de hiboux en commentant : « Ouais. Celle-là, elle est bien. » Quand je marche dans la campagne, je suis totalement investi dans ma mission : devenir ami avec toute créature à quatre pattes, à fourrure ou à plumes dont je croise le chemin. Mais je n’y connais rien du tout. Will et Mary, c’est autre chose. Quand j’envisage une balade avec eux, je dois augmenter le temps prévu de quarante-deux pour cent, à cause des pauses consacrées à s’extasier sur un champignon rare ou un oiseau. C’est parfait, puisqu’en plus de mon bol d’air et de l’exercice, ça me donne l’occasion d’apprendre plein de choses nouvelles. Hier, par exemple, lors d’une randonnée glaciale à la lisière nord-ouest de la Thetford Forest, j’ai découvert ce qu’était une bécasse lorsque Mary en a repéré une et s’est écriée :
— Regardez ! Une bécasse, les mecs !
Will et Mary représentent bien cette année, qui, à la surprise générale, mais surtout à la mienne, a été bonne pour moi. Dix-huit mois plus tôt, au printemps 2009, je m’étais séparé de celle qui avait partagé ma vie pendant neuf ans. Deux semaines plus tard, un ami était mort brutalement d’une tumeur au cerveau non diagnostiquée, et j’avais appris que ma mamie — la seule de mes grands-parents que j’avais encore, et qui avait été pour moi comme une seconde maman — avait un cancer des poumons en phase terminale.

Je me retrouvais livré à moi-même, partageant une maison bien trop grande pour moi, où tout semblait tomber en ruine, avec quatre des six chats que j’avais eu en commun avec Dee, mon ex, dans le Norfolk, une région éloignée de toute ma famille et où, comme je commençais à m’en apercevoir, je n’avais pas remué ciel et terre pour me faire des amis.

Dee et moi avions décidé de nous répartir les chats : un tiers pour elle, deux tiers pour moi. Seul l’intérêt des animaux avait été pris en compte, en fonction de l’environnement et du niveau de stress. En d’autres termes, elle avait embarqué les deux juniors qui s’entendaient à merveille, me laissant les quatre vieux grincheux, dont chacun était convaincu que les trois autres n’étaient que des atrabilaires. Il y avait Ralph, un tigré coquet qui se plaisait à miauler son prénom sous ma fenêtre à 5 heures du matin, était terrifié par mon étendoir à linge, détestait les mains fraîchement lavées, et revenait à la maison avec des limaces dans son pelage. Son frère Shipley, puissant et sec comme un coup de trique, qui adorait voler de la soupe et vociférer sur tout le monde, mais se détendait dès qu’on l’attrapait pour le retourner, ventre en l’air. Et puis, j’avais Janet le maladroit, qui mettait régulièrement le feu à sa queue en passant trop près d’une bougie, ramenait des vieux sachets de chips dans la maison, et souffrait d’insuffisance cardiaque et d’hyperthyroïdie, m’obligeant à ruser pour lui faire avaler deux petites pilules roses chaque jour afin de le maintenir en vie.

Et pour finir, l’Ours. À présent âgé de plus de quinze ans, c’était un poète gothique torturé qui avait l’art de pisser sur les rideaux de la chambre et de pousser des miaulements semblables au cri des animaux-fantômes du XVIIIe siècle — impossible de déterminer de quelle espèce exactement. Tout comme Janet, Dee l’avait hérité d’une précédente relation amoureuse. Comme un malheur n’arrive jamais seul, l’Ours portait le fardeau d’avoir été le chouchou de l’ex en question. Malgré tout, nous étions convenus que de nous deux, c’était moi que l’animal préférait. Il en donnait des signes indéniables : par exemple, il grimpait sur mes genoux pour me regarder dans les yeux en ronronnant, et jamais il ne s’était glissé dans le panier de linge propre pour déposer minutieusement une crotte dans la poche de ma robe de chambre. Il n’urinait pas non plus sur ma jambe lors de nos disputes conjugales. Pendant les mois qui avaient suivi la rupture, tous ces chats m’avaient inexorablement replongé dans cette relation désormais défunte. Leurs histoires avaient été partagées avec Dee. J’avais l’impression qu’en présence d’autres personnes qu’elle, leurs surnoms sonnaient faux dans cette maison que nous avions occupée ensemble. Ils étaient les quatre points les plus proches et les plus douloureux sur la carte du Norfolk que j’appelais « nous ». Que je le veuille ou non, c’était ce qui avait défini mon premier été de célibataire, un peu perdu.

Puis, l’inattendu s’était produit. J’avais commencé à me sentir bien. Mieux, plus libre, davantage moi-même que je ne l’avais été depuis des années. Au lieu de m’enfuir pour retrouver de vieux amis à l’autre bout du pays, comme au début, j’ai commencé à faire l’effort de rencontrer des gens dans les environs, et à ma grande surprise, ça m’a semblé facile. J’ai découvert le Norfolk comme jamais auparavant, et j’en suis tombé amoureux. Je me suis mis à manger une pomme par jour, j’ai laissé tomber les compléments alimentaires, et j’ai entrepris au minimum une grande balade par semaine. Sans rien voir venir, j’ai vécu ma première année sans rhume. J’étais plus mince et en meilleure forme à trente-cinq ans qu’à vingt. Si j’ai eu quelques appréhensions à l’idée d’être devenu un cliché du « vivre l’instant présent et prendre conscience de ses forces pour surmonter le divorce », façon magazine féminin, elles ont été étouffées par mon bonheur accru.

Dix-huit mois après le divorce, ma vie se partageait entre les bons amis, la danse, la maltraitance de la part de mes chats, quelques tentatives de bricolage avec deux mains gauches, de moins en moins de télé, et beaucoup de grand air. Je n’avais jamais considéré les chats comme mes enfants, mais la relation que j’avais avec la maison était désormais celle d’un parent isolé face à un bébé à problèmes. Elle avait des fenêtres à la place des yeux, et des membres qui partaient en lambeaux. C’était la première fois que j’aimais un bâtiment qui m’appartenait — une bâtisse plutôt brute, début années 1960, baptisée La Maison à l’Envers, dont la cuisine était située au troisième et dernier étage –, mais un nouveau sinistre semblait se déclarer chaque semaine. L’époque où je pouvais me payer des meubles ou la garder en parfait état était désormais révolue, mais il s’avérait qu’elle ne me manquait pas. J’en vins même à me demander si ça avait réellement eu un jour de l’importance pour moi. Mes chats étaient heureux et en sécurité, et je disposais d’un endroit au chaud et au sec pour dormir, d’un lieu pour travailler et lire. C’était le principal, à mon avis.

Et puis, j’étais encore tout excité de me réveiller chaque matin avec cette sensation vertigineuse, éblouissante, qu’en tant que célibataire, mille possibilités s’offraient à moi. Pourtant, j’étais conscient que la nouveauté finirait par s’émousser, et que, aussi grand que soit mon bonheur, il s’accompagnait par définition d’un certain vide. J’avais été en couple pendant l’essentiel de ma vie d’adulte, et cela m’apparaissait encore comme un état naturel. J’avais très envie d’être à nouveau avec quelqu’un. Du moins, c’est ce que je me racontais.
— Bon, attaqua Mary. Tu ne nous as pas dit comment ça s’est passé, la semaine dernière.
— Pas mal. Non, bien. Vraiment super.
— Alors, tu vas la revoir ?
— Peut-être. Mais sans doute en amis.
— Pfff, commenta Will. Tu es sacrément difficile !
— Je sais… Je suis un cauchemar.
— Raaaaalph, intervint Ralph.

Depuis quatorze mois, les gens qui voulaient me caser étaient légion. Mais il n’était pas sorti grand-chose des quelques rendez-vous que j’avais acceptés. La plupart du temps, le problème venait de mon état d’esprit. Beth, que j’étais allé rencontrer à Londres en sautant dans un train, le vendredi précédent, en était le parfait exemple. Elle était drôle, aimait les livres, avait de belles courbes et des cheveux bruns, raffolait des animaux et du rock classique des années 1970. Sur le papier, c’était la compagne idéale pour moi. Deux semaines plus tôt, nous avions passé un après-midi absolument charmant au bord de la rivière, à Norwich, suivi d’un concert.

— Il faut que je te prévienne, si tu veux qu’on se revoie, avait-elle déclaré en fin de soirée.
Je m’étais préparé à l’inévitable. J’étais trentenaire, je pouvais surmonter ça. Avait-elle sept enfants de huit pères différents ? Avait-elle été candidate dans une émission de téléréalité ?
— Mon chat, Neil, pose quelques problèmes.
— Ah bon ?
Ayant moi-même rencontré un certain nombre de chats excentriques, je n’étais pas effrayé.
— Oui, il est assez terrible. L’autre jour, j’étais dans le salon avec mon coloc et sa petite amie, lorsque Neil est entré dans la pièce en s’étouffant. Je me suis précipitée pour sortir l’objet de sa bouche. C’était une capote de mon coloc. Je me suis retrouvée avec une partie de son, euh… contenu… sur les mains.

Il faut bien reconnaître que c’était un peu le summum, mais en réalité, le comportement de Neil ne m’inquiétait pas. Même pas lorsqu’à notre deuxième rendez-vous, Beth m’a raconté une mésaventure impliquant un rapport sexuel, une apparition soudaine et inattendue de Neil, et une partie assez intime de l’anatomie de son précédent petit ami. Je savais que Beth était super et qu’en théorie, j’étais bête de refuser d’aller plus loin. Quand bien même elle aurait été trois fois plus intelligente et jolie et aurait vécu avec un chat sans penchant pour la mastication de préservatifs usagés et la griffade de testicules, je serais reparti de nos rencontres avec la même attitude désabusée. L’attitude de quelqu’un qui sort tout juste de la relation la plus importante et la plus longue de sa vie, et qui, malgré ses dénégations, n’est pas prêt à construire une nouvelle histoire.

Pour tout dire, j’avais fait des pieds et des mains pour ne pas sortir avec des inconditionnelles des chats. En partie parce que j’ai l’habitude de toujours choisir l’option la plus difficile, mais aussi parce que j’avais été un peu dégoûté par des incidents avec les 0,5 pour cent de personnes à chats qui donnent une mauvaise réputation aux 99,5 autres pour cent, ceux qui sont normaux et charmants. Je ne parvenais pas non plus à repousser l’idée que par le passé, à l’exception de Dee, je n’avais été attiré que par des femmes qui soit détestaient carrément les chats, soit y étaient allergiques. Cela commençait à dater, et j’aurais pu considérer ce fait comme une série de coïncidences, mais quelques-unes de mes premières expériences de célibataire trentenaire suggéraient le contraire. En témoigne la conversation suivante, par exemple, que j’ai eu avec une jolie Irlandaise qui bossait pour une boîte de production de télé, que j’ai rencontrée alors qu’elle venait d’interroger mon ami pour un micro-trottoir, lors d’une pause entre deux groupes au Latitude Festival 2010, dans le Suffolk :

Moi : Tu as vu qui, jusqu’ici, pendant ce week-end ?
La jolie Irlandaise : Black Mountain. C’était les meilleurs que j’aie entendus.
Moi : Pareil. J’ai adoré ! Je suis déjà allé les écouter trois fois cette année.
La jolie Irlandaise : Pareil. Ah non, pardon, quatre fois ! J’adore le stoner rock des années 1970. Tu as un beau pantalon, au fait. Alors, qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
Moi : J’écris des bouquins et des chroniques dans un journal.
La jolie Irlandaise : Ah bon ? C’est cool ! Des bouquins sur quoi ?
Moi : Oh, un peu de tout. Les deux derniers parlaient surtout de chats, cela dit.
La jolie Irlandaise : De chats ?
Moi : Oui. Et j’en ai fait deux autres sur le golf.
La jolie Irlandaise : Le golf ? Ah, c’est bizarre. Je déteste les chats. Ils sont tous maléfiques.

Qui voulais-je duper ? De toute évidence, je ne pouvais pas vivre heureux avec quelqu’un qui haïssait les félins, ni même qui les aurait tolérés à contrecœur. Par le passé, j’avais parfois rencontré des ennemis des chats qui s’étaient avérés étonnamment sympathiques, mais la plupart de ceux qui détestent les chats sont des maniaques qui croient que le monde devrait être à leurs pieds. Des gens qui s’attendent à ce qu’on soit enthousiaste et arrangeant avec eux, quelle que soit la façon dont ils nous traitent. Churchill et Roosevelt adoraient les chats. Hitler et Napoléon les détestaient. C’était un point de vue très réducteur sur la question, bien sûr, mais ça en disait beaucoup. Comment aurais-je pu regarder quelqu’un dans les yeux après l’avoir entendu dire qu’il ou elle n’aimait pas l’Ours ? Même Katia, mon ancienne locataire, une amie des chiens invétérée, aimait l’Ours.

— Ralph me plaît, mais celui dont je suis folle, c’est l’Ours, m’avait-elle confié peu de temps avant de déménager. Les deux autres, ce sont juste des chats.
J’ai raccompagné Mary et Will à la gare qui se trouvait à quelques minutes en voiture. En rentrant, j’ai trouvé Shipley le ventre en l’air sur un fauteuil poire qui, avant d’être recouvert de ses poils de façon permanente, m’avait appartenu. Janet était par terre à sa gauche, la respiration laborieuse, comme ça lui arrivait de plus en plus souvent. J’ai décidé de ne pas tenter de le caresser ou de l’ébouriffer, car il ne m’avait sans doute pas pardonné de lui avoir administré ses médicaments un peu plus tôt. L’affaire m’avait pris pas loin de vingt minutes, et bien que j’aie astucieusement emballé les pilules dans du roulé de dinde, l’un des cachets avait été recraché et collé sur mon pantalon, puis sur un fauteuil, et enfin sur le dos de deux autres chats. L’Ours était dehors, sur ce que l’agent immobilier avait décrit comme « un balcon », mais qui au fil des ans s’était transformé en appartement privé avec services à la personne pour l’Ours.
Lorsque je m’assis sur le canapé avec un livre, Ralph apparut. Je n’avais pas sorti l’étendoir à linge ce jour-là, et ne m’étais pas lavé les mains dans l’heure qui précédait. Il était donc de bonne humeur.
— Raaaalph ! Raaalph ! cria-t-il en me sautant dessus pour me pétrir la poitrine.
Il n’avait pas besoin de planter un drapeau « Ici, les chats sont les rois » : nous savions tous deux que c’était le message. »

Plus on mûrit, plus il devient difficile d’évaluer le bonheur. Même quand il est l’un dans l’autre assez complet, il tend toujours à avoir de petites fêlures ici ou là. Parfois, une vague de tristesse s’infiltre dans l’une de ces failles et se rappelle à vous. Pour moi, l’une des fissures était le fait de n’avoir personne avec qui partager ces chats, et c’était souvent dans des moments comme celui-là, après avoir eu des amis à la maison, que l’impression faisait surface. Quatre chats, ça faisait beaucoup pour une seule personne ; plus que six divisé par deux. Katia avait bien résumé les choses. Vivre avec mes chats, ce n’était pas vraiment avoir quatre chats, mais plutôt partager la vie de deux félins, ainsi que d’une rock star glamour et hypersensible et d’un vieil universitaire perturbé mais fidèle, ces deux derniers se trouvant être hauts de trente centimètres au garrot et couverts de fourrure. Il ne se passait pas une heure sans que l’Ours me fende le cœur avec ses grands yeux pleins de larmes et son tout petit « miiiou », bien plus discret qu’un miaou normal, mais capable de faire résonner vos cordes sensibles par son questionnement implicite, qui semblait pouvoir se traduire, en gros, par : « Tu peux me dire pourquoi je suis un chat, s’il te plaît ? » Je lui avais acheté une souris garnie d’herbe à chats et des friandises à la dinde pour son anniversaire (du moins, ce que j’estimais être la date approximative), mais ça n’avait pas semblé suffire. Au fond de moi, je sentais qu’il aurait sans doute préféré le dernier roman de Jonathan Franzen, ou un nouveau documentaire de Werner Herzog dont j’avais entendu le plus grand bien.

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