La variabilité cardiaque — Encore une autre méthode pour travailler son mental ?

Jérôme Faure
Eego.io
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3 min readApr 26, 2017

Dans ma démarche actuelle visant à faire le panorama des méthodes et outils à disposition des sportifs pour mieux performer, je me suis souvenu d’avoir lu il y a 2 ans intitulé Cohérence cardiaque Nouvelles techniques pour faire face au stress écrit par Claude Deglon et Dr Charly Cungi.

Après quelques recherches rapides complémentaires, je remarque que certains sportifs utilisent des outils et applications basés sur ce concept. Avant de faire une analyse critique de la variabilité cardiaque dans le domaine sportif (on parle aussi de cohérence cardiaque), je vous propose de résumer les concepts notamment scientifiques qui sont sous-tendus sur la base du livre cité ci-dessous.

Une définition

La variabilité de fréquence cardiaque (VFC) est le degré de fluctuation de la durée des contractions du cœur, ou de l’intervalle entre deux contractions. Il s’agit d’une plus ou moins grande régularité, tandis que le rythme cardiaque s’intéresse à la fréquence des contractions.

Le coeur et le cerveau : une influence réciproque

L’intérêt de la variabilité de fréquence cardiaque (VFC) dans la préparation mentale tient au fait que le coeur dispose d’un centre nerveux comportant 40 000 neurones organisés pour faciliter son travail de pompe, laquelle va délivrer le sang dans les organes qui ont besoin d’énergie et d’oxygène.

L’activité de ce centre nerveux est régulée par le système nerveux autonome qui comporte 2 parties :

  • le système nerveux sympathique qui est un accélérateur : il favorise une augmentation du rythme cardiaque et de la force contractile du muscle cardiaque
  • Le système nerveux parasympathique qui joue le rôle de ralentisseur.

Le coeur est en accélération permanente sous l’influence de la stimulation sympatique, et le système parasympathique régule cette accélération en “freinant”.

Il existe une influence réciproque entre le cerveau et le coeur. L’activité cardiaque est régulée par le cerveau par voie nerveuse et hormonale.

Inversement le coeur influence l’activité cérébrale et notamment par 4 voies de rétroaction : la voie nerveuse, la voie hormonale et humorale, la voie physique (surtout les variations de la tension artérielle) et le champ électromagnétique.

La variabilité cardiaque : à la recherche d’un équilibre

La variation de la durée entre 2 battements cardiaque normaux (phase de contraction et des relâchement) permet d’évaluer de manière précise et instantanée l’état du fonctionnement du système nerveux autonome, et particulièrement l’équilibre entre l’activité du système sympathique et celle du parasympathique.

En cas de stress, la courbe est irrégulière avec des variations importantes de durée entre 2 battements cardiaques normaux. Nous dirons alors qu’elles est incohérente. Quand la courbe présente une variation régulière de durée entre 2 battements cardiaques, nous dirons que la courbe est cohérente.

Ce type d’enregistrement correspond à un état de calme que l’on obtient avec des exercices divers dont ceux proposés par les auteurs du livre.

2 champs d’application dans le domaine du sport

Quelques sociétés s’intéressent notamment à la VFC pour évaluer l’état de fatigue et éviter ainsi le surentraînement mais aussi pour mieux gérer son niveau de stress,

on peut imaginer que cette méthode soit très utiles avant les compétitions par exemple et peut-être aussi dans le cadre de la recherche de concentration. Mais attention si le stress pré-compétitif est sûrement à éviter, le stress est souvent considéré comme nécessaire voir utile afin de réaliser une performance. Mais nous reviendrons sur ce point dans un article dédié aux produits disponibles sur le marché.

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Jérôme Faure
Eego.io
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Passionné de sport et aussi entrepreneur tech, ce blog vise à partager et échanger sur la thématique de la performance sportive grâce à la technologie.