Bruxelles est un beau trou à rats

Elisabeth Debourse
Elisabeth Debourse
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2 min readMay 14, 2019

Hobos, fêtards et marginaux : une visite guidée dans les bas-fonds de la capitale belge avec le photographe Christopher de Béthune.

©Christopher de Béthune

« Bruxelles est probablement la ville la plus laide au monde. C’est un gros bordel, et ça pue la merde. Mais c’est l’odeur d’une bonne merde. » En juin dernier, le chanteur Arno balançait sa prose odorante à la face orangée de Donald Trump, qui avait osé qualifier la capitale belge de « hellhole » et de « trou à rats ». Parmi ceux qui se tiennent aux côtés de l’interprète des « Yeux de ma Mère » se trouve Christopher de Béthune, photographe de son état.

Ce grand gaillard à la dégaine de Slender Man parcourt sans relâche les artères sinistres et les arrêts de métro malodorants pour donner naissance à divers fanzines qui partagent tous un point commun : le noir et blanc lugubre. On l’a rencontré pour en savoir plus sur son amour de la photo de rue, du milieu bruxellois du tatouage et de celui, encore timide, de l’édition photo indépendante.

©Christopher de Béthune

VICE : Salut Christopher. Pour commencer, peux-tu nous dire si, au fond, tu aimes vraiment Bruxelles ?
Christopher de Béthune :
J’aime la détester, et l’inverse est vrai. C’est vraiment du 50–50 : il y a des moments où je me dis que c’est pas si mal et d’autres où je me dis que c’est une ville ridicule.

Après, j’y vis depuis 38 ans. Bruxelles c’est 99,99 % de ma vie. Du coup, je pense que je l’aime quand même un petit peu plus que je ne la déteste. Tout ce qui s’y rapporte me tient à cœur : le beau comme le triste.

La suite sur Vice.com. Cet article est originellement paru le 9 août 2016.

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