Comment Airbnb a créé une nouvelle façon de voyager en faveur du tourisme local
Le tourisme collaboratif, vers un échange gagnant-gagnant
La crise économique rend les utilisateurs plus vigilants à leur pouvoir d’achat : on continue à partir en congés, mais le priorités en terme de dépenses ne sont plus les mêmes. Ainsi, de récentes études ont prouvé que 70 % des voyageurs Airbnb dépensent pendant leur séjour l’argent économisé sur les frais d’hébergement, permettant aux consommateurs de séjourner plus longtemps : 5,2 nuits en moyenne contre 2,3 nuits pour les irréductibles amateurs de l’hôtellerie. Ces chiffres mettent en perspective une reconsidération des séjours touristiques dans leur ensemble. Mais outre ces transformations économiques, nous observons une profonde mutation du tourisme collaboratif. Alors que les premiers clients des plateformes telles qu’Airbnb ou Abritel cherchaient surtout des logements peu onéreux, les nouveaux utilisateurs sont désormais à la recherche de services considérés jusqu’alors comme « haut de gamme ».
Un marché arrivé à maturation
Aujourd’hui, l’économie collaborative génère un chiffre d’affaire de 2,5 milliards d’euros et emploi près de 13 000 personnes en France. Notamment, grâce à sa montée en gamme et sa professionnalisation.
L’offre de service gravitant autour de l’économie collaborative ne cesse de grandir, surtout dans le domaine du tourisme. En effet, les nouveaux voyageurs réclament des prestations de qualité “hôtelières” lorsqu’ils logent chez l’habitant. Citons par exemple la conciergerie, apportant du linge de maison de qualité, lavant pliant, repassant les draps et les serviettes et parfois même proposant des prestations de bagagerie. Ces initiatives libèrent les sceptiques des derniers freins entravant encore le tourisme collaboratif : plus de “prise de tête”, il n’y a qu’à apprécier le séjour ! Des prestations où tout le monde trouve son compte, de l’hôte au voyageur en passant par la plate-forme les mettant en relation. Les propriétaires peuvent donc s’affranchir de certaines formalités chronophages, rendant leur expérience de location encore plus facile. Ce type de service répond à une autre tendance forte, là encore en totale opposition avec les voyages de masses déshumanisés prôné il y a encore vingt ans : celle du “luxe abordable”, où l’utilisateur est dorloté.
Cette abondance de prestations ne peut être que bénéfique pour la France. En effet, considérée comme la nation touristique majeure, elle souffre à l’international d’une image parfois perfectible, et tout particulièrement à cause de son offre de services. Aujourd’hui, avec la montée de ces entreprises collaboratives du tourisme 2.0, des démarches simplifiées et un service irréprochable, la France pourrait redorer son blason !
