Pour écrire pour le Web, quelle solution efficace pour améliorer sa productivité et créativité ?

Jean-Luc Raymond
En français
6 min readMar 1, 2016

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Le Web est avant tout un espace d’écriture. De plus en plus, notre activité professionnelle et personnelle est rythmée par des écrits en ligne, des publications qui ne se limitent pas à quelques mots.

De nos jours, l’entreprise est un média et l’écrit Web y occupe une place de choix.

Les compétences d’écriture pour le Web deviennent alors essentielles matinées de créativité, d’agencement d’images, vidéos, séquences animées…

De Microsoft Word à la paresse individuelle

Le réflexe est hautain, immanent et presque symbolique. Le logiciel de traitement de texte — application star du PC- est toujours la porte d’entrée favorite de l’écriture pour le Web. La faute à qui ?

De l’époque du numérique hors ligne grand public, durant les années 80 puis au début des années 90 où Microsoft Word s’est imposé comme le traitement de texte vedette et référent.

Oui mais écrire n’est pas seulement gérer des documents (objectif principal de ces applications).

La faute à nos habitudes aussi, la plupart du temps, d’écrire dans un programme structurant puis à reverser le contenant dans un logiciel de CMS (système de gestion de contenu) ou auparavant dans un éditeur HTML traditionnel.

La faute également à notre faiblesse de curiosité à découvrir d’autres applications.

L’envahissement de TinyMCE

L’autre alternative courante est d’écrire et de composer directement son texte dans TinyMCE (et ses variantes), un éditeur de texte HTML.

Les utilisateurs de WordPress, Drupal et consorts l’utilisent sans le savoir car TinyMCE se fait discret.

Sa barre de fonctionnalités se confond astucieusement avec les attributs habituels du traitement de texte traditionnel (Microsoft Word, LibreOffice…), les éléments HTML en plus qui lui confèrent des fonctionnalités à la confluence des métadonnées, des sections de contenus, des contenus textuels, de la sémantique de types de contenus, du support de l’image et du multimédia, des scripts, du contenu embarqué, des formes, des éléments interactifs et composants Web.

Que cette liste est longue mais essentielle!

Briser les us et coutumes pour un environnement d’écriture numérique que l’on modèle

Pour s’affranchir de ses deux solutions, il faut chercher à découvrir et prendre en main un environnement d’écriture numérique que vous façonnez et construisez pas à pas.

Ce type d’application forme une suite logicielle intégrée homogène avec 3 types d’outils utiles dans le phasage du processus créatif d’écriture pour le Web :

  • Un éditeur de texte minimaliste,
  • Une bibliothèque de textes facile à manipuler,
  • Une fonction d’exportation multiformat d’une grande souplesse.

Un environnement d’écriture numérique comme une pâte à modeler réinventée

Aujourd’hui, la plupart de ces environnements sont des solutions en ligne adaptés à l’ordinateur de bureau et à une utilisation en mobilité (tablette, smartphone) avec synchronisation des productions à la clé.

Nommez-les Ulysses (le plus en vogue), Phraseology, Editorial, 1Writer, iA Writer, ByWord, MultiMardown Composer, Scrivener… Vous en trouverez une liste exhaustive chez Product Hunt au sein du dossier Tools for Writers.

Ces logiciels sont inconnus du grand public mais chouchoutés par les scribes du Web et les écrivains qui les ont adoptés!

Ces applications ont pour point commun d’utiliser le langage de balisage léger Markdown :

“Son but est d’offrir une syntaxe facile à lire et à écrire. Un document formaté selon Markdown devrait pouvoir être publié comme tel, en texte, sans donner l’impression qu’il a été marqué par des balises ou des instructions de formatage.”

Créativité et productivité

Depuis plus d’un an, je me suis donc converti à cet effort de me familiariser et d’adopter un environnement d’écriture numérique.

Aujourd’hui, j’y ai gagné en créativité, disposition d’esprit à rester concentré sur l’acte de réflexion et d’écriture proprement dite.

J’évite les aspérités informatiques de jonglage entre des applications de nature et de tonalités foncièrement différentes.

Mais surtout, c’est un plaisir d’écrire et la productivité est décuplée. Oui, les deux sont tout à fait conciliables!

Tester et approuver

J’ai donc testé une de ses solutions d’environnement numérique et son éditeur de textes qui tente de rénover l’écriture en ligne. Quelque peu sceptique au départ mais vraiment convaincu au bout de quelques jours.

En 2015, le bloc, le texte, l’intertextualité et la co-textualité se configurent dans un rapport à l’image et aux cadrages définissant des frontières quasi-invisibles.

Or, l’envie, le désir d’écrire sont connexes à l’espace de variabilité de l’attention et à des espaces “décadrés”.

Lutter contre les distractions

C’est peu de dire que la palette fixe de choix des logiciels de traitement de texte n’invite pas à l’exercice exigeant de l’écriture. Elle distrait.

Cette palette non seulement fonctionnelle mais également fonctionnalisante imposée à l’utilisateur paralyse l’auteur dans un écran de création, un espace encadré qui secoure et rassure mais ne libère pas l’écriture.

Le web, quant à lui, est un espace contractuel circonscrit principalement sur la valeur donnée aux pavés de médias (images fixes et animées, matières textuelles…).

Les environnements d’écriture numérique sont de ce nouveau type d’applications qui décadrent. Les fonctionnalités figurent dans les marges de l’interface d’écriture. Elles s’imposent avant tout comme optionnelles. Concrètement, elles s’effacent.

Ils romptent donc avec la distraction de l’attention, celle qui perturbe la pensée. Aussi les signes extérieurs de l’écriture : l’agencement informatique et typo-mécanique sont ainsi mis de côté au profit d’une rigueur du flux textuel… La créativité se fait synonyme de la discrétion des fonctionnalités et paramétrages.

Des interfaces d’écriture épurées

L’heure est aujourd’hui à des applications qui minimisent la richesse de leurs fonctionnalités (dans leurs présentations) pour ne pas dérouter l’utilisateur.

Les barres de fonctionnalités disparaissent de notre champ d’écriture. La page est neutre, blanche, centrée sur l’acte d’écriture.

La simplicité peut alors se résumer en un contrat informel d’exercice de la création textuelle entre le mobinaute-internaute utilisateur et les tenants de l’application : rassurer, faire de l’espace d’écriture un cocon ou un écrin d’espace Web personnel où la distraction se fait rare.

Favoriser la concentration de l’esprit, l’intelligence pour un acte d’écriture en démonstration.

Sortir du cadre pour créer

Le décadrage est d’une subtilité foncière avec des applications comme Ulysses et aussi la plateforme de blogs Medium : faire croire que le bureau de l’ordinateur se confond avec l’application ; bref, offrir une vision qui cherche à s’affranchir des couches successives d’applis ou des pages Web s’affichant.

D’un navigateur fenêtre, les environnements d’écriture numérique tels les applications nommées auparavant et les plateformes de blogs de nouvelle génération comme Medium cherchent à signifier qu’écrire s’est affranchir de ce qui nous “perturbe” sur un écran.

Avec une écriture numérique pour le Web , nous n’ouvrons pas le fichier, nous le créons et le façonnons à notre guise.

Ce besoin est impérieux pour créer et être productif.

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A propos de l’auteur…

Jean-Luc Raymond est Consultant formateur conférencier en stratégies numériques.

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Mon site : http://www.jeanlucraymond.fr

  • Social Media Manager senior. Consultant en stratégies numériques. Formateur expérimenté. Conférencier.
  • Expert EPN (espaces publics numériques).
  • Chargé de cours Universités (CELSA Paris Sorbonne, Paris 3 Sorbonne-Nouvelle…) en Stratégies numériques, Communication mobiquitaire, Sociologie des Médias Informatisés et Innovation.

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Jean-Luc Raymond
En français

Social Media Manager, Social Selling, Stratégies numériques *Consultant, Formateur, Conférencier, Enseignement *CELSA *EPN *Contact : jeanluc.raymond@gmail.com