L’impact de la #Covid19 dans les Niayes et la vallée du Sénégal

Yacine yade
Enabling Sustainability
3 min readAug 9, 2020

Au Sénégal, l’horticulture est considérée comme le sous-secteur leader de l’agriculture non seulement au regard de sa contribution par les économies de devises, l’import-substitution (approvisionnement du marché national par les productions locales) et les rentrées de devises à partir des exportations, mais également par son énorme potentiel pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays. La pandémie de Covid-19 fait craindre un manque de cueilleurs de fruits dans la vallée du fleuve, ce qui pourrait mener à une diminution de l’offre. Déjà inquiets du manque de main-d’œuvre, les producteurs agricoles subissent les conséquences du confinement partiel au Sénégal. La Covid-19 affecte désormais un maillon essentiel de la vente de produits frais.

La crise sanitaire montre à suffisance aujourd’hui que les pays africains devraient être autonomes du point de vue de leur alimentation. La finalité reste l’atteinte d’une souveraineté alimentaire pour toutes productions agricoles notamment rizicoles, horticoles et céréalières. La Direction de l’horticulture a issue une alerte que des quantités importantes de légumes d’une valeur totale de 9,3 milliards de FCFA peinent à être écoulées sur le marché à cause des restrictions occasionnées par la pandémie de coronavirus. Ces stocks dorment dans les centres de groupage et des plateformes de commercialisation ou site de vente des produits agricoles.

Au regard de ces chiffres, l’horticulture est actuellement le sous-secteur de l’agriculture le plus affecté par la Covid-19. La crise sanitaire a frappé le Sénégal au moment où la production horticole a atteint un pic. Bien que les transports de marchandises ne soient pas concernés par les restrictions de voyages interurbains, il n’en demeure pas moins que l’acheminement des produits des Niayes ou de la vallée du fleuve vers certaines localités souffre de quelques écueils. Par exemple, pour aller à Kédougou ou à Tambacounda, c’est la croix et la bannière parce que les conducteurs voyagent, en général, la nuit sur les longues distances. Il y a beaucoup de contraintes de mobilité. Et comme ce sont des denrées périssables, un problème se pose.

Pour trouver une solution à ce problème de mise en marché, des exploitants de la zone des Niayes et de la vallée du fleuve ont suggéré au gouvernement d’acheter ces légumes et de les mettre dans l’aide alimentaire distribuée aux populations dans le cadre du programme de résilience économique et sociale.

Écrit par Yacine YADE

Cet article fait partie de Covid-19 Food/Future, une initiative du projet SEWOH Lab du TMG ThinkTank for Sustainability (https://www.tmg-thinktank.com/sewoh-lab). Elle vise à fournir un aperçu unique et direct des impacts de la pandémie Covid-19 sur les systèmes alimentaires nationaux et locaux. Suivez également @CovidFoodFuture, nos journaux vidéo de Nairobi, et @TMG_think sur Twitter. Le financement de cette initiative est assuré par le BMZ, le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Économique et du Développement.

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