Au Sénégal la commercialisation de l’oignon et la pomme de terre est perturbée par la crise sanitaire #Covid19
La fermeture des marchés hebdomadaires, l’arrêt du transport interurbain et l’interdiction des rassemblements religieux et familiaux sont les causes de la mévente de l’oignon. La commercialisation n’est pas le seul problème, et les rendements ont aussi chuté a près de 15 t/ha à cause des mauvaises semences. Ce qui pourrait être lourd de conséquences car les recettes de l’oignon assurent la trésorerie dans les exploitations agricoles familiales au Sud du pays. Par exemple la qualité de l’oignon des paysans sénégalais qui serait accusé de « trop pourrissable ». Certains pensent que la culture biologique pourrait offrir unesolution et une alternative aux car engrais et pesticides synthetiques, pensées d’etre responsables pour des effets néfastes sur l’oignon. La dépendance des producteurs aux semences dites améliorées est considérable, alors qu’au Burkina les paysans produisent leurs propres semences de meilleure qualité, avec des techniques éprouvées au Sénégal au niveau de l’ISRA.
Les mesures de restriction de rassemblement et de mobilité inter-régionale. arrivent au moment où certains paysans récoltaient leurs productions entrainant des conséquences négatives sur la commercialisation des produits agricoles comme l’oignon. La commercialisation de la production d’oignons , qui venait juste de démarrer, est bloquée faute d’acheteurs. Pour résoudre ce problème l’état doit assouplir les mesures de fermeture des marchés ruraux pour permettre une reprise raisonnée et contrôlée des activités d’échanges avec les paysans, appuyer les producteurs d’oignon a accéder au fonds Covid19 pour la prochaine campagne (mois de septembre-octobre) qui est aujourd’hui fortement compromise, mettre à la disposition des producteurs des intrants de qualité et à temps (au plus tard en fin juillet), rendre le dispositif des lettres de voiture systématique et transparent, afin que les statistiques de la filière soient fiables et crédibles, généraliser la contractualisation dans la filière pour sécuriser les revenus des producteurs et répartir les risques financiers à tous les acteurs de la filière.
Cet article est écrit par Yacine YADE
Cet article fait partie de Covid-19 Food/Future, une initiative du projet SEWOH Lab du TMG ThinkTank for Sustainability (https://www.tmg-thinktank.com/sewoh-lab). Elle vise à fournir un aperçu unique et direct des impacts de la pandémie Covid-19 sur les systèmes alimentaires nationaux et locaux. Suivez également @CovidFoodFuture, nos journaux vidéo de Nairobi, et @TMG_think sur Twitter. Le financement de cette initiative est assuré par le BMZ, le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Économique et du Développement.