L’écologie peut-elle être de droite ? Ou de gauche ?

Benoît Faverial
Enquêtes écosophiques
14 min readOct 28, 2019

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L’irruption de l’écologie comme thème central dans les dernières élections Européennes et la montée du sujet dans les préoccupations des Français a conduit toutes les formations politiques à se revendiquer d’une façon ou d’une autre de ce mode de pensée.

Mais qu’y a-t-il au-delà des stratégies politiques ? La pensée écologique est-elle soluble ou compatible dans les doctrines politiques existantes et/ou peut-elle, doit-elle exister en tant que doctrine politique à part entière ?

Notes d’intention

Le propos de cet article n’est pas de critiquer les stratégies politiques des uns et des autres, nous vivons dans un monde où il faut passer les fourches caudines de l’élection pour influer en quoique ce soit sur la vie de la cité, par conséquent bien des décisions sont juste stratégiques et ne reflètent pas nécessairement la pensée d’un courant politique. Mais bien sur les possibilités de faire coexister les pensées politiques classiques et actuelles avec la nouvelle donnée écologique dans le débat public.

Les analyses qui vont suivre seront volontairement classées par courant de pensée et pas par parti politique. Les déclarations de partis sur leur allégeance à tel ou tel courant de pensée sont considérés globalement comme des éléments de stratégie et diffèrent dans leur appréciation selon que l’on soit dans leur camp ou leur opposé.

A DROITE

1) La droite libérale

La doctrine libérale classique, initiée par les travaux d’Adam Smith notamment dans La richesse des nations postule le fait que les sociétés humaines arrivent à un niveau plus élevé de richesse et de bonheur lorsque laissées libres de s’organiser selon leurs besoins et attentes individuels.

Cette doctrine se situe dans le contexte historique d’économies largement contrôlées par un pouvoir central et des corporations de métiers dans un monde encore largement à découvrir et à exploiter.

C’est de ce courant de pensée qu’émerge la définition de la place de la nature dans l’économie donnée par Jean Baptiste Say en 1803Les richesses naturelles sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques ”

Cette pensée, éminemment productiviste, est à ce stade totalement incompatible avec la notion même d’écologie. La nature étant vue comme une réserve inépuisable de ressources à récolter, transformer et valoriser. Il faut attendre un siècle et demi que les enjeux écologiques et environnementaux deviennent soit des freins à la croissance, soit des réserves de profits potentiels pour voir la droite libérale s’intéresser au sujet.

Elle le fera sous un angle partagé avec la gauche de gouvernement : “la croissance verte” (autre nom du “développement durable”)

S’il est exact que la croissance verte représente un vivier d’emplois et de richesses potentielles (dans la construction, la production énergétique, l’agriculture…), il n’en demeure pas moins que l’environnement est vu comme une contrainte placée sur la voie de l’enrichissement personnel ou de groupe. L’idée même de “taxe carbone” par exemple participe de cette logique où l’environnement, comme les “charges” sociales sont vues comme des difficultés plus ou moins nécessaires et justifiables mises sur la voie de l’accomplissement personnel.

Cependant la droite libérale, dans sa capacité à faire émerger un foisonnement d’idées et d’initiatives non dirigées et non concertées possède une des clefs dans la réalisation de politiques écologiques en permettant l’émergence d’un secteur privé adapté aux besoins de chaque territoire dans le cadre de la transition écologique.

Toutefois, cette émergence ne pourra être qu’itérative puisque ses indicateurs de performance ne comprendront toujours pas la performance écologique et les externalités environnementales de ces activités.

La droite libérale peut donc lancer des projets à visée écologique, mais devrait refonder son ADN idéologique pour y introduire l’environnement comme facteur limitant indépassable si elle souhaite faire émerger une vision libérale écologiste du monde.

2) La droite conservatrice

La droite conservatrice en 2019 fait face à deux enjeux majeurs dès lors que l’on parle d’écologie :

D’un côté, une bonne part de son électorat fait partie des gagnants des 30 glorieuses qui estiment, en se basant sur leur expérience, qu’il suffit de se lever tôt et de travailler dur pour s’en sortir. Ce qui pouvait être vrai en période de rattrapage économique et de croissance dopée aux découvertes de gisements pétroliers mais ne l’est plus aujourd’hui.

De l’autre, son électorat est généralement celui qui vit le plus au contact de la nature, et qui se retrouve donc en première ligne des désagrément que commence à produire le changement climatique de façon directe (demandez aux populations de l’Aude ce que ça fait de se faire inonder deux années de suite) ou indirecte via les perturbations mondiales dont la France subit les contre coups.

Rajoutez à cela la pression des mouvements de droite radicale qui ont repris à leur avantage la notion des circuits courts chers aux écologistes sous la forme du localisme (après tout, consommer local c’est quasi fatalement consommer national…)

Bref, il ne reste pas réellement d’espace à la droite conservatrice pour se saisir des questions écologiques et elle ne semble pas en avoir la moindre envie.

Donc, la droite, écolo ?

Que l’on se situe dans le camp de ceux qui pensent que l’économie est la réponse à tout ou dans celui qui espèrent que tout restera ou redeviendra comme avant la réponse est clairement : NON

La droite peut s’accommoder de concepts comme la “croissance verte” quand des médias de droite ne se décident pas à dénoncer le concept comme ici, ou encore volant ainsi la vedette aux médias de gauche pour qui l’affaire est entendue ici, , ou encore ici

Le fond du sujet est philosophique : la droite n’a jamais considéré l’environnement que comme un moyen de s’enrichir et d’améliorer la qualité de vie et le confort de l’humanité. Tant que ce paradigme ne sera pas totalement remis en question, il ne pourra pas y avoir de pensée écologiste de droite.

A GAUCHE

3) La gauche classique

La gauche classique, ouvrière puis socialiste, née en réaction aux abus de la révolution industrielle a toujours possédé dans son ADN idéologique une notion d’égalité entre les personnes ne faisant aucun cas de leur naissance, capital financier, culturel ou génétique…

Cependant du fait de ses combats historiques pour un niveau de vie plus acceptable pour toutes les couches sociales, la gauche ne s’est posé la question des conséquences de ses choix politiques qu’assez tard.

La place de la nature est déjà évoquée chez Marx, mais seulement sous l’angle de réservoir de richesses à mettre à profit de la collectivité. Et s’il y a une prise de conscience des dégâts engendrés par le capitalisme naissant sur l’environnement qu’il exploite, il n’y a en revanche pas de lien fait avec l’activité humaine en général. Seul le capital est à blâmer.

“Le fait, pour la culture des divers produits du sol, de dépendre des fluctuations du marché, qui entraînent un perpétuel changement de ces cultures, l’esprit même du capitalisme, axé sur le profit le plus immédiat, sont en contradiction avec l’agriculture, qui doit mener sa production en tenant compte de l’ensemble des conditions d’existence permanentes des générations humaines qui se succèdent.”

Karl Marx, le Capital Livre III. Issu des travaux de Jean-Marie Harribey

D’autres publications plus récentes avancent elles l’argument que Marx n’est productiviste que dans la perspective de l’émancipation des classes ouvrières (ici ou ).

Les mouvements modernes font eux une place tout à fait notable à l’écologie, sous l’angle d’un partage des richesses issu en droite ligne de la pensée internationaliste. La plupart de ces mouvements se sont déplacés dans la société civile et les mouvements associatifs, mais les idées elles restent similaires.

D’ailleurs, l’évolution des discours de ces dernières années tend à mettre au même niveau les luttes sociales et écologiques, synthétisées dans la sortie désormais célèbre de Hulot disant qu’on ne peut pas “opposer fin du monde et fin du mois”

Bref l’écologie d’accord. Mais tant que la lutte sociale continue de progresser.

4) La gauche de gouvernement

La gauche de gouvernement s’est fixé comme cap idéologique de faire coïncider l’avancée des causes sociales avec le souhait d’une majorité de conserver ou de faire croitre son niveau de vie.

L’écologie est venue très tôt se mêler des programmes de la gauche de gouvernement avec l’apparition de formations situées globalement au même niveau de l’échiquier politique centrées sur cette thématique.

Focalisée sur la nécessité de produire des synthèses majoritaires, la gauche de gouvernement a permis l’émergence de concepts tels que le développement durable, synthèse entre une croissance maitrisée et un contrôle des externalités sociales comme environnementales.

Les plus taquins d’entre vous s’amuseront à chercher des différences concrètes entre les définitions de “développement durable” et de “croissance verte” personnellement, j’en cherche encore !

Si l’intention est louable, ce type de pensée se heurte à la nécessité de continuer de faire croitre l’économie pour être soutenable. Ce qui revient selon les travaux de Jancovici et Bihouix (vidéo plus haut) à continuer de ponctionner de façon croissante des ressources naturelles dans un environnement structurellement incapable de fournir ces ressources sur le temps long.

Pour la gauche de gouvernement, l’écologie peut donc avoir lieu si une synthèse majoritaire de la société va déjà suffisamment bien pour dégager du capital financier et politique pour ce sujet.

5) Les partis écologistes

Les partis écologistes sont, en France, une anomalie institutionnelle.

Nés à l’origine en Allemagne et dans les pays Nordiques, ils étaient issus de la mouvance des “single issue partys” qui existent dans les démocraties parlementaires et servent à faire avancer une cause donnée dans une coalition plus large.

Ce qui peut tout à fait fonctionner en démocratie parlementaire n’a en revanche que peu de poids dans le système Français donnant une telle prime majoritaire au vainqueur. Les partis écologistes se sont donc retrouvés contraints de se positionner sur un axe droite / gauche en épousant les causes des grands partis de gouvernement auxquels ils s’adossaient avec des résultats plus ou moins probants selon les négociations du moment.

Cette inadéquation institutionnelle des partis écologistes en France a donné lieu à deux conséquences dans la vie politique :

Les partis écologistes, coincés entre des forces politiques plus transversales dans un système ne permettant pas de faire exister institutionnellement des coalitions de pensée, ont choisi d’être en pointe sur des sujets politiques plutôt que sur une vision de l’écologie intégrant tous les aspects de la vie de la cité.

Donc, la gauche, écolo ?

Si la gauche possède dans son ADN idéologique des notions d’égalité et de partage ancrées dès les premiers penseurs, elle a pourtant au fil de son histoire donné la primauté aux luttes sociales et à une redistribution des richesses ne tenant que pas ou peu compte des limites du monde.

Sans aller jusqu’aux extrémités absurdes des expériences communistes en URSS et en Chine, la mise en application de politiques de gauche dans les pays riches peut avoir un effet moins destructeur sur l’environnement par l’intégration d’indicateurs environnementaux, mais ne permet pas d’aboutir à une situation réellement soutenable : malgré les efforts déjà entrepris en France, nous consommons. Et vu la ventilation de l’empreinte carbone des Français, des politiques assurant la pérennité du niveau de vie de tous sont d’ores et déjà hors de propos.

Résumé de l’empreinte carbone des Français

Pour aller plus loin, un aperçu des efforts qui seraient nécessaires par les ménages Français pour être en accord avec la COP21

En bref, la gauche fait de son mieux pour être écolo, mais en continuant de donner la primauté aux luttes sociales malgré un niveau de vie globalement insoutenable pour la planète chez les classes populaires des pays riches.

Conclusions

I- La tradition n’est pas un absolu indépassable

La pensée politique moderne est principalement issue de l’explosion de la productivité humaine au début du XIXème siècle. Et s’est naturellement structurée sur le clivage du partage de la richesse extraite du monde par l’humanité.

Smith, Marx, Say et les autres sont avant tout prisonniers de leur époque. Vivant dans un monde dont on n’avait touché aucune limite physique, il n’y avait pas de raisons de prioriser les questions environnementales par rapport aux maux beaucoup plus immédiats sont ils étaient témoins.

Pour autant, si ces penseurs fondateurs n’ont que le tord d’être nés à une autre époque que la nôtre, qu’en est-il de ceux qui continuent de se réclamer de leur pensée ?

  • Comment justifier Smith à une époque où l’organisation du marché ne conduit qu’à optimiser le pillage à sens unique de l’environnement ?
  • Comment justifier Say à une époque où l’on prévoit déjà la date à laquelle nous aurons pêché l’intégralité des poissons de l’océan ?
  • Comment justifier Marx à une époque où l’ouvrier vivant dans un pays riche consomme déjà trop de carbone pour que son mode de vie soit soutenable ?

Si aucun mouvement politique actuel ne se revendique strictement de ces seules écoles de pensée, il n’en demeure pas moins qu’elles infusent les idées et les revendications qui en émanent.

Et si le fait de maintenir un niveau de richesse et de confort d’un côté et un niveau de redistribution de l’autre restent des sujets de société de premier plan, aucun de ces deux objectifs ne peut plus être atteint sans tenir compte de l’environnement. “The american way of life” a beau être “not up for negociations”, les réserves d’énergie, de ressources et globalement de richesses que l’on peut retirer de l’environnement elles non plus ne le sont pas.

Quand à savoir ce qui, de la volonté politique ou de la masse de pétrole disponible craquera en premier, c’est tout vu : continuer à faire de la politique comme si nous vivions dans un monde infini devient de plus en plus un aveuglement criminel.

Nous vivons dans un environnement fini duquel nous pouvons extraire une portion de richesses à transformer en confort par période de temps donné. Tant que droite comme gauche continueront de penser les sociétés humaines séparées de leur environnement, elles ne pourront que produire des demi mesures et des promesses intenables (qui parfois seront les même, en plus.)

II- La démocratie n’est (hélas) pas un absolu indépassable

Dans l’histoire humaine, la démocratie ne s’est développée que deux fois.

  • La première dans l’Antiquité où une petite minorité de citoyens profitaient du temps laissé libre par le travail réalisé par le reste de la population pour se donner le temps de penser.
  • Et la seconde à partir du XIXème siècle lorsque l’essor des machines a permis à des populations humaines de se dégager du temps pour penser et souhaiter améliorer leurs conditions de vie.

La culture politique que nous considérons tous comme acquise en 2019 en France découle de ces 2 siècles de confort et de progression sociale rendus possibles par l’utilisation débridée de ressources fossiles et naturelles.

Au début de cette période la pensée politique s’est organisée pour répondre à l’épineuse question du partage d’un gâteau en croissance, permettant à une majorité de constater une amélioration de leur ordinaire.

Puis est venue une période de stagnation depuis les chocs pétroliers, précarisant les populations qui ne trouvent plus à s’employer, et rendant volatiles les capitaux qui ne savent plus où s’investir, créant des bulles à répétition pour entretenir une machine qui ne sait fonctionner sans croissance.

Lien entre extraction de pétrole & PIB au niveau mondial

Et depuis 2008, selon l’Agence Internationale de l’Energie, le pétrole conventionnel commence à manquer. Sachant que la démocratie s’est développée sur l’hypothèse d’un monde fournissant toujours plus de richesses et de confort dont il suffirait d’arbitrer le partage en direction de la majorité par laquelle on voudrait être élu… Comment est-ce que ce système va évoluer avec un gâteau à se partager qui se rétrécit ? Peut-il survivre ? Rien n’est moins sûr.

L’incurie intellectuelle de la gauche ET de la droite qui ont toutes deux tenu pour acquis cette corne d’abondance environnementale qui leur permettrait de faire toutes les promesses électorales du monde est au premier rang des responsables de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons.

III- Le monde qui nous entoure est lui un absolu indépassable

Par définition, la politique est l’organisation de la vie de la Cité. De la collectivité, de la société. Tous ces groupes, quelque soit leur taille, aspirations, ambitions, nature, structure, période ou défis existent dans un environnement physique et géographique donné.

Nous avons cru pendant des siècles qu’il suffisait de vouloir aller plus loin, plus haut, plus fort, plus vite pour que ça arrive. Et nos institutions politiques ont reflété ces croyances.

Mais le temps des croyances est passé. Aujourd’hui nous savons les limitations du monde, nous savons les ressources qu’il peut nous offrir dans le temps, nous savons les conséquences de nos actions passées et nous savons le poids de nos actions présentes.

Sachant tout cela, il faudrait continuer de choisir des politiques qui n’en tiennent pas compte ? A penser des sociétés qui sous prétexte d’un présent agréable joueraient l’avenir de leurs enfants à la roulette Russe ?

Sans ressources à exploiter, il n’y aura plus d’économie. Sans environnement sain, il n’y aura plus de luttes sociales. Et sans préparation sérieuse, chiffrée, pensée et débattue dans nos sociétés, ni la gauche ni la droite qui se bornent à piloter un paquebot amorphe depuis 40 ans ne seront capables de nous éviter l’iceberg.

IV- Si l’on veut conserver la démocratie, il faudra la défendre

Nous faisons société depuis 2 siècles sur les hypothèses que quoiqu’il arrive, nous conserverons ce que nous avons et nous serons de mieux en mieux au fil du temps.

Hypothèses qui ont été grosso modo vérifiées pendant un siècle et demi, grâce aux énergies fossiles et à la mise en coupe réglée du monde qui nous entourait (y compris les pays moins riches que nous).

Nous arrivons désormais à un tournant : notre modèle de développement fondé sur une exploitation exponentiellement croissante du monde n’est plus soutenable, et dans le même temps nos promesses politiques continuent de vanter des lendemains qui chantent.

Si le propre de la démocratie est de contenter 50% +1 personne votante, il faut d’urgence résoudre ce décalage entre des promesses auxquelles plus personne ne croit et des réalisations toujours moins reluisantes. Sinon c’est le concept même de démocratie qui finira par apparaitre sinon dépassé, du moins inopérant. Et quand un groupe suffisamment important s’en rend compte, il en vient à demander le RIC pour reprendre les commandes.

Est-ce que ce qui nous rapproche c’est uniquement des transferts de biens et services marchands ? Uniquement la possibilité d’accaparer chacun dans notre coin autant que l’on peut ? Uniquement le fait de savoir combien on peut tirer sur la bête avant qu’elle s’écroule ?

Ou alors est-ce que l’on arrivera à penser d’autres points de rapprochement pour continuer de faire société sans la promesse que la présence de l’autre soit juste une autre façon de s’enrichir ?

V- Si l’on veut une démocratie écologique, il faudra l’inventer

Quelqu’un a dit un jour que la démocratie était “L’organisation pacifique des désaccords violents au sein d’une société”. Nous avons en France deux grands pôles politiques, l’un mettant au pinacle de ses valeurs l’accomplissement et la liberté, l’autre mettant l’équité et la fraternité.

Si nous voulons une démocratie écologique, il nous faudra créer un troisième pôle qui mette le monde qui nous entoure au moins au même niveau.

Sans cela, nous ferons peut-être de l’écologie, mais jamais nous ne serons écologistes.

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Benoît Faverial
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Dinosaure du web francophone // Penseur du monde d'après d'après // Décroissant réaliste // Fondateur de 23h58.com