10 restaurants de séries où on irait bien se goinfrer

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6 min readApr 3, 2017
Article initialement paru dans Episode, le magazine web de toutes les séries par ARTE

Manger par procuration grâce aux séries c’est aussi une recette minceur ! Petit tour d’horizon des restos où on se virtual-goinfre.

Illustration de Florent Grattery

1. Resaturnat — Coup de feu en cuisine (Bankerot)

Confier l’installation de l’enseigne au sommelier dyslequexi : mauvaise idée ! Ouvrir un restaurant qui réunit un dépressif, un drogué, une mytho et un gamin mutique : une surprenante bonne idée, à en croire le plaisir qu’on prend à regarder cette petite série danoise au charme irrésistible. On ne vous spoilera pas le vrai nom du restaurant, mais on adorerait tester leur menu dégustation en 12 plats qui combinent classiques de la gastronomie danoise et créativité façon Top Chef : des lasagnes au chou, pourquoi ? Mais surtout pourquoi pas ? Comme dit le chef Dion : “la bouffe, c’est jamais démodé”. Allez, on est même prêts à fermer les yeux sur les cadavres en cuisine.

2. Desautel’s — Treme

Après le passage de l’ouragan Katrina, la gestion d’un restaurant à La Nouvelle Orléans n’est pas facile, facile pour Janette Desautel. De guerre lasse, elle rend son tablier et répond à l’appel de la Big Apple à la fin de la première saison. Là, elle travaille sous les ordres de David Chang, vrai chef superstar (le Momofuku, c’est lui), et enchante ses collègues à la pause déj avec ses plats typiques du sud : fried chicken et gaufres à la farine de riz. Enfin, dans la 4ème et (trop courte) dernière saison, Janette revient et rouvre le Desautel, mélangeant modernité et traditions culinaires de la Louisiane, comme les fameux crawfish ravioli (raviolis aux langoustines).

3. Le Paris — Chefs

En plus de vouloir l’adresse de son barbier, on meurt d’envie d’aller dîner au restaurant de Clovis Cornillac. Dès le pilote, il prouve qu’une seule bouchée de sa mouillette peut vous projeter au milieu d’une forêt italienne et ramener votre amour de jeunesse à la vie. Si ça, ça vous motive pas à aller bruncher ! Bon, ok, Le Chef (qui n’a pas de nom) (et qui dort dans la cuisine) ne goûte presque jamais ses plats et ses commis n’ont aucune expérience mais qui d’autre pourrait vous trouver de la truffe blanche en pleine pénurie en se fournissant chez un dealer ?

4. The Max — Sauvés par le gong

Si on se ferait bien un burger à la cafétéria préférée de Zach Morris et son crew, ce n’est pas seulement pour les tours de magie du proprio ou les danses impromptues du beau Slater, mais surtout parce que sa déco a inscrit dans la postérité le style “nineties”. Les triangles de couleur ! Les petits traits noirs ! Les zigwigwis jaunes ! Et visiblement nous ne sommes pas les seuls puisqu’une réplique exacte du restaurant a été créée à Chicago pour la plus grande joie des fans. Un restaurant temporaire, “pop-up”, qui effectue une tournée aux Etats-Unis (oui les restaurants font des tournées maintenant). Qui vote pour une tournée européenne ?

5. Académie culinaire de Tootsuki — Food Wars !

OK, techniquement ce n’est pas un restaurant mais une académie de cuisine. Mais qu’est-ce qu’on ne donnerait pas pour tester les plats ! Lors de compétitions de cuisine, les juges dégustent des plats tellement saisissants que leurs vêtements tombent en miettes, leurs cerveaux sont perforés de 1000 délices, et leurs corps s’envolent vers les cieux dans une explosion de plaisir… C’est donc bien la plus excessive des séries culinaires, mais juste au cas où ça marche vraiment, on aimerait bien essayer, pour voir.

6. Maner — Occupied

Dans une Norvège occupée par la Russie, le restaurant de Bente fait office de cantine collabo de luxe pour les envahisseurs. Il s’agit peut-être d’une série d’anticipation, option géopolitique, mais les petites merveilles servies par Bente n’ont pas échappé à notre œil vorace. Et ce design d’intérieur ! Ce stock de vodka ! Et l’un des meilleurs journalistes du pays à la plonge ! On ne va pas pousser le cynisme jusqu’à dire que dîner là-bas nous donnerait un avant-goût de l’avenir proche mais on n’est jamais trop prévoyant.

7. Williamsburg Diner — 2 Broke Girls

Certes, goûter à la cuisine d’Oleg comporte de gros risques sanitaires, mais un diner en plein Williamsburg où une serveuse (la cynique Max) explique à sa nouvelle collègue (l’oie blanche Caroline) comment distinguer les clochards des hipsters, afin de mieux mettre dehors ces derniers, ça vaut le détour. Et puis il y a de fortes chances pour que Earl soit trop défoncé pour vous facturer tout ce que vous avez commandé donc vous faites sans doute une affaire.

8. Pop’s Chock’Lit Shoppe — Riverdale

Dans cette série aussi insupportable qu’addictive, une version “twin peaksée” d’un comics déjà cucul la praline, les héros se retrouvent dans un “diner” américain plus-cliché-tu-meurs. OK, alors on admet la vérité : on n’a pas vraiment envie d’y manger (on aime bien les milkshakes mais enfin ça va 5 minutes), mais une furieuse envie de savoir qui a tué machin et on se dit qu’en y laissant traîner nos oreilles et en lorgnant discretos l’ordi de Jughead, on pourrait peut-être en savoir un peu plus. Guilty pleasure on a dit.

9. Los Pollos Hermanos — Breaking Bad

On ne se rend pas chez Pollos Hermanos pour le plaisir de manger du poulet frit (quoi que), mais pour vivre le grand frisson ! Imaginez que votre commande soit préparée sous vos yeux par un petit homme impeccablement mis, à la chemise jaune pâle au coton aussi raide que le tempérament de son propriétaire, mais au regard froid comme le bleu glacier de la méthamphétamine d’Albuquerque, et votre vie ne sera plus jamais la même. Vous venez de rencontrer Gus Fring, le baron de la drogue le plus flippant jamais créé pour une série, à notre humble avis.

10. Merlotte’s — True Blood

Un restaurant qui abrite des vampires, des métamorphes, des sorcières et pire, qui sert de la gastronomie cajun, à priori ça ne donne pas trop envie de se mettre à table. Mais quand un trio de rednecks y refusent leur burger parce qu’il aurait selon eux “le sida”, le chef Lafayette comprend que c’est lui et son homosexualité assumée qui sont visés. S’ensuit une scène d’anthologie qui nous pousse à réserver une table au Merlotte, qui sera peut-être le dernier refuge anti-Trump. Et on exagère, c’est pas si mauvais que ça, le Jambalaya.

Par la rédaction d’Episode : Emilie Valentin, Oriane Hurard et Maxime Donzel — Illustration de Florent Grattery pour Episode/ARTE

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