Top des ados dans les séries pas pour ados
Personne n’a envie d’avoir un ado chez soi. Mais pourtant, dans les séries, il existe quelques spécimens adolescents qui justifient à eux seuls qu’on tienne toute une saison. Attention, on les trouve généralement hors des programmes habituellement destinés aux teens.
1. Claire Fisher dans Six Feet Under
Parce qu’elle conduit un corbillard vert amande qui tranche agréablement avec sa chevelure rousse, qu’on ne sait jamais vraiment si elle va piquer une colère, fondre en larmes ou éclater de rire, Claire est le personnage de Six Feet Under auquel on a le plus envie de s’identifier. Toute aussi compliquée que ses frangins, elle est, elle, en pleine crise d’adolescence quand commence la série. Rien de plus normal, donc, qu’elle se cherche pendant les 5 saisons, sorte avec n’importe qui et essaie plein de drogues. Et comme le dernier épisode sert de boule de cristal, on sait que la vie de Claire Fisher, jusqu’au bout, vaut la peine d’être vécue. Enfin, en accéléré en tout cas.
2. Manon dans Trois fois Manon & Manon Vingt ans
Parce qu’on se s’est jamais vraiment remis de Charlotte Gainsbourg dans L’effrontée, on ne peut pas s’empêcher de pardonner à Manon ses crises de colère dantesques, même si elle insulte beaucoup nos mères au passage. En même temps, quand on voit la sienne, à toujours vouloir lui faire des bisous là, on comprend que parfois on a juste envie de planter quelqu’un. Mais c’est surtout l’attente de Manon 20 ans, la suite façon Boyhood qui nous donne envie de savoir ce que le temps réserve à l’ado rebellisssime. En gardant une distance de sécurité quand même, hein, au cas où.
3. Abby Hammond dans Santa Clarita Diet
Ni pimbêche ni nunuche, Abbie est LA caution crédibilité de Santa Clarita Diet. Si on peine parfois à croire au personnage tenu par son père, le boring Joel (Timothy Olyphant), et qu’on est souvent un peu saoulés par sa zombie délurée de mère Sheila (Drew Barrymore), Abbie tire son épingle du jeu en faisant ce que tout ado qui se respecte ferait dans pareille situation : tirer un maximum de profit du mayhem ambiant.
4. Daniel Johnson dans Undercover
Dans la série de la BBC sur un agent du renseignement infiltré auprès de sa propre famille, le fils adolescent Daniel est le personnage qui rend la série particulièrement intéressante. Autiste, il a des difficultés à comprendre les émotions des autres, et a dû apprendre à verbaliser les non-dits. En gros, s’il y a un malaise, on peut compter sur lui pour bien mettre les pieds dans le plat. Il oblige donc les personnages à se confronter aux problèmes, faisant au passage avancer le récit, et l’empêchant de pédaler dans la semoule des sous-entendus cryptiques un peu trop fréquents dans les séries. Si on pouvait mettre un Daniel Johnson dans Westworld ça serait sympa.
5. Hobie dans Alerte à Malibu
Hobie, on l’a vu vivre sa puberté en LIVE dans Alerte à Malibu, passant de mignon petit garçon qui se fait pouponner par Yasmine Bleeth à adolescent bodybuildé. Le tout en quelques saisons à peine, et sans acné, merci. Une sorte de miracle qui donnait de l’espoir à tous les prépubères du monde. Bon, évidemment, tout ce bonheur arrivé trop tôt pour Jeremy Jackson, l’acteur qui l’incarnait, a été contrebalancé par la traditionnelle “descente aux enfers” hollywoodienne, qui fait qu’il a aujourd’hui l’air d’avoir 50 ans, mais ça nous aide à nous rappeler que le soleil c’est pas bon pour la peau.
6. Dana Brody dans Homeland
Le monde entier s’est moqué de la façon dont Dana Brody tirait sur les manches de ses pulls trop longs en faisant une moue boudeuse genre “je suis une petite chose”, mais quand on y pense, avec un père militaire puis otage puis adultère puis djihadiste puis mort, elle a TOUTES les excuses requises pour être insupportable. Et pourtant, elle s’est simplement contentée d’être la quintessence de l’ado mal dans sa peau. Pardon, donc, Dana, on ne t’imitera plus.
7. Walter White Junior dans Breaking Bad
Dans une série où l’on ne sait jamais jusqu’où les choses peuvent déraper, la valeur sûre, c’est Walter Junior. Contrairement à son père, il sait qui il est, n’a rien à prouver, et ne se laisse influencer par rien ni personne. Jeune homme atteint d’un handicap, il est incarné par un comédien souffrant véritablement d’une infirmité motrice cérébrale (qui ralentit sa diction et l’oblige à se déplacer avec des béquilles), mais refuse qu’on le résume à cela. Ses deux coups d’éclat typiquement ado : demander à se faire appeler “Flynn” (choix contestable mais que celui qui n’a jamais voulu changer de prénom lui jette la première pierre) pour se démarquer de papa, tout en tentant de sauver le-dit papa en créant le site “www.savewalterwhite.com” pour financer sa chimio… Flynn-Walter-Junior, finalement c’est l’homme de la maison.
8. Camille Séguret dans Les Revenants
Des jumelles n’ayant pas le même âge, voilà l’idée de génie inventée par les scénaristes des Revenants. Dans le premier épisode, quand Camille revient dans sa famille après un accident de bus, 4 ans après sa mort, c’est en apercevant sa soeur qu’elle (et nous avec) prend conscience de la différence d’âge qui les sépare. Alors que Camille est restée coincée dans la préadolescence, avec un corps d’enfant, sa soeur Lena, âgée de 19 ans désormais, est devenue une femme. Leur complicité fusionnelle, déjà troublée à l’époque par des histoires de garçon, va mettre du temps à s’en remettre. Normal si Camille se montre ensuite perpétuellement en colère dans les deux saisons suivantes.
9. Arya Stark dans Game of Thrones
Difficile de grandir dans un monde où les dragons et les Marcheurs blancs menacent d’anéantir l’humanité à tout instant. Comme au Moyen-Âge, où l’adolescence n’était pas un concept très en vogue, Arya passe directement de l’enfance à l’âge adulte le jour où elle voit son père se faire décapiter en public. Contrairement à sa soeur Sansa qui va mettre plusieurs saisons et deux bourreaux (coucou Joffrey, coucou Ramsay) à se réveiller, Arya entre immédiatement en résistance. Elle tente d’abord de rejoindre ses frères au Nord, puis décide d’accomplir sa vengeance seule. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle semble bien partie.
10. Octave dans Rome
On dit parfois que certains ados se comportent en petits dictateurs, mais rappelons que certains le deviennent réellement ! C’est le cas d’Octave qu’on n’aurait jamais imaginé devenir le grand empereur Auguste si on n’était pas allé se spoiler sur la page Wikipédia de l’Empire romain. Le voir chouiner sous sa moustache en duvet prend un tout autre sens quand on prend conscience que quelques années plus tard il prendra les pleins pouvoirs, le contrôle de l’armée, et fera exécuter ses adversaires. En revanche d’après Suétone, il faisait n’importe quoi avec ses cheveux donc certains traits d’adolescence ne changent jamais.
Par la rédaction d’Episode : Emilie Valentin, Oriane Hurard et Maxime Donzel — Illustration de Nine Antico pour Episode/ARTE
