BELLE AMY
Entre vice, foi et regrets…
Le monologue d’un être en proie aux vicissitudes et à la cruelle réalité de sa vie : plonger dans le vice par curiosité, s’y complaire avec le temps et en payer le prix de la solitude, voire du spleen :
« Pendant longtemps j’ai navigué sur des eaux troubles. Pendant longtemps j’ai perdu mes repères. Comment croire en ce qui pour eux n’existe plus : l’amour ? Et pourquoi détester Marie, Takash, Lynsey et son père ?
Aujourd’hui, je tempère.
Je tempère car je réalise que ma vie n’est que la résultante de mes choix. Donc, avais-je opté pour le vice ? Oui. Mais juste par curiosité avec des retombées conséquentes.
Je n’en suis pas content. Mais, quand on s’y réfugie, c’est « sexe », « drogue » et « alcool » avec, sur la peau, le plus sombre des tatous. On balance leurs cantiques dans le pré, mange du caviar et caresse des matous. T’as tout ce que tu veux quand, tout, t’oublies. Mais quand tous t’oublient, seul, dans les palaces du grand maître, incroyablement, tu ne fermes pas les yeux.
Tu te mords les doigts pour t’ôter cette bague liée à ton âme. Tu bêles comme une chèvre quand le sacrifice te pétrifie. Pire, t’aboies comme un chien innocent quand la honte te paralyse. A deux pas, deux pas de ton cerveau, c’est la folie qui titille ton âme.
C’est pas la blague.
L’Enfer existe et la foi du pire des démons se maintient. Et c’est faux chrétiens n’ont aucune idée de ce qu’ils verront aux enfers… Là-bas, au loin, ma mère m’appelle. J’écoute encore sa terrifiante voix d’antan. J’écoute le silence du rejet, je demeure libertin jusqu’à ce que le spleen me tienne.
Le Saint est un démon qui s’ignore comprends, j’aurais aimé que tu vives cette vie. Mais maintenant que tu l’as détruite, chi va piano, va sano : je ne te fais plus mienne. Je ne regrette pas t’avoir donné mon cœur en souriant sans les yeux, Belle Amy. Même mes proches recherchent cette partie de moi que les voleurs de joie détiennent.
Même mes proches… recherchent cette partie de moi que les voleurs de joie détiennent… ! »
