Confessions d’un « Me, Myself and I »

Franky Pascal
ESE- FP
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2 min readMay 23, 2024
Photo by Fabrizio Azzarri

J’ai essayé d’être heureux mais je n’ai connu que souffrance. Mes joies étaient épineuses, elles cachaient ma triste enfance.

J’aurais voulu être le fils de mon père, le bébé de ma mère. Je n’étais que la prunelle de ma grand-mère, l’espoir de mon grand-père. A chaque fois que je me suis mélangé aux autres, j’ai perdu des repères. La vie vaut la peine d’être vécue. Mais, sans les autres, on se perd. Elle est tellement amère et ma souffrance perdure derrière le sourire de Lili. Chaque soir je me vide le cerveau entre course et musique tel un jeune vili.

Je voulais croire en l’amour mais j’ai été indifférent. Du coup, je travaille, je soliloque, je pleure et je rentre : chaque jour, c’est la routine d’un être stoïque qui me suit. Pourtant, sur les visages enjoués, ce sont des larmes que j’essuie.

Je suis… Je suis celui qui aide mais demeure abandonné à son triste sort. Je suis celui que l’on aime que de nom et peut-être faussement. Je suis celui qui pleure pour les autres et dont on pense qu’il s’en sort. Je suis celui que la vie a frappé à l’âge d’un an et, depuis, meurt lentement.

Que veux-tu savoir mon enfant ? Je vis. Et visiblement, j’évite de vider mon esprit dans les dérives de cette ville. Je vis. c’est l’essentiel mon enfant. Parce qu’en toute confidence, avant j’étais heureux mais aujourd’hui je suis en paix. Je peine peut-être à perpétuer des rires mais je suis en paix. C’est l’essentiel.

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Franky Pascal
ESE- FP
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Passionné d'écriture et de poésie, j'utilise les mots pour un devoir de mémoire, pour éduquer, pour travailler et pour guérir la société