Un chant d’étoiles dans le silence de la nuit

Marie aimait moduler des chants sous la douche,

Faire la cuisine en partageant des mises en bouche.

Elle aimait lire, conserver des archives et des souches.

J’ai encore ce tic d’elle quand elle vient et te touche

Juste pour dire : « Il est tard, il faut que tu te couches ».

Marie n’aimait pas l’injustice, les cris et les mouches.

Marie ?

C’était une belle demoiselle, une magnifique femme.

D’elle, elle éloignait l’opprobre et les actes infâmes.

De nous, elle éloignait la peur et redonnait la joie.

C’était une amie sincère, c’était une dame de foi :

Ses chants résonnaient même dans le silence de la nuit.

Elle prenait soin de nous mais pleurait souvent la nuit :

Personne ne savait qu’elle souffrait derrière son sourire ;

Personne ne savait qu’elle était malade malgré ses fous rires.

Marie, comme tu nous manques !

Jour et nuit, je t’aperçois dans les peintures du ciel

Et j’observe ton concert au loin comme un vieux sage.

Dans le silence de la nuit, je me remémore tes messages.

Tu chantes dans mes réminiscences ce qu’il y a d’essentiel :

« Demeurez sages », « profitez de la vie » et j’en passe.

Toutes tes consignes viennent, sonnent et repassent…