Vague à l’âme

Souffrance… Souffrance intime d’un être abandonné à son triste sort sur la voie des dépravés… Souffrance d’un être balloté par le vent d’un siècle perverti, loin des pavés menant vers l’Esprit.

A quel prix prier le bon Dieu quand pour lui on n’a d’yeux ? Craindre Mammon, en l’Argent cruel, ils croiront. Dieu créateur ou… dieu créé, élevé par ces croyants ? Çà et là, que de simples esprits guidés par des pulsions. L’évidence est telle qu’on hérite d’un monde en pleine perversion… Boire des larmes et vomir l’amour, fumer le désespoir et cracher l’espérance : les soucis s’assimilent à des instants d’humour et les sourires dissimulent plusieurs manigances.

Ne survivent que des compromis générés par des groupuscules ténébreux dont est repeinte la comédie humaine. L’on est proche d’une divine comédie comme celle de Dante. Face aux autres, il n’y a pas de sensations. Il n’y a pas de pleurs, il n’y a pas d’expression.

On meurt à l’intérieur avec le sourire aux lèvres. On demeure indifférent face aux tortures mortelles : vivre et revivre, sans mourir, dans un vague à l’âme.