“Le saut du boeuf”, un rite de passage en Ethiopie

Maya
ESOALIA
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4 min readSep 22, 2019

Le saut du boeuf”, un rite de passage en Ethiopie

Les rites de passage à l’âge adulte de la tribu des Hamar inclus “le saut du boeuf” ou encore le “saut du bétail”. En Ethiopie comme dans les autres Pays d’Afrique, le bétail symbolise la force et la richesse. Il n’est donc pas étonnant qu’il participe de manière active à chaque coutume. Dans ce Pays , il y a un tribu du nom de “Hamar”. Dans cette ethnie là, la coutume initiatique pour passer du statut de “garçon” à celui d’homme” (prêt à se marier) se déroule d’une manière un peu exceptionnelle car ce dernier doit sauter par dessus des bovidés.

Un petit zoom sur le mode de vie des “Hamer”

Les Hamer vivent essentiellement de l’agriculture et de l’élevage. Les femmes cultivent le sorgho, les haricots, le maïs et les citrouilles, vont chercher de l’eau, cuisinent et s’occupent des enfants qui commencent à élever les chèvres à l’âge de huit ans. Les hommes gardent le bétail, labourent les champs et élèvent des abeilles. Les jeunes hommes vivent dans des camps de pâturage près des plaines de la rivière Omo. Lorsque la nourriture de brousse s’épuise, ils survivent grâce au lait de vache et au sang prélevé dans son cou. Lorsqu’un homme perd le troupeau d’une famille, sa réputation sera ruinée. D’autres tribus, comme les Tsamai, les Aari, les Banna et les Bashada, ont des traditions similaires à celles des Hamar, mais les Hamar n’épousent que des membres de leur propre tribu et son polygames (jusqu’à 4 femmes).

Le rituel du “saut du boeuf”

Une des plus célèbres traditions des Hamer est le “saut de boeuf”. Il s’agit d’un rite d’initiation pour les jeunes hommes: ils doivent courir sur le dos de trente vaches debout côte à côte quatre fois. Et attention, les chutes ne seront pas autorisées. La cérémonie du saut de taureau s’appelle “la bullah”, un rite dans lequel le jeune homme saute, puis court sur le dos de taureaux chargés de fumier tout en étant applaudi par les membres de la famille. En même temps, les membres de la famille de la futur mariée se font fouetter le corps avec des baguettes en bois jusqu’à ce qu’ils saignent lourdement, laissant des cicatrices horribles. Ces sacrifices sont accomplis au nom de l’amour de la famille, créant ainsi des liens tribaux extrêmement forts! Pendant la flagellation, les femmes et les filles s’agitent de par leur danses et leurs chants. Elles sursautent et crient en disant : “je veux des coups, je suis forte, vas-y frappes-moi”. On les frappes avec des bâtons jusqu’à ce qu’elles saignent, et le plus impressionnant c’est qu’elles ne se soucient même pas de leurs dos ensanglantés. Tout paraît normal, et la douleur ne semble pas avoir lieu. Tout le monde semble content, et la chaleur mélangée à la transpiration et à l’odeur du sang, est vraiment très très forte.

Le déroulement de A à Z

Au milieu d’un groupe d’homme se tient le futur marié. Ce dernier a les cheveux totalement défaits et est étendu par terre. Dans cette position, un homme lui lance des feuilles, c’est le moment du serment. On ne peut pas vraiment comprendre les mots qu’il prononce et puis les autres hommes qui l’entourent font office de barrière naturel pour que le rituel se passe en toute discrétion. Pendant ce temps là, les femmes un peu plus loin, chantent et sautent en faisant une immense bruit avec leurs lourds bracelets collés aux chevilles. Une fois le serment prononcé, l’homme se relève et se met totalement nu et observe 8 vaches qui sont érigées en face de lui. Avec un air sévère et un regard déterminé, il court et saute sur le dos de la première vache (sans la toucher) et passe sur la seconde vache et ainsi de suite. Il doit répéter la même action 4 fois de suite et n’a droit qu’à une seul échec. Il doit faire très attention, car s’il tombe une seconde fois, il sera la risée de tout un tribu et sera gravement battu par sa future belle famille. Au pire, il pourrait être poussé en bas d’une falaise.

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