1 aptitude incontournable pour te libérer du temps

Camille Guégan
Essentiel
Published in
7 min readJul 23, 2019
Image de Icons8_team sur Pixabay

« Je n’arrive pas à gérer mon temps pour avancer sur mon projet »

Cette phrase, c’est la toute première qu’une de mes clientes m’a dite quand je lui ai demandé ce qui l’amenait à vouloir se faire coacher.

Et très vite, on a mis le doigt sur un problème beaucoup plus profond que je vois vraiment chez beaucoup de personnes, encore plus chez les femmes (et je me mets dedans aussi).

C’est plutôt intéressant à savoir, car si toi aussi ça fait des semaines que tu as du mal à trouver le temps nécessaire pour ce qui compte vraiment pour toi, peut-être que ce dont tu as besoin n’est pas d’appliquer la dernière méthode de productivité.

Tu as peut-être besoin de déconstruire un mécanisme interne qui t’empêche de mettre les priorités là où il faut et d’apprendre à faire autrement pour te faire passer en premier.

Dans cet article, je t’aide à y voir plus clair pour reprendre le contrôle de ton temps et de ton énergie. Tu y trouveras :

  • Pourquoi c’est si dur de poser ses limites
  • Ce qu’il se passe vraiment quand tu ne le fais pas
  • Mes conseils en 4 étapes pour apprendre à t’imposer sans culpabiliser.

Revenons à ma cliente : elle est encore salariée et elle rêve de lancer son propre cabinet de consultation. Elle a déjà une idée bien claire de ce qu’elle veut et de comment elle va pouvoir le mettre en place étape par étape. En ce moment elle rédige son site internet et elle n’a « plus qu’à » s’aménager du temps pour s’y mettre.

Elle est volontaire, courageuse, elle s’applique à faire les choses bien. De nature généreuse, elle aime prendre soin des autres et leur rendre service.

À tel point que quand un collègue lui demande de la remplacer, que son compagnon lui demande son soutien, ou que sa famille lui demande un coup de main, cela lui fait plaisir et elle dit oui à chaque fois.

En temps normal cela ne lui pose aucun problème et cela lui fait même du bien de pouvoir aider son entourage.

Le problème ici c’est qu’elle veut concrétiser son projet et qu’elle travaille encore 5 jours par semaine. Donc elle a besoin de ce temps : ce qui était hier source de satisfaction est aujourd’hui devenu une source de stress. Elle se sent envahie par les requêtes extérieures qui la ralentissent.

MAIS elle ne veut se fâcher avec personne ni passer pour une égoïste-égocentrique.

Tu vois où je veux en venir.

Si tu te retrouves dans cette situation, tu ne vas quand même pas mettre ton projet à la trappe pour une question de savoir poser ses limites, pas vraie ?

Tout l’enjeu c’est de se rendre service à soi tout en préservant les relations qui nous sont chères.

Et ça passe d’abord par une prise de décision ferme.

Celle de faire de la place pour ce qui compte vraiment pour toi. Je te parle ici d’honorer tes ambitions. De faire le choix de construire la vie qui te fait vraiment vibrer. D’avoir la volonté d’y aller pour bon.

Il s’agit de te faire passer en premier chaque fois que c’est nécessaire.

Et il est indispensable d’adopter cet état d’esprit quand on veut être acteur de sa vie…

… Parce que :

  • Cela te fait gagner du temps et de l’énergie
  • Cela te fait gagner en estime de toi
  • Tu te donnes la possibilité de concrétiser les projets qui te tiennent à cœur

L’étape suivante, c’est d’opter pour une communication authentique et constructive pour poser concrètement tes limites.

Attention je ne dis pas que c’est mal de ne pas savoir dire non ou d’aimer rendre service aux autres.

Par contre, si tu le fais par peur d’une « mauvaise » réaction de la part de l’autre et pas par une envie qui vient de toi, alors tu es en train de subir la situation.

Le but est donc de rendre accessible le choix de dire « oui » ou « non » ou « oui, mais à ma façon » quand ça t’arrange.

Pourquoi c’est difficile ?

Parce que tu as mis en place une habitude :

Tout l’entourage de ma cliente sait qu’elle accepte 80 % des services qu’on lui demande. C’est une pression en plus parce qu’elle se dit qu’elle risque de les décevoir et peut-être même qu’ils vont lui demander de se justifier de ce changement soudain alors que « ça a toujours été comme ça ».

Dire non c’est aussi prendre le risque de décevoir ou déplaire à la personne en face.

Sauf que tu n’es pas responsable des émotions des autres ! Ta zone de responsabilité englobe tout ce que tu exprimes, penses ou fais. Et c’est pareil pour ton interlocuteur, donc sa réaction émotionnelle LUI appartient.

Cela peut aussi venir de tes parents

Ils t’ont peut-être dit étant enfants « allez sois gentille fais-ci, ça fera plaisir à maman ». En le faisant, tu as obtenu la reconnaissance de ta maman et l’harmonie dans votre relation et la famille.

Et comme ma cliente, tu as peut-être associé le fait de faire plaisir aux autres comme le meilleur moyen d’obtenir de la reconnaissance de la part d’autrui, de se faire accepter, de se faire aimer, d’éviter les conflits.

La bonne nouvelle c’est que tu n’es plus un enfant et toi aujourd’hui, tu veux être libre de disposer de ton temps selon ce qui t’arrange :

tu veux choisir les moments où tu as envie de faire plaisir aux autres, et choisir de faire autrement quand tu en as ENVIE ;)

Alors concrètement, comment on fait pour poser ses limites ?

1. Prends conscience

La première étape est de t’observer.

Note toutes les fois où tu « cèdes » à une demande par peur de la réaction d’en face. Que ce soit pour une invitation au restaurant, un service pour lequel on te sollicite, ou quand tu n’oses pas contredire quelqu’un.

2. Fais-toi passer en premier

tu dois prendre la décision de faire passer TES besoins et envies en tout premier.

Qui le fera à ta place sinon ?

Oui oui, c’est bien ça : PERSONNE ! ;)

Chacun est seul maître à bord de ses décisions et des choix qu’il fait. Dire oui à quelqu’un alors que tu avais envie de dire non, c’est choisir de faire passer l’autre avant toi.

C’est prendre la décision de faire passer SES priorités avant les tiennes.

SES besoins avant les tiens. SES rêves avant les tiens. En soi c’est bien. Mais ton job c’est de chercher la liberté de pouvoir choisir consciemment ta réponse en temps voulu.

D’ailleurs Paulo Coelho disait : « Lorsque vous dites “oui” aux autres, assurez-vous que vous ne dites pas “non” à vous-même ».

Cette phrase m’a personnellement beaucoup aidée.

Donc la prochaine fois avant de répondre du tac-o-tac, tu peux respirer une ou deux fois et te demander :

— Est-ce que si je dis OUI à l’autre, je suis en train de me dire NON à moi-même ?

— Quel est le pire qui pourrait arriver si je refusais cette fois-ci ?

3. Mets dû ET dans tout ça

Notre esprit quelque peu manichéen nous pousse parfois à croire qu’on doit choisir entre deux options, dont aucune ne nous convient. La plupart du temps, tu crois donc avoir le choix entre cette option OU l’autre. Parfois, aucune ne nous convient vraiment ! Dans ce cas tu as alors 2 choix :

  • Trancher entre les deux et renoncer complètement à l’une des options OU
  • proposer une alternative qui rassemble les avantages des 2 options

Exemple : tu es invité à un resto entre amis et cela te ferait vraiment du bien de les voir, mais tu veux absolument finir un dossier important.

Mon conseil : Cherche à savoir comment tu vas pouvoir te faire du bien ET finir ce dossier.

>>> Peut-être en les rejoignant pour boire un verre après le resto

>>> Peut-être que tu considères avoir suffisamment bossé aujourd’hui et que tu préfères postposer ton dossier à demain

>>> Peut-être que ce dossier est plus important aujourd’hui, et que tu préféreras te détendre autrement et attendre le WE pour passer du temps avec tes amis.

>>> Ou autre ?

Maintenant que tu es décidé, tu vas pouvoir communiquer ce que tu ne veux et/ou ne veux pas de façon authentique.

4. Parle en « je » et sois authentique

L’idée ici est de prendre la responsabilité d’exprimer ce qui est juste ou pas pour toi et d’en expliquer les vraies raisons.

Par exemple : « j’ai un dossier hyper important que je veux finir absolument ce soir. Je suis super déçu de ne pas pouvoir venir manger avec vous ! Je serai plus libre ce week-end et j’aimerais bien qu’on en profite pour s’organiser quelque chose. »

Et tu verras que les autres ne t’en seront que plus reconnaissants d’avoir été « vrai ». Nous sommes une espèce grégaire et nous avons besoin des autres, c’est dans notre nature. Mais tout le monde respecte plus les personnes qui posent leurs limites et font preuve d’authenticité : celles qui agissent et parlent en accord avec ce qu’elles pensent. Pas vrai ? ;)

Et puis décliner une demande c’est aussi avoir confiance en la capacité de l’autre à se passer de toi.

Comme l’a dit Albert Einstein, « je suis reconnaissant envers ceux qui m’ont dit NON, car c’est grâce à eux que je l’ai fait par moi-même. »

J’espère t’avoir éclairé sur la question de se faire passer en premier pour gagner du temps !

Pour toi aussi c’est difficile ?

Je serai curieuse de savoir si tu rencontres les mêmes problématiques que ma cliente ou si tu rencontres d’autres challenges pour gérer ton temps.
N’hésite pas à partager en commentaires !

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Camille Guégan | Coach pour apprentis entrepreneurs et fondatrice d’OPTION Y

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