Chronique de MisterPeuf #03 : Plonger dans un monde inconnu
Il y a quelques semaines, j’ai mis un premier pied sur un terrain étranger. Un univers que je n’ai pas encore exploré. Je ne connais rien au milieu de l’art. Je le caresse de loin, en déambulant par instants dans un musée, mais je ne suis pas incollable sur son histoire, sa culture, ses codes. Loin de là. Le manque de simplicité, d’humilité de nombreux acteurs de ce milieu ne m’a jamais séduit.
Entrer dans n’importe quel environnement est une source de critique. L’art ne doit pas faire exception. Je n’y échapperai pas. Ne pas être né de parents artistes, ne pas avoir suivi un cursus universitaire dans cette filière, me sentir à ma place avec un crayon et une feuille tardivement, à 34 ans, me placent dans la catégorie de l’étranger, voire du bandit. Ne pas avoir été bercé dans ce milieu, est-ce un frein ?
Oui, il y a tout à apprendre. Faire de belles rencontres. Créer un réseau. Surmonter les obstacles d’autres artistes avant moi.
Et en même temps non. J’aime transformer toute menace en opportunité. Renverser la tendance. Plonger dans un monde inconnu, c’est aussi bénéficier de la chance de ne pas risquer de copier ce que des artistes ont pu déjà réaliser, m’écouter, exprimer ce qui sort de ma pensée, rester naturel et ne pas se laisser influencer. Il y a quelques semaines, une interrogation avait fait surface : Comment me différencier ? Ne pas connaitre les codes est un élément de réponse.
