Comment transformer l’échec en essai concluant !

Thierry Malhomme
Essentiel
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4 min readJun 8, 2018

Si vous avez peur de vous lancer de nouveaux défis par crainte d’échouer ou si vos défis sont trop faciles ou trop inaccessibles, c’est que votre rapport à l’échec demande une clarification.

Tout d’abord, qui n’a pas peur de l’échec ?

Le sentiment de la peur de l’échec est inhérent à chaque projet humain et donc très répandu. Savez-vous que les plus grands de ce monde ont connu l’échec et parfois le plus cuisant?

Michael Jordan, viré de son équipe de basket universitaire, Steeve Job, viré du conseil d’administration de sa propre société, Nadal, battu sans ménagement dans ses jeunes années en finale du tournoi des As par le prodige Gasquet.

Au plus tôt ils ont connu la déroute au plus tôt ils ont réagi.

Nous savons que leur réaction a été à la hauteur. Nul ne peut ignorer leur parcours et leur renommée.

Aussi, dites-vous que vous n’êtes pas le premier, pas le dernier et peut-être même que le tutoyer promptement est ou serait le mieux. Simplement, sachez que ce sentiment est humain ! Acceptez-le comme tel, constitutif d’un chemin que vous empruntez.

Alors pourquoi cette peur ?

Charles Pépin a consacré un livre sur le sujet de l’erreur (“Les vertus de l’erreur”) et nous dit : “C’est parce que nous croyons que l’échec nous délivre une réponse sur ce que nous sommes que nous le vivons mal”.

Et oui, si l’erreur nous délivre une réponse, c’est sur l’endroit où nous en sommes et le comportement qui nous y a mené et non pas sur ce que nous sommes.

Cela fait une grande différence, n’est-ce pas ?

Face à l’échec nous ressentons une pétrification, un goût amer dans la bouche, le besoin de fuir, et par dessus tout, un jugement que porte la vie sur nous-même.

Ce jugement porte un nom celui d’un poids que notre mémoire n’aime pas gérer : la culpabilité. Il laisse des traces indélébiles.

Gardez-vous bien d’écouter votre égo qui vous dira quoi penser dans ces moments noirs: “T’es nul”, “tu vois, je t’avais prévenu!”, “mais qu’est-ce que tu crois; tu ne vaux rien!” et d’autres phrases toutes faites que nous avons tendance à écouter et ressasser.

Soyez bon avec vous-même ! Dites-vous juste que c’est un panneau indicateur qui vous montre que ce n’est ni le bon endroit, ni le bon moment et/ou ni la bonne façon.

Que retirer de votre expérience d’échec ?

Voyez-y la bienveillance de la charge émotionnelle qui vous pousse à agir pour en sortir. Car, tel l’apprenti marcheur que vous avez été dans vos jeunes années, vous savez exactement quoi faire alors que vous vous venez de trébucher pour la xème fois: vous relever et avancer.

C’est instinctif et répétitif. Plus de 500 fois vous vous êtes déjà relevé pour réussir à avancer sur vos deux pieds. Comprenez qu’en chacun de nous réside la force nécessaire à notre capacité à nous dépasser.

Si votre instinct vous fait défaut (vous vous en méfiez et ne pouvez compter dessus) car vos insouciantes et téméraires jeunes années sont loin, que votre cerveau a pris le relais (c’est lui qui commande en toute situation ou presque!), mettez en place une stratégie aussi simple que pleine de bon sens: anticiper votre futur échec.

Prévoyez-le! Intégrez-le à votre parcours. Tel le futur marcheur, vous savez que vous pouvez tomber autant que vous savez que vous pouvez réussir. Aussi, une fois que l’échec est là, ce n’est plus une surprise. Vous l’avez déjà accepté.

Puis, visez le coup d’après. Celui qui prend en compte l’étape précédente pour ce qu’elle est: une information susceptible de vous amener à votre réussite.

En pédagogie, cette méthode est même un modèle d’apprentissage ; cela s’appelle la méthode Essai-erreur. Elle s’appuie sur une croyance positive qui définit le fait d’essayer comme vecteur de succès menant de temps à autre à la réussite et souvent à l’erreur voire à l’échec.Thomas Edison en a usé et abusé. Il disait avoir réussi à trouver mille façons à ne pas faire une ampoule.

Une condition de réussite est d’éviter de commettre deux fois la même erreur. Cela s’appelle une faute. Elle nie votre apprentissage récent. Se mettre à la faute serait-ce programmer son échec ? Certains, pour se persuader qu’ils n’y arriveront pas, réussissent à échouer, ce qui leur prouve qu’ils avaient raison et entretient leur carence. (cf. “Estime, confiance et amour de soi” de Patrice Ras.

Mais tous ces grands de ce monde précités et bien d’autres ont comme point commun d’avoir rencontré dans leurs jeunes années ce grand-maître qui leur a appris l’humilité: l’échec.

Avec cet éclairage nous pouvons le regarder comme un accélérateur sur leur chemin de vie.

Finalement, l’échec est un sentiment universel connu des plus grands. Et c’est la façon dont on le regarde qui en fait un atout. Il devient pertinent lorsqu’on s’en détache et lorsque nous en retirons l’information nécessaire au futur comportement qui nous fera basculer vers notre réussite. Ce nouveau comportement, une fois transformé en habitude, constitue une base solide à un nouveau savoir-être. Ainsi, il est clairement à l’origine de notre transformation.

À l’inverse, l’échec devient un fardeau si nous le regardons comme un reflet de notre être. Sans y être préparé, une fois rencontré, il renforce nos peurs, ébranle nos certitudes, met à jour nos fragilités et nous fait vaciller, voire tomber.

Aussi, à l’amorce de votre projet, rempli d’ambition, prenez conscience de son impact sur vous-même. Puis:

  • Affrontez et dépassez la peur de le voir surgir,
  • Acceptez le comme un accélérateur de développement personnel,
  • Sachez comment agir une fois que vous y êtes confronté,
  • Adoptez une attitude positive à son encontre,
  • Définissez le nouveau comportement,
  • Aboutissez et célébrez votre réussite.

Maintenant, qu’avez-vous envie d’accomplir?

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Thierry Malhomme
Essentiel

Comment nos émotions sont des clefs à notre mise en mouvement! Coach professionnel certifié, Expert en Émotions et en Management. www.thierrymalhomme.com