“At first I was afraid, I was petrified.” comme le chantait Gloria Gaynor dans “I Will Survive”.

La Guerre de l’Art : Comment libérer sa créativité et exprimer son talent

Ne succombez pas à une vie pleine de regrets, libérez votre plus grand potentiel.

Onur Karapinar
Essentiel
Published in
11 min readJul 26, 2017

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Temps de lecture estimé : 10 minutes

Vous êtes-vous déjà surpris à imaginer la personne que vous pourriez devenir, du travail que vous pourriez accomplir, de l’être accompli que vous étiez censé être ?

La plupart d’entre nous ont deux vies. La vie que nous vivons et celle que nous voulons vivre. Si vous avez déjà eu l’impression que vous ne faites pas ce que vous devez faire dans votre vie, alors vous savez ce qu’est la « Résistance ».

Dans La Guerre de l’Art, Steven Pressfield soutient que l’ennemi principal de la créativité est ce qu’il appelle la « Résistance », soit une partie inconsciente qui agit contre nos désirs conscients et saborde tout travail.

Heureusement, il existe de nombreux antidotes à la résistance, le principal consistant à reconnaître la créativité comme un travail à part entière qui doit être régulier, au lieu d’être perçu comme une activité « sans avenir ».

L’intention de cet article est de vous provoquer jusqu’à vos derniers retranchements pour agir.

Dans cet article, vous allez découvrir :

  • Si vous risquez d’éprouver un des cinq plus grands regrets en fin de vie
  • La plus grande différence entre un artiste amateur et professionnel
  • Pourquoi un artiste préfère marquer son territoire plutôt que de se soumettre à la hiérarchie

L’origine de la Résistance

Si vous avez déjà eu une excellente idée, mais que vous n’avez pas oser agir pour l’exprimer, alors vous avez été victime de la Résistance.

Bonne nouvelle, vous n’êtes pas seuls. Tout le monde s’est déjà cassé les dents face à elle que ce soit pour un régime, la définition d’un nouveau projet, l’écriture d’un article.

La Résistance se manifeste lorsque vous faites tout acte qui rejette la gratification instantanée en faveur de la croissance à long terme, de la santé et de l’intégrité. C’est cette petite voix qui va vous décourager de toute tentative pour grandir et devenir meilleur.

Tout ce qui nécessite de la volonté, de la discipline ou de la peur est une menace pour la Résistance qui préfère l’hésitation, la procrastination et le confort.

Nous vivons dans une culture de consommation qui est consciente de ce malheur et qui a développé tout un arsenal de produits pour exploiter cette faiblesse. On nous vend un produit, un médicament, une distraction pour résoudre nos problèmes de façon superficielle.

Si demain, tout le monde se réveillait avec le pouvoir de faire le premier pas vers la poursuite de leurs rêves, les prisons et les hôpitaux seraient vides. Les industries de l’alcool, du tabac, de la malbouffe, de la chirurgie esthétique, du divertissement outrancier, et des entreprises pharmaceutiques s’effondreraient toutes.

Arrêter de se chercher des excuses

Il pourrait être aisé de croire que la résistance vient des autres. Facile de tomber dans toute une série de justifications plausibles et rationnelles pour lesquelles nous ne devrions pas faire notre travail.

Vos parents pourraient vous dire qu’être artiste n’est pas une affaire sérieuse. Votre partenaire pourrait ne pas vous encourager à poursuivre votre voie par crainte de vous perdre, et accessoirement de payer seul les factures.

Votre travail confortable pourrait entraver toute initiative personnelle et vous confiner dans une médiocrité qui vous bride.

Si vous êtes marié avec des enfants, vous pourriez penser que votre liberté est à demi-teinte, scellée par votre engagement qu’implique le livret de famille et le devoir conjugal ( « jusqu’à ce que la mort vous sépare » parait-il).

Cela ne veut rien dire, Léon Tolstoï a eu treize enfants et à écrit La Guerre et la Paix — d’accord, il a mis dix ans à l’écrire mais c’est l’une de ses plus grandes œuvres romanesques.

En vérité, la résistance provient de l’intérieur. De vous. Elle est naturelle pour tous ceux qui font ce dont ils se soucient.

La résistance est proportionnelle à votre envie

Si vous ressentez une Résistance massive, la bonne nouvelle est que cela signifie qu’il y a une grande envie aussi.

Si vous envisagez sérieusement de quitter votre emploi pour lancer votre entreprise et faire ce que vous aimez, vous allez ériger une grande Résistance.

Si vous n’aimez pas le projet qui vous effraie, vous ne sentirez rien. Par contre, si vous êtes paralysé par la peur, c’est un bon signe, car cela vous montre que c’est ce que vous devez faire. C’est le signal pour aller de l’avant, le trac qui parcourt tout artiste avant de monter sur scène.

La volonté de ne pas vivre une vie par défaut

Comme l’avait démontré Socrate, un individu véritablement libre l’est seulement dans la mesure de sa propre maîtrise de soi. Tandis que ceux qui ne se gouvernent pas sont condamnés à trouver des maîtres pour les gouverner.

Si vous renâclez vivement à la lecture des mots « patron » et « salariat », alors il est évident que travailler pour vos rêves et ne pas donner de votre précieux temps pour réaliser les rêves des autres est un point d’honneur.

Vous êtes responsable de vos choix. Si vous n’appréciez pas votre situation, faites le choix de changer maintenant, pas demain. Ne succombez pas aux sirènes du salaire mensuel qui vous enlisent toujours plus à l’inaction et au confort.

Cela pourrait vous conduire à éprouver d’amers regrets sur votre lit de mort. Bronnie Ware ne le sait que trop bien. Cette ex-infirmière travaillait dans un service pour s’occuper de patients à qui il restait quelques semaines à vivre.

Elle a recueilli leurs derniers mots, vœux et souhaits. Elle en a recensé ses apprentissages dans son livre Les 5 regrets des personnes en fin de vie.

Voici les cinq plus grands regrets :

  1. « J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je voulais, et pas de vivre la vie qu’on attendait de moi. »
  2. « Je regrette d’avoir travaillé si dur. »
  3. « J’aurais voulu avoir le courage d’exprimer mes sentiments. »
  4. « Je regrette de n’être pas resté en contact avec mes amis. »
  5. « J’aurais aimé m’autoriser à être plus heureux. »

Promettez-vous de ne plus jamais vivre UN SEUL JOUR par défaut. Dressez le bilan de vos compétences. Contactez vos premiers clients en puisant dans la source de votre réseau. Formulez votre proposition de valeur et vos tarifs.

« Plus facile à dire qu’à faire », j’entends déjà la voix de la Résistance qui résonne dans votre tête. Personne n’a dit que c’était facile, il va falloir beaucoup donner de soi pour réussir.

Se débrancher de la matrice

En tant qu’artistes et professionnels, nous avons l’obligation de promulguer notre propre révolution interne, une insurrection privée dans nos propres crânes.

Dans ce soulèvement, nous nous libérons de la tyrannie de la culture de consommation. Nous renversons la programmation de la publicité, des films, des jeux vidéos, des magazines, de la télévision par lesquels nous avons été hypnotisés depuis le berceau.

En se débranchant de cette matrice, nous reconnaissons que la seule manière de remédier à notre anxiété est de faire ce qu’on a vraiment envie de faire.

Trop de personnes tombent dans le piège du consumérisme pour satisfaire leurs moindres désirs. Ils espèrent gagner au Loto, danser sur Can’t Stop Til You Get Enough de Michael Jackson, s’imaginent déjà claquer la porte à leur patron, narguer leur banquier et s’offrir tout ce qu’ils veulent.

L’argent ne fait pas le bonheur, même si il y contribue grandement. Le véritable accomplissement de la vie est d’être en bonne santé, de développer des liens sociaux et émotionnels durables, et d’éprouver de la joie lorsque nous travaillons chaque jour.

Devenir professionnel

La meilleure manière de combattre la Résistance est de devenir un professionnel. Dans Turning Pro, Pressfield dit qu’est professionnel toute personne qui est tellement investie à son art que cet idéal à temps plein en devient réel et rémunérateur.

Les qualités qui définissent un artiste professionnel :

  • Ils se présentent tous les jours et qu’importe ce qui peut arriver (météo, course poursuite avec la police, invasion de sauterelles).
  • Ils restent au travail toute la journée.
  • Ils sont engagés sur le long terme, car les enjeux sont réels et authentiques.
  • Ils acceptent la rémunération pour le labeur. Ils ne sont pas là pour le plaisir, mais pour l’argent.
  • Ils ont du recul pour ne pas trop s’identifier avec le travail.
  • Ils maîtrisent la technique que nécessite leur travail.

Pour l’amateur, c’est tout le contraire.

L’amateur n’a pas maîtrisé la technique de son art. Il ne s’expose pas non plus au jugement dans le monde réel. Montrer ce que vous faites à vos amis est biaisé, ils vous diront qu’ils adorent pour ne pas vous froisser. Rien n’est aussi efficace que la validation du monde réel, même s’il s’agit d’un échec.

Pour qu’un livre (ou un projet ou une entreprise) puisse attirer notre attention sur le temps qu’il faut pour se déployer, il doit se brancher sur une certaine perplexité interne ou une passion qui nous revêt d’une importance primordiale.

La plus grande différence qui distingue le professionnel de l’amateur est que le professionnel n’a pas abandonné son art. Il aime tellement ce qu’il fait qu’il a décidé de consacrer sa vie à cela. Son engagement est à plein temps.

L’artiste qui fait le choix de la vocation s’est porté volontaire pour l’enfer : un régime d’isolement, de rejet, de doute, de désespoir, de ridicule, de mépris et d’humiliation. Mais c’est la voie à suivre pour atteindre l’excellence.

La hiérarchie contre le territoire

Dans le royaume animal, les individus se définissent de deux façons : par leur rang dans une hiérarchie (une poule dans un ordre hiérarchique, un loup dans une meute) ou par leur connexion à un territoire (une jungle, un terrain de chasse, un désert).

Les hiérarchies et les territoires sont essentiels parce qu’ils fournissent ainsi une sécurité psychologique. Les individus savent où ils se tiennent. Le monde a du sens. Il n’existe pas de désert sous un climat tropical et humide.

Parmi les deux orientations, la hiérarchique semble être le paramètre par défaut. C’est celle qui se déclenche automatiquement lorsque nous sommes des enfants. Nous nous définissons, instinctivement, par notre position dans la cour de l’école et du groupe.

Ce n’est qu’à mesure ou nous atteignons l’âge adulte que la plupart d’entre nous permettent à la hiérarchie de rester en place. Ils croient aux histoires qu’on leur a raconté. Ils se mettent à fumer comme les autres, à avoir envie de porter les mêmes vêtements que des vedettes mises en avant, et acceptent le salariat comme seule condition de subsistance à leurs besoins et désirs.

La hiérarchie est nécessaire pour permettre à des millions d’individus de collaborer, de vivre ensemble, et d’agir. Mais se définir dans la hiérarchie est difficilement supportable pour l’artiste.

Pourquoi ? Parce que tout individu qui se définit par sa place dans un ordre hiérarchique présentera les caractéristiques suivantes :

  • Il sera sans cesse dans le tourment du jeu politique. Il est en concurrence contre tous ceux qu’il côtoie. Il cherchera à élever sa position, ce qui lui attirera des ennemis, et à défendre sa place contre ceux qui luttent pour la sienne.
  • Il mesure uniquement sa satisfaction (bonheur, succès et accomplissement) ou son malheur selon le rang qu’il occupe dans la hiérarchie.
  • Il agit envers les autres en fonction de leur rang dans la hiérarchie, à l’exclusion de tous les autres facteurs.
  • Il évalue toutes ses actions uniquement par l’effet qu’il produit sur les autres. Il agira pour les autres, s’habillera pour les autres, parlera pour les autres, pensera pour les autres.

Mais l’artiste ne peut pas regarder les autres pour valider ses efforts ou son appel. À son époque, Van Gogh a produit de nombreux chef-d’œuvre qui n’ont jamais trouvé d’acheteurs dans sa vie entière.

Le Portrait du Dr. Gachet (1890) ; Iris (1889) ; Portrait de l’artiste sans barbe (1889). Respectivement n°9, n°17 et n°21 des peintures les plus chères de l’histoire.

Marquer son territoire

Ce n’est que plus tard dans la vie, après une éducation scolaire qui aura cherché à nous uniformiser, que nous commençons à explorer l’alternative territoriale.

L’artiste doit opérer sur le plan territorial. Il doit faire son travail pour son propre bien. Il s’agit aussi d’être bien rémunéré parce que vous excellez dans ce que vous faites.

Le territoire est l’environnement ou vous vous sentez le plus créatif, motivé, puissant, harmonieux pour travailler en son sein. Le territoire de Jimi Hendrix est la guitare. Celui d’Elon Musk est dans son usine Tesla. Quel est votre territoire ?

Le territoire se revendique uniquement par le travail accompli. Les heures que vous avez passées à écrire, à jouer d’un instrument, expriment une maîtrise qui vous permet de marquer votre territoire.

Votre territoire est votre vocation. Cela peut être votre salle de gym, votre jardin favori, votre cahier. C’est l’endroit où vous savez que vous devez être pour fournir votre meilleur travail. Si vous ne l’avez pas, décrivez-le. Une fois trouvé, marquez votre territoire jour après jour.

Nous n’avons qu’une vie

Nous ne sommes pas nés avec des choix illimités. Nous ne pouvons être que ce que nous voulons être. Nous venons dans ce monde avec une destinée spécifique et personnelle. Nous avons un travail à faire, un appel à promulguer, un être soi-même.

Notre travail dans cette vie ne consiste pas à nous transformer en un idéal que nous imaginons, mais à savoir qui nous sommes déjà et à le devenir.

Si vous étiez destiné à guérir le cancer ou à écrire un chef d’œuvre artistique et que vous ne le faites pas, vous causez du tort pour tout le monde.

La meilleure chose qu’un artiste peut faire est de servir d’exemple et d’inspiration pour autrui.

Le travail créatif n’est pas un acte égoïste, mais un cadeau pour le monde et chaque être. Ne nous trompez pas de votre contribution. Offrez-nous ce que vous savez faire de mieux.

« Quoi que tu rêves d’entreprendre commence-le, l’audace a du pouvoir, du génie, de la magie. »

— Goethe

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