Le premier jour du reste de ta vie : bonne année 2019

Dominique van Deth
Essentiel
Published in
4 min readDec 31, 2018

Ca y est, nous vivons les derniers jours de 2018. Beaucoup seront contents de laisser cette année derrière eux, moi le premier. Petit retour sur 2018 avant de se souhaiter le meilleur pour 2019.

Le climat général se dégrade mais tout n’est pas perdu

Non, je ne vais pas parler des gilets jaunes. Mais plutôt des éléments macro-économiques. Les bourses sont en baisse de 10 à 20%, la pire année depuis la crise de 2008. Le bras de fer entre Trump et la Chine pèse sur le commerce mondial. La FED remonte ses taux tandis que la BCE met fin à son programme de rachat d’actif.

Côté techno, les crypte-monnaies ont perdu 80%, Facebook n’arrive pas à se défaire de scandales en série, Google est sanctionné pour des abus de position dominante et pratiques anticoncurrentielles, l’ambition hégémonique d’Amazon fait peur. Côté Apple, on s’interroge sur sa capacité à continuer à vendre des iPhone à leurs prix actuels. Mais bon, les revenus et les profits sont toujours au rendez-vous, donc pas trop d’inquiétude sur leur capacité à continuer à dominer le marché occidental.

Plus près en Europe, le Brexit reste un casse-tête juridique tandis que les budgets de l’Italie et maintenant de la France inquiètent.

Bien sûr, certains peuvent en profiter, le malheur des uns faisant le bonheur des autres. On peut en effet estimer que la faiblesse du commerce mondial aidera les circuits courts et que la conscience citoyenne favorisera les initiatives de développement durable.

L’occasion de choisir le gobelet réutilisable de Newcy ou d’installer une ferme sur le toit de l’immeuble avec Cueillette Urbaine. Simplifier l’action concrète et responsable, c’est l’objectif qu’on se fixe avec Skillfools en proposant le Breizhacking et le Hub4Good.

2018, l’année de l’intrapreneuriat

Côté innovation, 2018 restera pour moi l’année de l’intrapreneuriat. On ne compte plus les entreprises qui ont lancé ou relancé un programme cette année.

Les podcasts, livres blancs et études fleurissent sur le sujet. Chaque accélérateur démarche les clients corporate et même les grands cabinets de conseil ont structuré une offre.

L’intrapreneuriat est paré de toutes les vertus comme l’ont été auparavant les programmes de relations startup. Dans cette communication obligatoirement positive, difficile d’attirer l’attention sur le côté obscur sans passer pour un Cassandre. Néanmoins, je considère nécessaire de répéter qu’innover dans un grand groupe, c’est risqué. Sur un ton plus positif, j’ai donc donné 3 conseils pour tirer le meilleur d’une expérience d’intrapreneur.

Pour aller plus loin, je propose un diagnostic gratuit du programme d’intrapreneuriat de son entreprise. Fais le test rapidement, car c’est une offre exclusive qui ne durera pas longtemps.

2018, en quête de sens

Le fait est connu, la plupart des institutions structurant notre vie collective sont progressivement remises en cause. La religion, les syndicats, la famille, l’école, l’Etat, tout y passe. Les tentatives réactionnaires n’en sont que plus violentes. Le travail, lui, résiste malgré tout. Mais il est remis en cause également.

Les arrêts de travail sont en constante augmentation. S’il est difficile de mesurer l’influence de la souffrance au travail sur les simples arrêts, on en a une vision plus claire pour les accidents du travail. Dans un contexte général en baisse, la part des affections psychiques est passée de 1% en 2011 à 1,6% en 2016 soit 10 000 cas reconnus.

Les process figés, le reporting multi-dimensionnel pour avant-hier et les injonctions paradoxales détruisent le sens et ça n’est pas en nommant un Chief Happiness Officer que les entreprises vont résoudre le problème. Certains décident d’agir de leur propre chef (Corporate hacking: quelques clés pour changer une entreprise de l’intérieur).

D’autres ne voient pas la solution. Je les invite à lire ou relire 3 conseils pour échapper au burn-out d’urgence. Et si tu connais quelqu’un qui ne s’en sort pas, tu peux consulter ma réponse sur Quora: Quels conseils si vous connaissez une personne vivant un burn out ?

2019, des raisons d’espérer

Rien n’est écrit d’avance. Et l’attitude face aux évènements est déterminante. Comme le dit l’effectuation, si la vie t’envoie des citrons, fais de la limonade. Bien sûr, il n’y a pas de recette magique, mais on est plus armé pour pour résister à l’adversité si on est antifragile.

Si les grandes entreprises peinent à développer l’innovation de rupture, c’est sans doute une nouvelle pour ta startup.

Si le commerce mondial est en panne, c’est peut-être le moment de développer l’économie locale.

Si les fonds de capital-risque sont plus frileux, c’est absolument le moment de développer les ventes.

Si les collaborateurs sont en quête de sens, c’est certainement une bonne idée de proposer des programmes véritablement créateurs de valeur loin des sur-promesses et de la logique de communication.

En tout cas, tu pourras compter sur moi pour continuer à t’apporter du contenu de qualité.

Très bonne année 2019 !

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