Le sport, vu par les neurosciences.

Attention information surprenante : moins vous bougez, moins votre cerveau a besoin d’exister

Guillaume de Nacquard
Essentiel

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Le sport, nous fait perdre de la graisse, prendre des muscles, et relâche des ‘endorphines’ dans l’organisme, qui nous rendent… détendu, pour ne pas dire heureux (notre fameux “Runner’s High”).

Fin de l’histoire.

Attendez, vraiment ? C’est tout ?

Le sport, et l’activité physique, ce n’est pas le ‘Runner’s High’.
Ce n’est ni perdre du poids, ni prendre du muscle.

Non ?

Non. Point.

Alors, qu’est-ce que c’est ? Et à quoi cela sert ?

Les mouvements réguliers comme le sport servent à nous maintenir en vie. Voilà l’utilité première. Notre corps a associé mouvement et vie.
Et ce, durant les 3 millions d’années de notre existence.

Toutes les espèces animales et les plantes qui ne bougent pas intentionnellement (comme les algues, les arbres, …) n’ont pas de cerveau.

Mieux encore, avec un exemple : Souris VS Elephant.

À votre avis, lequel a le cerveau le plus complexe ? Pas le plus gros, mais le plus complexe par rapport à sa taille.

Indice : Plus le mouvement des espèces est complexe, plus leur cerveau est développé. Et ce, chez tous les animaux.

(Réponse : La souris, car elle peut apprendre des mouvements plus complexes que l’éléphant)

Plus l’espèce est à gauche de la ligne noire, plus son cerveau est gros par rapport à sa taille

Notre cerveau, est un prolongement de nos muscles, tendons, os et articulations, qui a simplement évolué pour rendre leur cohésion plus efficace, et plus développée.

Sans sport, sans mouvements, que se passe-t-il, alors ?

Je vous retourne la question : Quel est l’impact du non-sport sur vous-même ? Lorsque vous ne bougez pas assez ? Lorsque vous restez assis toute la journée et marchez juste pour aller au métro ?

Si vous avez lu le paragraphe supérieur, vous comprenez facilement que moins vous bougez, moins votre cerveau a besoin d’exister.

C’est d’ailleurs un des symptômes de la dépression : on n’a pas envie de bouger, de sortir du lit, d’aller dehors.

Et si vous arrêtez de bouger, de sortir du lit, d’aller dehors, votre cerveau rétrécit [1]. Et ce n’est que le début.

Ensuite, le corps déclare qu’il n’a pas besoin de tant de sommeil que cela étant donné que vous ne dépensez pas beaucoup d’énergie. Vous perdez donc en qualité de sommeil [2].

Puis les émotions telles que la joie, la bonne humeur, tout autant que l’empathie et la résistance au stress diminuent.

Derrière ces mots simples, se cachent les hormones et neurotransmetteurs qui vous dotent d’une puissante capacité de survie : Sérotonine, Dopamine, Cortisol, Adrénaline…

Maintenant l’inverse : Saviez-vous que lorsque vous faites du sport et que votre cœur commence à battre plus fort, votre cerveau créé des neurones ?

Et en plus de créer des neurones, il les relie entre eux. Sans que vous n’ayez rien besoin de faire.

— Pour prendre une analogie simple —

Imaginez votre cerveau comme un livre : Un livre que vous remplissez au fur et à mesure de votre vie. Avec vos expériences, ce que vous apprenez, etc….

Et ce livre possède un nombre de pages fixe. Par exemple : 850 pages.

Avec ces pages, vous pouvez écrire vos vacances, vos récits d’amour, vos défis au travail, ou y intégrer les dernières notions de physique quantique que vous venez d’apprendre. C’est votre livre, votre responsabilité.

Si vous voulez remplir toutes les pages, vous pouvez, mais cela prendra des efforts, pour ancrer autant d’informations.

Maintenant, si vous vous souvenez bien, au collège, vous avez appris que nous commençons avec un certain nombre de neurones, et ce nombre décroit avec l’âge.

Ces neurones qui meurent, ce sont un peu comme ces pages.

Vous naissez donc avec, disons, 850 pages vierges, et au fur et à mesure de votre vie, vous écrivez sur ces pages.

Mais à partir de vos 20 ans (environ), votre nombre de pages décroit, pas de beaucoup, mais à un rythme régulier. Cela peut être des pages vierges, ou des pages déjà remplies qui ne sont plus lues depuis longtemps.

A 30 ans, il vous reste 800 pages. C’est tout de même beaucoup.

A 40 ans, 700 pages.

A 50 ans, 600 pages.

Etc.

Maintenant, disons que vous venez de vous mettre à la course à pied. Vous courez 30 minutes et hop, sans que vous le sachiez, il y a une page supplémentaire qui s’ajoute à votre livre : 851 pages maintenant [3].

Mais ! Il y a un mais. Si vous n’utilisez pas cette page dans les heures qui suivent, vous la perdez, et revenez à 850 pages.

Maintenant, imaginez deux personnes qui créent une même entreprise en même temps, tout en ayant eu une éducation et un parcours de vie similaire.

L’une a un livre de 1 600 pages (très sportive), et l’autre un livre de 800 pages (peu sportive).

À votre avis, laquelle a le plus de chances de trouver un bon product-market fit ? De réussir ?

Mettons que la personne avec 800 pages a utilisé plus de 75 % de ses pages pour ancrer des informations très utiles sur le marché de son entreprise, ses clients… Et déjà, c’est beaucoup !

La personne avec 1 600 pages n’a utilisé que 50 % de ses pages pour cet effet. Elle a rempli le restant avec des souvenirs de ses voyages, l’apprentissage d’autres langues… peu importe.

Encore une fois, lequel a le plus de chance de faire décoller son entreprise ?

Le premier a 75 % de ses 800 pages = 600 pages utiles pour son entreprise. L’autre n’a que 50 % mais cela lui donne tout de même un total de 800 pages utiles.

Je miserais sur celle qui possède un livre de 1 600 pages.

Et vous, quelle est votre nombre de pages ?

Sources :
Spark, Dr. John Ratey

[1] https://www.santelog.com/actualites/depression-et-si-elle-retrecissait-le-cerveau

[2]https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0166432818313317

[3] https://www.e-sante.fr/sommeil-sport-liaisons-dangereuses/actualite/464

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Guillaume de Nacquard
Essentiel

Curieux, Ironman, “Coach sportif” et Entrepreneur en herbe — A la recherche de la formule magique pour vous faire tomber amoureux du sport.