Le voyage avec… soi-même
Étant expatrié français au Canada depuis 7 ans, ayant découvert une vingtaine de pays différents depuis mon plus jeune âge, le voyage et l’investissement dans l’expérience font partie de moi. Néanmoins, parmi toutes ces expériences de voyage, celles qui m’ont le plus marqué, ont été celles faites en solitaire.
La crise sanitaire que nous traversons a mis sur pause toutes ces envies de découverte, de partage et de voyage. Tout le monde est impacté économiquement, socialement, mais aussi mentalement. La santé mentale est encore un sujet, selon moi, peu mis en avant dans les médias et est une conséquence directe de la crise du coronavirus.
Aujourd’hui, dans un monde ultra connecté, il peut être parfois dur de « déconnecter » complètement et de se retrouver avec « soi-même ». Vous savez, ce fameux dialogue intérieur qu’on a de temps à autre, cette spontanéité de se poser certaines questions existentielles sur ce que nous voulons vraiment dans notre vie.
On entend souvent le terme « sortir de sa zone de confort » pour mieux se connaître, mais je parlerai plus tôt « d’étendre sa zone de confort » : d’arriver à transformer une situation qui peut sembler inconfortable et intimidante au premier abord en quelque chose qui devient complètement naturel pour nous.
Le voyage solitaire dans des pays étrangers est ce qui m’a réellement permis d’étendre cette zone de confort et de trouver des réponses à un bon nombre de questions personnelles.
Lorsque l’on dit aux gens qu’on voyage seul, ils sont toujours surpris : « Mais pourquoi tu pars seul ? C’est bizarre » On a souvent peur d’être jugé, de se dire qu’on n’a trouvé personne pour partir avec nous ou je ne sais quoi d’autre. Une des choses que nous ne nous apprenons tout simplement pas à l’école est la connaissance de soi-même : connaître ses peurs, ses émotions et surtout les écouter et ne pas avoir peur de les affronter.
Il y a un an, j’ai senti qu’il était temps pour moi de faire le pas. Prendre un billet d’avion à destination du Mexique, prévoir une ébauche d’itinéraire, un sac à dos et rien d’autre. Les émotions comme la peur, l’excitation et l’impatience ont été les principaux ingrédients qui ont changé ma vie.
La vie en auberge de jeunesse, les incalculables heures du bus à sillonner la péninsule du Yucatan, la simplicité des rencontres de personnes venant des 4 coins du monde, m’ont enseigné et rappelé des valeurs fondamentales qui aujourd’hui m’accompagnent au quotidien : L’humilité, le respect d’autrui et l’ouverture d’esprit.
Notre temps est notre plus précieux atout : investissons-le dans des expériences qui nous permettent d’apprendre, de nous faire grandir et d’avoir un autre regard sur la vie. Je crois sincèrement que le bonheur durable ne provient pas du cumul d’objets ou du dernier téléphone à la mode, mais bel et bien de la quête d’expériences positives comme le « voyage avec soi-même », physique, mais aussi spirituel.
Notre quotidien, notre routine ou encore notre vie de tous les jours nous font parfois oublier ce qu’il se passe dans le reste du monde et la chance que l’on a de pouvoir découvrir, apprendre sur soi-même, mais également sur l’histoire des cultures qui nous entourent et façonnent ce monde.
Alors mon conseil à travers cet article est le suivant : profitez de ce temps où le monde est mis sur pause pour rester optimiste, continuer à rêver, planifier ce prochain voyage en solitaire qui vous appelle au fond de vous-même, mais où vous vous donnez mille et une raisons pour ne pas le faire.
La situation actuelle nous pousse à être patient, nous poser un tas de questions et il n’a jamais été aussi important de s’écouter et de rester positif et de surtout… continuer à rêver de nouvelles expériences.
« What we fear of doing most is usually what we most need to do. »
