Libérez l’autodidacte qui est en vous
Voilà près d’un an que je me suis lancée dans l’aventure du blogging.
Ben oui ! Il fallait bien que je m’occupe pendant ce congé sabbatique.
C’est fou tout ce que j’ai appris et réalisé en 1 an :
- Créer un blog qui ressemble à quelque chose,
- Écrire des articles sur les apprentissages et le fonctionnement du cerveau,
- filmer et monter des vidéos,
- communiquer sur les réseaux sociaux…
Et pourtant je suis une vraie bille en nouvelles technologies.
lI y a un 1 an, il suffisait de prononcer les mots HTML, plug-in, Hashtags, Insta, pour faire grimper illico ma tension artérielle !
Je suis d’autant plus fière que j’ai construit tout cela seule, par moi-même (enfin presque !).
Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi vivante et confiante 😊!
Mais parlons plutôt de vous !
À quand date la dernière fois où vous avez choisi d’apprendre quelque chose de nouveau en autodidacte, pour le plaisir ?
Peut-être le faites-vous déjà inconsciemment chaque jour ?
Les occasions d’apprendre dans notre quotidien sont nombreuses : une nouvelle recette de cuisine, une nouvelle appli, une réparation impromptue à gérer…
Ou alors, êtes-vous du genre à vous lancer dans de nouveaux apprentissages, mais à abandonner très vite face à la difficulté ou au manque de temps ?
Ou finalement, êtes-vous de ceux qui pensent mordicus qu’il n’y a que sur les bancs de l’école que l’on puisse apprendre des choses utiles ?
Dans tous les cas, vous avez bien fait de passer par là.
J’avais un message très très important à vous délivrer pour que vous gagniez confiance dans votre avenir :
Qui que vous soyez, quelle que soient vos croyances, vous abritez à l’intérieur de vous un autodidacte génial qui ne demande qu’à s’exprimer !
Vous seul avez les clés pour le libérer !
Malheureusement, il se peut que sur le chemin de votre scolarité ou de votre vie professionnelle, vous ayez égaré ces clés.
Aujourd’hui, vous êtes chanceux. Vous avez croisé la route de Learneuse.
Je vais vous aider à remettre la main sur ces clés pour commencer à retrouver le plaisir d’apprendre tout ce que vous souhaitez, avec efficacité.
Il vous suffit de lire la suite de cet article qui n’est autre qu’un mini-guide destiné à libérer l’autodidacte qui est en vous !
Au programme :
I – Désapprendre pour réapprendre à apprendre avec plaisir
II— L’Autoportrait de l’autodidacte du 21e siècle
III— Le kit de base pour devenir autodidacte au 21e siècle
IV— Apprendre en autodidacte : les avantages et les limites
I – DÉSAPPRENDRE POUR RÉAPPRENDRE À APPRENDRE AVEC PLAISIR
« Qu’est-ce qu’apprendre à être, sinon apprendre à changer, à rompre courageusement avec le confort et le conformisme où l’on était installé comme chez soi ? Apprendre vraiment, c’est toujours désapprendre, pour rompre avec ce qui nous bloque, nous enferme et nous aliène. » Olivier Reboul
1. De la difficulté d’apprendre dans un Monde mouvant saturé d’informations
Nous vivons au 21e siècle dans un monde complexe et changeant.
Les nouvelles technologies évoluent à vitesse grand V et bouleversent continuellement nos habitudes de vie.
Selon un rapport thématique sur l’avenir du travail élaboré par Dell Technologies et l’Institut du Futur, d’ici 2030, la capacité à acquérir de nouveaux savoirs primera sur les connaissances déjà acquises. En effet, cette étude nous révèle que nous ignorons 85 % des métiers qui existeront en 2030😲.
Cette odyssée vers l’inconnu est devenue très anxiogène pour beaucoup d’entre nous.
La peur de perdre son emploi au profit d’une machine intelligente, l’addiction irrésistible au numérique, la tentation de s’avachir passivement devant nos écrans sont symptomatiques du stress que nous pouvons ressentir face au changement.
Et pourtant, nous avons le pouvoir d’évacuer ces angoisses.
Voyons les choses autrement.
La technologie a aussi des avantages. Grâce au Web, c’est la première fois dans l’histoire de l’Humanité, que nous avons accès à un océan d’informations incroyables. Le savoir est à portée de clic.
Bon, le problème c’est que cela ne nous rend pas forcément plus intelligents.
En réalité, nous ne savons pas vraiment comment surfer sur toutes ces datas pour rendre nos vies meilleures au quotidien. Du coup, nous nous prenons la vague en pleine face et nous nous laissons submerger.
Il y a une raison à cela : nous n’avons tout simplement pas appris à surfer sur cet océan !
2. L’école ne nous apprend pas à survivre dans le Monde d’aujourd’hui
Nous avons essentiellement appris à apprendre à l’école, celle créée par Jules Ferry à la fin du 19e siècle (si vous vivez dans un autre pays que la France, vous avez de grandes chances de connaître à peu près le même modèle d’école).
Ce système scolaire gratuit, destiné au plus grand nombre, était à l’origine taillé pour former des citoyens, des ouvriers et des employés aptes à répondre aux besoins de la Société, des usines et des entreprises de l’époque.
Comprendre une consigne, l’exécuter, obéir et faire son job, voilà en gros ce que ce système attendait de nous il y a 2 siècles.
Entre temps, le Monde a terriblement évolué.
Imaginons que Paul, un bachelier né en 1890, soit télétransporté en 2020. Il serait complètement paumé face à nos avions, nos smartphones, nos tablettes et nos applis.
Et pourtant, s’il s’asseyait dans une école du 21e siècle, il ne se sentirait pas si dépaysé que cela. Il se retrouverait sans surprise au milieu de sa trentaine de camarades assis en rangs, face à un professeur, unique détenteur du savoir, dans une classe coupée de l’extérieur.
Ce n’est pas un scoop. Le modèle éducatif a malheureusement beaucoup de peine à suivre le rythme d’évolution du monde.
Sur les bancs de l’école, c’est un peu comme si nous nous préparions à la traversée du vaste océan en barbotant dans une piscine de 25 m2 et de 1 m 20 de profondeur 😟.
Aujourd’hui, nous entendons dans les médias que les entreprises et, plus largement, la Société, ont cruellement besoin de personnes motivées et positives capables de s’adapter aux changements, de travailler avec d’autres personnes très différentes, d’innover et de renouveler leurs compétences.
Mais, sincèrement, comment faire pour devenir ce superman ou cette superwoman du 21e siècle quand, à l’école, le système nous demande, en substance, de bûcher en solo pour nos notes et d’exécuter sans broncher les consignes de nos professeurs ?
Tout cela est paradoxal.
J’ai conscience que de nombreux enseignants essaient de faire bouger les choses 🙏🏽! Et il y a sans doute parmi vous des personnes pour qui l’école a été un véritable marchepied (cela a été mon cas ! 😉).
Toutefois, voilà ce que j’observe autour de moi :
- Au mieux, nous sortons du système en bon élève, respectueux de l’autorité et des règles, rien qui dépasse, mais pas franchement curieux et entreprenant (j’ai été cette personne-là ! 😕),
- Au pire, nous avons été broyés par le système et avons perdu confiance en notre capacité à réussir,
- Dans tous les cas, nous perdons bien souvent en chemin le plaisir d’apprendre en profondeur.
Le système éducatif est ce qu’il est.
Cela ne servira pas à grand-chose de tirer à boulets rouges sur ses dysfonctionnements actuels.
Alors comment pouvez-vous faire pour tirer votre épingle du jeu malgré les « traumas » de l’école ?
3. Adoptez de nouvelles croyances pour reprendre confiance
Je vous invite à vous concentrer sur ce que vous pouvez changer à votre échelle : votre cerveau.
Balayons déjà quelques idées reçues et croyances limitantes que vous avez peut-être cristallisées le long de votre parcours scolaire et professionnel :
- Je suis définitivement nul (le) en (au choix) : sciences, français, langues, dessin, bricolage, etc.. ,
- J’ai une mémoire de moineau,
- Ce n’est pas à 50 ans que je vais changer de métier,
- Je ne suis pas fait pour étudier…
Tout cela est FAUX.
Vous avez décidé de vous définir ainsi (ou d’autres ont décidé de vous définir ainsi). Mais cet état que vous décrivez à travers ces petites phrases auto-assassines n’est pas figé.
Vous avez en vous le potentiel pour :
- Devenir excellent en : sciences, français, langues, dessin, bricolage, etc.. ,
- avoir une mémoire d’éléphant,
- apprendre un nouveau métier à 50 ans,
- reprendre des études…
4. Pourquoi pourriez-vous faire tout cela ?
Parce que votre cerveau est tout simplement génialissimement conçu.
Contrairement aux idées reçues, l’intelligence et les capacités de votre cerveau ne sont pas figées.
Votre cerveau est à la naissance constitué de 85 à 100 milliards de neurones (cellules nerveuses) connectés entre eux par 1000 à 10 000 synapses. Ce réseau ressemble un peu à un réseau d’autoroutes entrelacées qui conduisent de l’information.
Durant votre vie, cet entrelacement de routes ne restera pas figé. Ce que vous allez apprendre et expérimenter va modeler la structure des chemins dans votre cerveau.
Les chemins les plus empruntés deviendront de belles autoroutes où l’information circulera à grande vitesse (vous maitrisez, vous mémorisez) et les chemins inutilisés disparaîtront (vous ne savez plus faire, vous oubliez).
Cette propriété extraordinaire qu’a le cerveau à construire et déconstruire les réseaux de neurones sous l’influence des expériences s’appelle la plasticité cérébrale ou neuroplasticité.
5. Comment développer votre plasticité cérébrale ?
Il suffit de nourrir votre cerveau avec un environnement et des expériences qui vont lui permettre de consolider les réseaux de neurones qui matérialisent les compétences que vous voulez acquérir.
À tout âge de la vie, vous pouvez déconstruire les réseaux qui n’ont plus lieu d’exister (par exemple, désapprendre vos croyances limitantes) et reconstruire de nouveaux neurones et de nouvelles connexions (apprendre et entretenir les compétences que vous voulez développer). Suivant votre âge, cela se fera à une vitesse plus ou moins grande.
Une chose est sûre, plus vous habituerez votre cerveau à appréhender de nouvelles choses, plus il sera performant.
C’est un peu comme faire travailler un muscle régulièrement.
Retenez et intégrez juste cela :
Votre intelligence n’est pas figée. Vous avez la capacité de la remodeler et la développer à tout âge.
Bon, maintenant que vous savez l’essentiel, il va falloir partir en quête de cet autodidacte qui sommeille en vous. À quoi ressemble-t-il ?
II— L’AUTOPORTRAIT DE L’AUTODIDACTE DU 21EME SIÈCLE
Voilà comment je définirais l’autodidacte bien dans son 21e siècle :
une personne capable d’apprendre seule, par elle-même, efficacement et avec plaisir tout en restant connectée avec les autres et le vaste monde.
Et des autodidactes de ce type, il en existe déjà des tas.
1. Quelques autodidactes extraordinaires
Nous connaissons à travers l’Histoire l’exemple de nombreuses personnalités qui ont développé des aptitudes incroyables en autodidactes :
Le génie Léonard de Vinci, la peintre Frida Kahlo, le guitariste Jimi Hendricks, l’entrepreneur Steve Jobs ou la cheffe cuisinée étoilée Anne-Sophie Pic.
Il existe également des personnes qui ont construit leurs compétences et leur parcours en dehors du système scolaire.
Connaissez-vous André Stern ?
André Stern n’est jamais allé à l’école. À 48 ans, il exerce pourtant plusieurs métiers, qu’il a appris par ses propres moyens : luthier, musicien, journaliste, écrivain. Dans ses ouvrages, il témoigne de cette vie épanouie en dehors de toute scolarisation. André Stern a tout appris librement, à son rythme et suivant ses intérêts du moment (ce type d’éducation s’appelle le unschooling). Son enthousiasme et sa curiosité sont restés intacts jusqu’à l’âge adulte.
D’autres unschoolers grandissent de cette façon à travers le Monde et développent d’étonnantes expertises. Il semblerait que cette liberté d’apprendre à leur rythme, couplée à un environnement riche et bienveillant, stimule leur curiosité et les encourage à travailler en profondeur sur les sujets qui les passionnent.
Lorsqu’on laisse un être humain explorer, expérimenter, se tromper et recommencer librement, il finit par devenir un véritable spécialiste de son sujet.
2. Mes expériences familiales d’autodidactes ordinaires
J’ai moi-même été témoin de ce miracle.
Mes enfants ont été déscolarisés durant leurs années de maternelle et de primaire.
J’ai été en particulier impressionnée par le fait qu’ils aient capté seuls les mécanismes de la lecture avant l’âge de 5 ans. Il faut dire que nous sommes de grands lecteurs à la maison. À l’époque, il y avait toujours des BD, des livres illustrés achetés ou glanés à la bibliothèque qui trainaient dans chaque pièce. Je leur lisais des histoires.
Voilà comment mes petits autodidactes opéraient : ils écoutaient, observaient, demandaient à ce que nous répétions ou lisions des mots en particulier et feuilletaient des livres, tout bêtement. Puis, un jour, ils se sont mis à déchiffrer spontanément une étiquette ou une affiche. Magique !✨
J’ai également vu ma fille aînée se prendre de passion pour le dessin manga et l’aquarelle à l’âge de 10 ans alors qu’elle avait des difficultés à dessiner jusque-là. Je lui ai acheté un bouquin et elle s’y est mise toute seule. Elle a commencé par recopier attentivement des illustrations. Puis, elle s’est lancée en dessinant chaque jour pendant des mois ses propres visages. Puis, elle a commencé à croquer des personnages entiers, des décors et enfin des planches de BD.
Elle a trouvé sa patte personnelle. Grâce à son book, elle s’est fait remarquer par plusieurs écoles d’art et de design après le bac (nb: voie qu’elle n’a finalement pas suivie, car c’était avant tout une passion personnelle).
Et puis il y a des gens très ordinaires, comme moi, qui ont un jour découvert qu’il était possible d’apprendre à tout âge.
Je suis un pur produit de l’école. J’étais une très bonne élève, sage, obéissante. Je crois que j’aimais aller à l’école (je suis ce genre d’élève qui adorait l’odeur de trousse neuve et de livres fraîchement recouverts à la rentrée. Je sais, je suis un peu zarbi🤭).
J’ai intégré une prépa comme mes parents me l’ont conseillé. Je suis entrée dans une école d’ingénieur. Puis j’ai occupé des jobs plus ou moins épanouissants. Et en chemin, j’ai perdu le sens de ce que je faisais.
Alors, pendant mes congés parentaux, j’ai profité du temps passé avec mes enfants. Je les ai vus expérimenter librement. Et j’ai compris que nous avions tous ce Pouvoir naturel d’apprendre.
Avec eux, j’ai beaucoup grandi en compétences et en confiance. Je me suis remise à faire de la danse. Je me suis autorisée à réaliser l’un de mes rêves, à savoir, faire partie d’une compagnie et me produire sur scène. J’ai appris des tas de nouvelles choses. En vrac : la Communication non violente, la pédagogie Montessori, l’herboristerie, créer et gérer une entreprise, passer un concours avec succès…
Bref, je me suis réveillée ! 🤸
Mais pourquoi je vous raconte tout cela ?
Tout simplement parce que si j’ai réussi à le faire, alors vous aussi, vous pouvez réapprendre à apprendre pour enfin construire un parcours et une vie qui vous ressemble.
3. Les principales qualités de l’autodidacte du 21e siècle
Pour devenir un autodidacte heureux, il suffit de vous appliquer à développer chaque jour les qualités suivantes :
- La curiosité : Pour un autodidacte, apprendre n’est pas une corvée, mais le plaisir de découvrir de nouvelles choses,
- La capacité à faire des liens entre les domaines et les expériences que vous appréhendez. Pensez à Léonard de Vinci ! Il s’intéressait à tout : aux arts, à l’anatomie, à l’optique, aux mathématiques. Son génie réside dans le fait qu’il ait su faire des ponts entre les disciplines. La rigueur de la géométrie et l’étude du corps humain lui ont par exemple permis de peaufiner ses techniques pour peindre des visages et des corps,
- L’esprit critique : pour apprendre, l’autodidacte se questionne et questionne les autres. Il ne prend pas tout pour argent comptant. Il se confronte à des avis contradictoires pour comprendre et se faire sa propre opinion,
- La métacognition : L’autodidacte observe sa façon d’apprendre et essaie de comprendre comment son cerveau fonctionne. Il sait dans quel contexte et avec quels outils il apprend le mieux. Il analyse et tire parti de ses erreurs pour aller plus loin dans ses apprentissages,
- L’autodiscipline : À l’ère où nous passons en moyenne 2 h 19 min par jour sur les réseaux sociaux (Source : Étude BDM 2019), l’autodidacte du 21e siècle a développé des facultés de volonté et d’attention importantes pour faire le tri dans l’information et rester concentré sur ses objectifs.
Bon, surtout ne prenez pas peur en vous disant que tout cela, ce n’est fait que pour des petits surdoués qui ont un ordinateur à la place du cerveau.
Je vous le rappelle, grâce à votre plasticité cérébrale, de bonnes habitudes et un peu de travail, toutes ces qualités sont à votre portée. (d’ailleurs, vous en avez peut-être déjà cultivé certaines).
Alors, êtes-vous toujours motivé pour retrouver votre autodidacte intérieur ?
J’espère que oui, car nous passons à l’action.
Par quoi commencer pour adopter l’autodidacte-attitude au quotidien ?
III— LE KIT DE BASE POUR DEVENIR AUTODIDACTE AU 21EME SIÈCLE
Soyons concrets !
Réfléchissez à un projet que vous avez laissé aux oubliettes depuis longtemps, un projet qui vous tient à cœur et que vous aimeriez reprendre.
Inutile de choisir un gros projet.
Choisissez un petit projet pour commencer :
- Lire ce pavé qui traîne sur votre table de chevet depuis des mois,
- coudre un sac pour votre fille,
- Vous initier aux bases du marketing digital,
- Vous perfectionner sur le logiciel PowerPoint,
- Avoir enfin votre grand écart,
- Attaquer la méthode « le piano pour les nuls » qu’on vous a offerte à Noël…
1. Calculez le temps dont vous disposez pour caler ce projet dans votre agenda
- Épluchez vos journées et trouvez chaque jour 30 minutes de libres pour votre projet d’apprentissage. Cela peut-être le matin au réveil (vous êtes frais et dispo et vous pouvez peut-être facilement programmer votre réveil 30 min plus tôt ?), entre midi et deux heures, en soirée avant de vous coucher (mais vous êtes moins frais), le week-end ou pendant des temps creux (temps d’attente, trajet en voiture, etc.).
- Vous pouvez très bien prévoir 1 séance de 30 min ou 2*15 min ou 3*10 min.
- Étudiez la compatibilité entre l’activité prévue et les créneaux horaires disponibles (ex. : vous pourrez facilement écouter un podcast sur le marketing digital dans votre voiture, mais certainement pas coudre votre sac !).
- Calculez la durée totale de temps disponible sur votre semaine (ex : vous décidez de consacrer 30 minutes tous les matins dans la semaine, et 1 h le samedi après-midi. Cela fait 3 h 30 au total).
2. Fixez-vous un objectif d’apprentissage concret, simple et réaliste
C’est important que vous vous sentiez avancer dans vos apprentissages pour gagner en confiance, vous faire plaisir et éprouver un sentiment d’accomplissement.
Décomposez votre objectif en mini-objectifs simples et concrets. Voici des exemples :
- Je lis x pages de mon pavé chaque jour,
- J’écoute 1 podcast par semaine sur le marketing digital et je note sur un carnet 3 idées principales que j’ai retenues,
- J’applique un exercice par jour de ma méthode de piano pour les nuls,
- J’apprends et je teste une nouvelle fonctionnalité PowerPoint chaque semaine,
- Je réalise une mini-action chaque jour (dessiner une pièce du patron, découper, coudre…) pour réaliser le sac de ma fille,
- Je réalise 5 mouvements d’assouplissement chaque matin.
Imaginez ! Si vous réalisez ne serait-ce que 15 minutes de cette nouvelle activité chaque jour, vous aurez totalisé 7 heures de nouvel apprentissage par mois et 84 heures à la fin d’une année.
La balle est dans votre camp. Quelle version de vous-même préférez-vous célébrer dans 1 an ?
VOUS+ 84 heures de pratique + des nouvelles compétences ou
VOUS+ 84 heures de réseaux sociaux + rien de plus
3. Dénichez les meilleures ressources pour avancer
À présent, il va falloir trouver les meilleurs supports pour exécuter ce super programme.
La bonne nouvelle, c’est que vous disposez d’un éventail de ressources incroyables pour apprendre. Il est loin ce temps où l’on n’avait que cette bonne vieille encyclopédie de 15 kg pour trouver une info.
Pour débuter votre projet, vous pouvez au choix :
- Dégoter le meilleur livre sur la question en vous appuyant sur les avis des internautes,
- trouver des tutoriels sur YouTube,
- lire des blogs d’experts ou de passionnés dans le domaine. En cherchant bien et en faisant le tri, vous tomberez parfois sur des pépites, car certains blogueurs n’hésitent pas à partager généreusement leurs expériences,
- écouter des podcasts,
- rejoindre un groupe de partage et d’entraide Facebook de personnes intéressées par le sujet,
- suivre un Mooc gratuit sur le sujet…
Attention ! Cette avalanche d’outils peut donner le tournis ! Vous pouvez très vite vous noyer dans la masse.
4. Sachez exploiter les ressources à bon escient
Si je tape « tutoriel couture débutant sac » sur Google, il me propose pas moins de 30 500 vidéos. Et si je tape « tutoriel PowerPoint débutant », Google pointe vers 6 740 vidéos 😮.
Vous allez devoir apprendre à trier et à reconnaître les ressources les plus pertinentes pour votre projet.
Au-delà de cette problématique du tri, s’il y a une chose à retenir, c’est avant tout celle-ci :
quelle que soit la ressource que vous utilisez, pour apprendre, vous devez PRATIQUER.
En tant qu’autodidacte, vous n’aurez pas sous la main un prof en chair en os qui vous montrera quoi faire et qui vous bottera le derrière pour essayer.
Vous serez certainement tenté de passer des heures à surfer sur le net, à regarder des tas de tutos et exercices sur « comment devenir souple en 3 mois ».
Vous aurez alors l’impression de tout savoir sur l’art et la manière d’avoir son grand écart, mais au bout du compte vous serez toujours raide comme un piquet !
Un champion comme Michael Jordan n’a certainement pas appris à dribbler et à marquer des paniers en matant des vidéos dans son canapé ! 😁
Alors, expérimentez pour comprendre, intégrer et devenir compétent.
Débrouillez-vous pour faire quelque chose de ce que vous avez appris : pratiquez, entraînez-vous, testez, faites un exposé, tenez un journal, parlez-en, enseignez à quelqu’un d’autre, parlez-en dans un blog ou dans une vidéo. Tout est possible !
Comme en témoigne l’infographie ci-dessous, plus vous serez actif et plus vous apprendrez durablement :
Dernier conseil : Amusez-vous ! Vous n’êtes plus à l’école. Vous êtes aux commandes de vos apprentissages. Vous décidez du quoi, du quand, du comment et du « avec qui » apprendre ?
Et vous avez le droit à l’erreur. C’est d’ailleurs votre seule professeure. L’erreur est là pour vous guider sur le chemin. À vous d’apprendre à observer et à rectifier le tir.
IV— APPRENDRE EN AUTODIDACTE : LES AVANTAGES ET LES LIMITES
1. Les avantages
Libérez l’autodidacte qui est en vous va vous permettre de développer de nombreuses qualités comme la curiosité, la persévérance et la motivation intrinsèque.
Vous apprenez à être autonome dans vos apprentissages et, plus globalement, vous gagnez en confiance et en indépendance dans votre vie.
Vous n’attendez pas que quelqu’un vous apporte le savoir pour avancer, vous vous en saisissez ! Dans apprendre, n’oubliez pas qu’il y a le mot « prendre » !
Cela peut être un sacré atout dans votre vie professionnelle :
- Vous pouvez économiser beaucoup d’argent en devenant un as de l’autoformation. Prenons l’exemple de Josh Kaufman, autodidacte en série et auteur du livre « la méthode des 20 heures ». Plutôt que de claquer 150 000 dollars dans un MBA, il a choisi de se former à l’entrepreneuriat en lisant les meilleurs ouvrages sur la question et en créant son activité de freelance. Aujourd’hui, c’est un consultant en business renommé et heureux.
- En devançant vos besoins en formation et en les prenant en main, vous vous donnez plus de chance d’être la bonne personne, qui se tiendra au bon endroit et au bon moment. Imaginez ! Disons que cela fait 3 mois que vous avez pris l’initiative de bûcher votre anglais à l’oral en autodidacte. Et là, votre patron vous annonce qu’il cherche quelqu’un pour prendre en main une mission à Miami pendant quelques mois… Bingo, vous êtes l’homme ou la femme de la situation !
Libérez l’autodidacte qui est en vous, c’est vous donner le pouvoir de changer votre vie, pour le meilleur.
2. Les limites
Ne vous méprenez pas sur la définition de ce que peut être un bon autodidacte au 21e siècle.
Apprendre par soi-même, prendre en main son éducation, c’est aussi savoir échanger avec les autres et savoir repérer à quel moment, vous pouvez avoir besoin d’un soutien extérieur pour avancer dans vos projets.
Un bon autodidacte saura reconnaître ses limites et à quel moment il aura besoin de s’inscrire à une formation pour aller plus loin dans son expertise.
Dans le documentaire « Self Taught Movie », Jérémy Stuart retrace le parcours de jeunes adolescents unschoolers qui ont tous développé des expertises incroyables.
L’un d’eux, Jared, nous raconte comment il a développé ses talents de cinéastes en autodidacte jusqu’à l’âge de 18 ans.
Il sait qu’il est capable d’apprendre tout seul, mais a conscience que cela commence à lui prendre trop de temps pour se professionnaliser. Il postule alors dans une école de cinéma et fait le constat qu’il y gagne énormément de temps.
Il a choisi le bon moment pour y entrer. Il n’a pas été contraint, ce qui change tout en termes de motivation et d’apprentissage.
Vous l’avez noté dans l’infographie sur les systèmes d’apprentissage et la mémorisation : on fixe beaucoup mieux l’information quand on en parle avec quelqu’un.
Ne restez pas isolé ! Profitez de l’expertise et du feed-back de vos pairs pour accélérer vos apprentissages !
Vous pouvez le faire dans la vraie vie ou à distance en participant à des groupes d’intérêt sur les réseaux sociaux.
Voilà ! Cet article touche à sa fin. Pour retenir l’essentiel, n’oubliez pas votre antisèche pour la route :
J’espère que cet article vous aura donné envie d’explorer ces extraordinaires compétences d’autodidacte que vous possédez depuis votre naissance.
La Nature a bien fait les choses. C’est grâce à cette formidable capacité à apprendre et à s’adapter que l’être humain a survécu à travers les siècles dans son environnement. Alors, pourquoi s’en priver ?
Rendez-vous dans d’autres articles pour apprendre à libérer votre Pouvoir naturel d’apprendre !
Si vous avez appris des choses qui pourront vous aider dans vos projets, pensez à mettre quelques claps et à visiter mon blog Learneuse.😊