Pas de plan en 3 étapes contre la procrastination.

À lire maintenant… pas demain !

Alexis Minchella
Essentiel
10 min readNov 17, 2017

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Suivant les sujets, je procrastine. Et pourtant, lorsque j’ouvre Medium, je tombe sur de nombreux articles pour mieux s’organiser et mettre en place une routine afin de devenir un expert de la productivité. Tout a l’air simple et pourtant, ça ne l’est pas.

Une simple recherche Google sur la définition de procrastination permet d’avoir un premier conseil :

the action of delaying or postponing something.
“your first tip is to avoid procrastination”.

Merci Google, mais avec ça, je ne suis pas sûr d’aller bien loin.

J’ai donc voulu m’intéresser pour de bon au sujet : pourquoi avons-nous du mal à passer à l’action et à nous lancer dans certaines tâches ?

Je ne suis pas expert sur le sujet, mais voici ce que j’ai pu apprendre de mes recherches et ce que je mets en place personnellement

Dans cet article, nous allons donc comprendre :

  • Pourquoi remettons-nous tout au lendemain ?
  • Pourquoi faut-il se méfier de GaryVee ?
  • Comment passer à l’action, simplement ?

Nous sommes (presque) tous des procrastinateurs !

Pourquoi procrastine-t-on ?

Je suis parfois amené à faire les choses au dernier moment.

Vous allez me dire : “pense à ta routine matinale pour te mettre en condition, et passer une bonne journée productive”. Oui, j’y pense, mais une bonne routine ne fait pas tout.

Il y a plusieurs raisons qui m’empêchent de faire certaines choses à temps : ce n’est jamais le bon moment, l’envie de faire les choses n’est pas là.

À l’école, lorsque les examens arrivaient, je me souviens de toute la bonne volonté que j’avais à prévoir mes révisions longtemps à l’avance. L’idée était d’arriver confiant et serein à l’examen.

Voilà le schéma de cette “bonne” organisation.

Avec une telle organisation, il n’y aura aucun problème, c’est certain ! Sauf que les jours passent, et les révisions n’ont toujours pas commencé.

À une semaine de l’examen, la réalité ressemble plus à ça :

La majorité des gens fonctionne de cette façon ; nous procrastinons jusqu’au dernier moment.

Mais pourquoi procrastinons-nous ?

La flemmardise. C’est un début de réponse. Nous sommes tous paresseux pour réaliser des tâches qui ne nous plaisent pas. Faire la vaisselle, passer le balai, descendre les poubelles ou tondre la pelouse.

Et qu’en est-il des choses un peu plus sérieuses ?

Comme trouver un job. Créer un podcast. Commencer à écrire.

Cette procrastination est en fait très liée à nos émotions, parfois inconscientes ; le stress, la peur ou l’anxiété.

On a peur de l’échec. Mais aussi peur du succès. Ou peut-être peur de blesser quelqu’un d’autre par nos actions. Il y a toujours une peur derrière cette procrastination.

Vous avez déjà dû entendre parler de la Loi de Parkinson. Tim Ferriss en explore les contours dans La semaine de 4 heures. Pour lui, tout travail occupe le temps qui lui est imparti. En clair, plus vous aurez de temps pour accomplir une tâche, plus cette dernière vous prendra du temps. C’est ce qu’il se passe dans beaucoup d’entreprises.

Les gens ne travaillent pas. Dis comme ça, cela peut surprendre. Et pourtant, j’ai souvent pu le constater au cours de mes expériences. Certains de mes collègues faisaient en 7 heures de temps ce qu’ils pouvaient réaliser en 2 ou 3 heures !

La loi de Murphy ne doit pas vous être totalement inconnue non plus.

Anything that can go wrong, will go wrong.

S’il existe une possibilité que quelque chose ne se passe pas comme prévue, cela arrivera. On est tout de suite un peu plus frileux à l’idée de commencer quelque chose dont on ne connaît pas le résultat. On reporte à demain.

Mark Manson, auteur américain, a inventé son propre concept : la loi d’évitement.

Plus quelque chose menace votre identité et ce que vous êtes, plus vous évitez de le faire.

Cette loi peut être appliquée pour les bonnes, comme les mauvaises choses. Si cette tâche peut vous changer, vous la repoussez.

Devenir une star Youtube peut menacer ce que vous êtes aujourd’hui. C’est pour cela que nous sommes effrayé par le succès et la peur d’échouer. Ces deux situations menacent ce que nous sommes, et l’image que nous avons de nous-même.

Mark Manson raconte l’histoire d’un de ces amis. On l’a déjà tous entendu :

Un de ces amis parlait souvent et depuis des années, de l’envie de partager ses peintures sur Internet pour essayer d’en vivre.. Il a mis de l’argent de côté et a tenté de mettre en ligne un premier de portfolio.

Au final, il ne s’est jamais vraiment lancé ; il avait toujours une bonne raison de ne pas le faire — mauvaise qualité, pas le temps, autre toile bien meilleure…

Les années ont passé, et rien n’a changé. Pourquoi ? Parce qu’en dépit de ses rêves, la réalité d’être un artiste menaçait son identité de ‘non-artiste’, de ‘non-vulnérable’.

“Non mais là, je sens que c’est pas le bon moment pour monter ce projet. Je mature encore le truc. Et l’année prochaine, je serai prêt(e) !”

On a tous entendu cette phrase des centaines de fois…

Nous avons tout un tas de croyance sur ce que nous sommes.

La possibilité d’échouer peut perturber nos croyances ; celles d’être plutôt intelligent et capable de tout. Ce n’est jamais le bon moment pour se lancer.

Prendre du plaisir est notre préoccupation immédiate.

Pour comprendre pourquoi nous procrastinons tous plus ou moins, Tim Urban, blogueur très populaire aux Etats-Unis, s’est intéressé à ce qu’il se passait dans notre tête.

Nous gardons le cap pour accomplir nos tâches quotidiennes. Mais, nous ne sommes pas seuls là-haut, au niveau de notre cerveau ! Un petit singe est toujours avec nous ; c’est l’Instant Gratification Monkey.

Et parfois, il décide de prendre le dessus, sans notre permission ! Et c’est à ce moment-là que les choses se compliquent.

Aux commandes, son objectif est de maximiser son plaisir immédiat. Il ne pense qu’au moment présent en ignorant ce qu’il s’est passé avant, et ce qu’il se passera ensuite. Le futur ne l’intéresse pas.

Avant de s’y mettre, il préfère faire un tour sur Facebook et scroller à l’infini, checker de nouveau ses mails au cas où un nouveau serait arrivé en 35 secondes ou regarder les storys Instagram de tous ses petits copains.

(Vous lisez probablement cet article plutôt que de travailler réellement sur ce que vous avez à faire aujourd’hui. Mais tant qu’à faire, allez jusqu’au bout, la suite est encore plus intéressante 😉 )

Mais, pas d’inquiétude, il y a bien une chose qui effraie notre ami le singe : The Panic Monster !

Il se réveille généralement à l’approche d’une deadline. Et c’est dans ces moments-là que les plus paresseux d’entre nous, se mettent à travailler de manière efficace, jour et nuit.

Et ce schéma se répète parfois bien trop souvent. Pourtant, ce n’est pas une façon de vivre, car à long terme, nous devenons frustrés de ne pas être efficace et organisé.

Méfiez-vous de Garyvee !

Je me suis rendu compte d’une chose ; plus on pense au résultat, plus il est difficile de terminer une tâche.

Je publie un article chaque semaine, pour me fixer une rigueur et être régulier. Si je pense au potentiel “succès” (avec de très grands guillemets) de mon article, je n’écris plus. Je me dis que l’article n’est pas à la hauteur et que je dois encore et toujours l’améliorer. J’ai alors peur des réactions et des commentaires que je pourrai avoir.

L’objectif final et son résultat doivent rester dans un coin de votre tête, mais cela ne doit pas vous driver. Pensez simplement à faire. Les résultats suivront.

Je n’ai rien contre GaryVee, certaines de ses interviews sont même inspirantes. Mais il faut prendre du recul sur ce qu’il dit.

“ Come on. You can do this. You’re amazing, be strong. You can do anything you want to do.”

Le raccourci est facile, mais c’est le genre de propos que l’on peut entendre régulièrement dans ses vidéos.

Cette pensée positive est nécessaire pour se motiver. C’est bien de se persuader que l’on est capable de tout. Mais, à force de s’entendre dire ça, on ne passe jamais à l’action. On prend de l’inspiration, on regarde en boucle AskGaryvee, mais les journées passent et rien ne change.

On en revient à ce que l’on disait plus haut : la critique est moins bien reçue, car elle peut nous atteindre et remettre en cause l’idée que l’on a de nous-même.

La conséquence logique à cela, c’est qu’on ne fait pas.

Comment passer à l’action ?

Au risque de vous décevoir, je n’ai pas de méthode miracle pour “Arrêter de procrastiner en 30 jours.” Et ce n’est d’ailleurs pas en lisant simplement cet article que vous allez devenir une machine de productivité.

Mais je vais quand même essayer de vous donner les quelques clés qui me permettent d’être mieux organisé au quotidien.

Planifier

Lorsque l’on procrastine, on passe notre temps à faire des to-do et des plannings.

Pourquoi ? Parce que ça n’implique pas de faire. On prévoit simplement de faire.

Faire, c’est un peu la kryptonite du procrastinateur.

Pour qu’un planning fonctionne et nous pousse à l’action, il doit être précis. Le but du jeu est de transformer un objectif vague en briques facilement réalisables.

Il peut aussi être intéressant de planifier ces tâches dans le temps. On est alors en mesure de libérer des séquences de temps sur son agenda pour prévoir de faire les choses.

Il y a un double bénéfice à cela.

Le premier est qu’il permet de ne plus y penser : c’est écrit et programmé. Le second bénéfice est que l’on est sûr d’avoir le temps de le faire puisqu’il est programmé.

L’objectif ayant été découpé en petites tâches, on est alors sûr de pouvoir l’accomplir sans trop de difficultés.

Concentrez-vous sur le processus plus que sur le résultat. Avancez par petites étapes. Lorsque vous montez une marche, pensez à la suivante. Si vous pensez dès le début à la fin de l’escalier, vous allez être découragé. Votre procrastination reprendra alors le dessus.

Commencez par faire quelque chose !

C’est là que les choses deviennent plus difficiles. Lorsque l’on veut faire quelque chose, il faut commencer par ce qu’il y a de plus simple à faire.

C’est ce que Mark Manson appelle “The Do Something Principle”. Ce concept prend racine dans le fait que l’action n’est pas seulement la conséquence de votre motivation, mais également une des sources de votre motivation.

Je m’explique. Si l’on reprend le début de l’article, voici le schéma d’action ;

Généralement, nous avons besoin d’être motivé pour passer à l’action. Or, cette motivation peut être inspirée par des émotions négatives — stress, peur et anxiété. La conséquence : nous ne passons jamais à l’action.

Regardons maintenant cette chaîne comme une boucle :

Nos actions créent des réactions émotionnelles qui nous motivent à en faire plus. On peut alors réorienter notre état d’esprit comme suit :

Passer à l’action en faisant simplement quelque chose nous donne le courage d’en faire plus. Nous avons tous besoin de nous prouver que nous sommes capables de le faire.

Lorsqu’on écrit les premières lignes d’un article, on se sent inspiré, on se dit alors que ce n’était pas si compliqué que ça de commencer, et nous voilà motivé à terminer.

Ce schéma de pensée peut être appliqué dans pleins de situations, personnelles ou professionnelles.

J’ai le souvenir d’un prof de math au lycée ; “si vous ne savez pas comment résoudre le problème, commencez par écrire quelque chose, votre cerveau va commencer à se mettre en marche”.

J’ai pris conscience de ce conseil il n’y a pas si longtemps de ça. Avoir des idées n’arrivera jamais si l’on ne commence pas à produire quelque chose, maintenant.

Alors… action ! 🚀

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