Pourquoi je préfère soutenir le commerce de proximité plutôt que passer au Zéro Déchet
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L’Orne… Vous voyez où c’est ? Pas vraiment hein ? Je vous comprends. La Creuse et l’Orne, même combat.
L’Orne, c’est en Normandie. Les pommiers, les vaches, le beurre, le cidre, tout ça.
Si vous résidez en région parisienne et qu’il vous arrive d’aller quelques jours en Bretagne ou dans le Perche, alors vous passez dans l’Orne. Vous voyez Mortagne-au-Perche sur la carte ? Et bien j’ai grandi juste à côté.
L’Orne, c’est très…vert et calme. Les plus enthousiastes diront que c’est ressourçant, les plus cyniques préfèreront qualifier cette région de “trou perdu”. Lorsque j’étais ado, j’étais cynique. Aujourd’hui, je suis enthousiaste :)
J’ai grandi dans un tout petit village d’à peine 430 habitants avec des commerces de proximité. Quand j’avais 8 ou 9 ans je crois, ma mère me demandait d’aller faire les courses le dimanche matin. Alors je partais (souvent en ronchonnant il faut l’avouer) avec sa liste, le porte-monnaie, le sac de courses, et je sonnais chez Raymond, notre voisin de je-ne-sais-pas-quel-âge (75 ans ? 80 ans ?)qui me faisait rigoler en chemin.
Quand il n’y avait plus ce qu’il était demandé sur la liste, c’était un peu la panique du haut de mes 8 ans. Haaa mais par quoi on remplace la farce des tomates farcies ? Alors Didier le boucher (ça ne s’invente pas) me faisait tout de suite passer à l’arrière de l’étal pour utiliser son téléphone et prendre mes nouvelles consignes. Bon, les tomates farcies, ce sera pour la prochaine fois.
Aujourd’hui dans ce village, les commerces de proximité ont presque tous fermé. Vous voulez du pain frais ? Alors prenez votre voiture et faites 23km pour aller dans une ville, certes petite, mais dans laquelle vous serez anonyme et où Didier le boucher ne se permettra pas de passer son téléphone à un(e) inconnu(e).
Autant dire que ça casse le plaisir des viennoiseries toutes chaudes le dimanche matin.
Alors je précise tout de suite : ces 23km ne sont faisables ni en vélo, ni en train, ni toute autre forme de transport en commun. Seule la voiture est utilisable pour ce trajet. Comme pour la plupart des trajets dans ces départements ruraux.
Faire soi-même à tout prix ?
Aujourd’hui je vis dans une petite ville qui a la chance de compter plusieurs commerces indépendants. Mais la fermeture des commerces dans le village de mon enfance et ma conscience écologique m’ont amenée à m’interroger sur le “do it yourself”, et par extension sur la notion de Zéro Dechet.
J’ai d’abord regardé comment faire mes yaourts et mon pain moi-même. Ce n’est pas compliqué non, mais ça impliquait l’achat de nouveaux appareils pour les faire = encombrer la cuisine. Et puis soyons sincère jusqu’au bout : il était tout à fait envisageable qu’au fil des mois, ces appareils tombent dans l’oubli au fond d’un placard.
Je me suis alors souvenue qu’à 2 pas de chez moi, des commerçants dont c’est le métier se lèvent chaque matin pour faire ces produits et vivre de leur activité. En plus, ils font ça très bien !
Continuant ma réflexion, je me suis intéressée aux conseils pour faire ma lessive, mes savons, mon dentifrice, etc. Je voulais réduire ma quantité de déchets, consommer moins mais mieux.
Pleine de bonne volonté, j‘ai commencé à lister les ingrédients nécessaires. Ah oui mais pour me les procurer, je devais soit faire 45km en voiture, soit les commander par internet. Pour moi, c’est plutôt incohérent de vouloir diminuer sa quantité de déchets, tout en faisant plus de kilomètres pour faire ses courses.
En fouillant bien, j’ai découvert que des produits d’entretien de très bonne qualité, bio pour certains, étaient en vente près de chez moi, là aussi chez des commerçants. Des professionnels indépendants qui se lèvent chaque matin avec la volonté d’aider chacun à améliorer la qualité de son cadre de vie, en prenant de simples nouvelles habitudes.
J’ai découvert un nouveau cercle vertueux pour mon quotidien
En privilégiant les commerces indépendants proches de chez moi, j’ai redécouvert 8 avantages, auxquels, je l’avoue, je n’étais pas très sensible à 8 ans :
1- j’achète mieux, en privilégiant la qualité.
2- je sais d’où vient ce que je consomme.
3- je gaspille moins.
4- je lutte à mon échelle contre le suremballage.
5- je n’ai plus un stock de réserves “au cas où” qui encombre mes placards.
6- j’utilise moins ma voiture.
7- j’ai diminué ma quantité de déchets non recyclables.
8- je soutiens des entrepreneurs et producteurs locaux qui, comme moi, se lèvent chaque matin pour vivre de leur activité en ayant un impact positif sur la vie des gens.
Consultante en communication écrite, j’aide les entreprises à développer une relation durable avec leurs clients en écrivant des textes sans fard ni artifice.
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