Reconversion : 3 bénéfices à être au chômage

Sonia Valente
Essentiel
Published in
6 min readSep 3, 2019

Quand vous entendez le mot « chômage », qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ?

Est-ce « fainéant », « licenciement », « profiter du système », « incompétent », ou encore « difficulté à trouver un emploi » ?

Qu’on se le dise, le chômage souffre d’étiquettes qui ne sont pas très séduisantes.

Les médias n’arrangent pas les choses. Ils transmettent l’image d’une situation subie par la population active. Ou d’un système dont profitent les fainéants. On nous parle de contrôle, de réduction des droits aux allocations et de taux de chômage qui fait le « yoyo ».

Les chômeurs sont-ils vraiment les malheureux du marché de l’emploi ? Ou les profiteurs du système ?

Eh bien non !

Je souhaite redorer un peu le blason du chômage. Bien au contraire, le chômage peut être une période positive et productive surtout quand on souhaite se reconvertir.

J’en suis la preuve.

En quittant mon job salarié, je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire. Je savais seulement que je ne voulais plus être juriste en droit du travail. Alors, mon premier objectif était de profiter de ma période de chômage pour trouver le métier dans lequel je voulais me reconvertir.

Dans cet article, je liste 3 bénéfices que j’ai retirés de ma période de chômage. Et après avoir lu mon article, vous ne verrez plus le chômage de la même manière !

Bénéfice 1 : le chômage a une durée déterminée

D’après la réforme de l’assurance chômage qui entrera en application à compter du 1er novembre 2019, il faut justifier d’au moins 88 jours travaillés ou 610 heures travaillées soit environ 4 mois au cours des 28 derniers mois (ou au cours des 36 derniers mois pour les personnes âgées de 53 ans et plus).

Les droits aux allocations chômage ont pour le moment une durée maximale de deux ans pour les personnes âgées de moins de 53 ans.

Le fait que le chômage ait une durée déterminée est une excellente chose pour se motiver ! Prenons mon exemple.

Dans mon précédent job, je jouissais d’une situation sécurisante et confortable. En CDI, j’avais chaque mois un salaire qui tombait sur mon compte bancaire.

En somme, je n’avais pas de réelle pression.

Pourtant, au bout d’un an de salariat, je savais que ma place était ailleurs. J’avais l’intuition que je m’épanouirais dans un autre métier. Le métier de juriste ne me convenait pas, mais je ne savais pas quoi faire d’autre.

Deux années ont passé sans que je ne bouge le petit doigt pour me sortir de cette situation. Alors, j’ai compris une chose : tant que je restais dans cette situation confortable et sécurisante que m’offrait mon CDI, je ne ferais rien.

Il fallait donc que je sorte de cet environnement. Il fallait que je me mette « en danger » et que je prenne un risque pour me mettre en mouvement. Et pour ça, le chômage était la bonne solution !

Savoir que les droits au chômage ont une durée limitée est effrayant. On sait qu’au bout du compte, on n’aura plus de revenu de substitution. Et pour subvenir à ses besoins, il faudra alors reprendre un job, même si ce job n’est pas celui qui nous donnera envie de nous lever le matin pour aller bosser.

Cette situation stressante a un effet positif. Le cerveau est bien fait.

Quand votre cerveau enregistre une situation stressante et dangereuse, il met en place des mécanismes pour vous « protéger ».

En d’autres termes, vous vous dites que vous n’avez pas le choix. Vous avez deux ans maximum pour trouver ce que vous voulez faire et pour vous reconvertir. Et vous ferez tout pour y arriver !

Ainsi, dès le moment où je me suis inscrite au chômage, j’ai mis en place des actions et j’ai pris des décisions pour me bouger et trouver dans quoi je voulais me reconvertir.

En sortant de votre zone de confort, vous aussi vous y arriverez !

Bénéfice 2 : On a le temps pour se centrer sur soi et réfléchir à ce que l’on veut vraiment

Pourquoi devrait-on avoir un emploi rémunéré pour considérer que l’on passe sa journée à « travailler » ?

Les étudiants qui révisent pour leurs examens travaillent bien, n’est-ce pas ?

Pour les chômeurs, c’est la même chose. Je n’ai jamais autant travaillé que pendant ma période d’inactivité professionnelle. Mon année de chômage a été la plus productive de ma vie est j’en parle dans un article publié chez Livementor ici.

Le chômage est le bon moment pour vous centrer sur vous-même. Ainsi, vous pouvez par exemple vous imposer un rythme journalier comme si vous continuiez à travailler : vous lever vers 8 h et travailler jusqu’à 16 h.

Pendant ce temps, vous vous concentrez exclusivement sur vous et vous mettez en place des actions pour apprendre à mieux vous connaitre.

Vous faites le point sur ce qui est important pour vous dans la vie, sur vos valeurs, sur les besoins fondamentaux pour vous sentir heureux.se. Vous faites le bilan de vos expériences professionnelles passées, de vos choix.

Si vous n’y arrivez pas seul. e ou si vous souhaitez aller plus vite et effectuer ce travail de la bonne façon, vous pouvez toujours vous faire aider par un professionnel !

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En vous recentrant sur vous-même, des pistes de réflexion vont émerger. Vous allez mettre en lumière ce que vous ne voulez plus, ce qui vous plaît et vous pourrez mettre en lumière vos priorités.

La clé pour une reconversion réussie, c’est de repartir de soi et d’apprendre à bien se connaitre grâce à un travail d’introspection.

Mais ce n’est pas tout ! L’un des autres avantages d’avoir du temps, c’est que vous pouvez en profiter pour sortir et rencontrer du monde !

Reprenez contact avec des personnes que vous n’aviez plus le temps de voir quand vous étiez salarié. e, assistez à des événements qui vous intéressent, rencontrez de nouvelles personnes.

En bref, s’ouvrir aux autres va vous permettre d’élargir vos perspectives tout en affinant vos idées de reconversion.

Bénéfice 3 : On se détache du modèle de réussite sociale

Le chômage m’a fait prendre conscience d’une chose : j’étais influencée par le modèle de réussite sociale imposée par notre société. J’avais honte de dire que j’étais au chômage car à bientôt 30 ans, il fallait avoir le CDI, être en couple, souscrire à son premier crédit immobilier et penser bébé.

À chaque fois que je rencontrais de nouvelles têtes, je me sentais obligée de justifier les raisons pour lesquelles j’étais au chômage. J’avais peur que l’on ait une image négative de moi.

À ce moment-là, il fallait vite que je retrouve un emploi stable et que je fasse ma vie. Je n’assumais pas le fait d’être perdue à bientôt 30 ans. Or, en me laissant dominer par ce modèle de réussite sociale et par mes peurs, je faisais fausse route.

Pire, j’allais faire de mauvais choix et me tromper de voie !

Être au chômage est un bon exercice pour se détacher de ce schéma de réussite sociale. On apprend petit à petit à assumer ses choix, à être indulgent envers soi-même et à ne plus déprendre du regard des autres pour savoir ce qui est socialement acceptable.

Conclusion

Il n’appartient qu’à vous de faire du chômage une période productive pour vous reconvertir dans un job qui vous rendra heureux.se !

Avec ces trois bénéfices, balayons une bonne fois pour toutes les idées reçues et enlevons les mauvaises étiquettes qui collent sur les chômeurs.

Vous avez aimé cet article et vous avez envie de vous reconvertir ?

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Sonia Valente
Essentiel

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