Vous souffrez du syndrome de l’imposteur ? Bonne nouvelle ! Vous êtes une personne intelligente, compétente et humble !

Djamila KROURI
Essentiel
Published in
6 min readJan 14, 2021

Je vous partage ici mon article qui s’est révélé avoir des vertus thérapeutiques en l’écrivant. Si comme moi, vous souhaitez gagner en confiance, trouver les clés pour devenir un entrepreneur à succès ou sortir de votre zone de confort en toute quiétude. Lisez ce qui suit et partagez-le !

Je me suis intéressée tout d’abord à la définition de l’imposteur : « Personne qui trompe volontairement les autres par de fausses apparences, qui se fait passer pour quelqu’un d’autre. »

Ensuite à la définition du syndrome de l’imposteur : « sentiment de ne pas se sentir légitime dans son statut actuel et avoir la peur d’être démasqué. »

Et là je me suis dit, mince je vire schizophrène. En allant plus loin dans mes recherches, j’ai découvert les travaux du psychologue clinicien Kevin Chassangre auteur du livre Cessez de vous déprécier ! Se libérer du syndrome de l’imposteur aux éditions Dunod.

Joie ! Bonheur ! Enfin un livre qui parle de mon problème. Double effet Kiss cool : je découvre son site entièrement dédié à ce syndrome ! Psychosteur.com avec des fiches pratiques, des vidéos, des outils pour vaincre ce syndrome en toute autonomie ! Je ne peux que vous recommander ce site.

Qu’apprend-on dans son livre ? Ce syndrome repose sur trois piliers :

  1. L’impression de tromper son entourage, ne pas se sentir à la hauteur.
  2. Une mauvaise attribution de sa réussite. Expliquer sa situation par des facteurs externes tels que : la chance ou le hasard, une erreur , la facilité de la tâche.
  3. La peur d’être démasqué.

Le syndrome de l’imposteur se caractérise donc par un double processus :

  • Externaliser ses réussites (j’ai eu de la chance, les personnes me surestiment, il y a eu une erreur quelque part)
  • Internaliser ses échecs : les attribuer à soi (je ne suis pas assez intelligente, je manque de compétences)

Trois caractéristiques en découlent :

  • Une représentation rigide, fixe dans le temps de la performance.

Le « tout ou rien ». Je suis compétent ou je ne vaux rien.

Une fausse croyance qui exclut la possibilité que l’on apprend de ses erreurs et qu’on évolue sans cesse dans la vie professionnelle ou personnelle.

  • L’anxiété.

Qui se traduit par la peur de l’échec et la culpabilité vis-à-vis de sa réussite. Mais aussi la peur des exigences toujours plus élevées à notre égard.

  • Le dénigrement de ses compétences.

Très vite on se retrouve pris dans un cercle vicieux : le Cycle de l’imposteur.

De ce cycle, vont découler plusieurs stratégies de sabotage conscients ou non :

  1. La procrastination : se mettre en position d’échec, remettre au lendemain ce que l’on doit faire, attendre la dernière minute.
  2. Périodes de travail frénétique : se mettre à 200 % dans son travail pour réussir.

En dépit de ces sabotages, étant donné que les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur sont intelligentes, elles vont expliquer leur réussite de la manière suivante :

a) J’ai réussi grâce à la chance.

b) Car j’ai dû fournir beaucoup d’effort et travailler à 200 % parce que je ne suis pas assez compétent.

Ce cycle de l’imposteur va se reproduire à chaque tâche importante ou chaque nouveau projet.

Arrivée à ce stade, je commence à mieux comprendre le mécanisme de notre cerveau et tout ce qui se trame dans ma tête.

En continuant mes recherches, je découvre que l’on doit le terme de syndrome de l’imposteur à deux psychologues, Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes.

Pauline Rose Clance est l’inventrice du test de l’Échelle de Clance qui permet d’évaluer à quel point vous souffrez de ce syndrome. Pour le découvrir : test de Clance

Jusqu’ici nous avons compris ce qu’est ce syndrome et ses mécanismes, mais pourquoi l’avons-nous ? Comment se fait-il qu’autant de personnes en souffrent ? Est-ce un nouveau mal des temps modernes ?

Selon le Docteur Tara Swart, neuroscientifique internationalement renommée, coach et auteure de La Source aux éditions LEDUC, intervenant au MIT, au King’s College de Londres et à Oxford ; ce mal existerait depuis la nuit des temps.

Il correspond à la peur profonde de ne pas être accepté par sa communauté. Or au temps des cavernes, cette peur s’explique par le sentiment d’insécurité, la peur primaire de survie. De nos jours, il s’agirait plus d’une menace de sécurité psychologique.

D’après ses études, 60 à 70 % de la population mondiale peut être amené à ressentir au moins une fois dans sa vie, les effets du syndrome de l’imposteur. De plus, la psychologue est en total désaccord sur le terme de maladie, qui évoque une pathologie, elle le définit comme un phénomène.

Pour arriver à s’en défaire, les psychologues recommandent d’en parler, de lever le secret.

S’il hante autant de personnes, c’est la preuve que nous ne sommes pas les seuls à en souffrir.

En outre, il faut le considérer comme un ressenti et non un fait. Les véritables imposteurs ne se posent pas la question de leur légitimité. Rares sont les personnes intelligentes qui ne doutent pas.

En parler, ou écrire sur ce phénomène est déjà un bon début pour ne pas se laisser submerger par l’anxiété et risquer de passer à côté de bonnes opportunités sur le plan professionnel ou relationnel.

Mais les 3 clés importantes qui vont vraiment vous aider sont les suivantes :

1.Tenir une liste de : toutes les choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant, des choses que vous avez accomplies, des compliments, gratifications, diplômes obtenus.

En tenant, ce journal cela permet de prendre du recul et de mesurer sa progression et ses compétences.

2. Continuer de se former : c’est tout mettre en œuvre pour augmenter ses compétences et diminuer le stress d’insécurité ou d’inconfort.

3. Hacker votre cerveau : il est humain d’avoir peur, mais y aller quand même ! À l’image d’un acteur qui a le trac avant de monter sur scène ou sauter d’un avion en parachute, ou même la peur de voyager en avion alors que vous rêvez de visiter New York, cette peur ne devrait pas être un frein à l’accomplissement de vos objectifs ou de vos rêves.

Pirater son cerveau, c’est user de raccourcis et subterfuges pour contrer toute barrière psychologique qui pourrait se présenter à vous et vous empêcher de vivre la vie de vos rêves.

Un exemple concret me vient, je suis la preuve vivante que cette astuce fonctionne. Si j’avais écouté mes peurs, si je m’étais trop attardé à évaluer mes compétences d’écriture, mes connaissances en développement personnel, en psychologie, entrepreneuriat et que sais-je encore, vous ne seriez pas en train de lire cet article. Au lieu d’écouter mes peurs ou me demander si j’étais légitime, j’ai agi et écouté mes désirs profonds, à savoir écrire.

Le syndrome de l’imposteur est plus un problème de barrière psychologique à l’expression de son véritable potentiel.

C’est admettre que l’homme est faillible et imparfait.

C’est s’autoriser à douter, mais avancer tout de même. Apprendre de ses échecs, mais comprendre qu’il ne s’agit que d’une étape vers la réussite.

Enfin, le syndrome de l’imposteur quand il n’est pas démesuré (ne virez pas schizo) est loin d’être dangereux ou négatif. Au contraire, c’est un gage d’intelligence et d’humilité !

Rappelez — vous : « Rares sont les personnes intelligentes et compétentes à ne jamais douter d’elles-mêmes. »

--

--

Djamila KROURI
Essentiel

Consultante immobilier, coach expert, anime le blog www.dja-chez-moi.com sur la sociologie urbaine, l'immobilier d'aujourd'hui et de demain.