Enfermés dans une idée que nous ruminons, retravaillons mentalement, virtuellement, il est impossible d’avoir une vue d’ensemble précise et objective. Notre énergie est utilisée à résoudre des problématiques qui en engendrent de nouvelles, jusqu’à parfois douter de l’idée elle-même. C’est à ce moment qu’il est important de matérialiser, de formaliser son concept pour le tester et être vraiment capable de l’évaluer pour le faire évoluer.
“Faire”
Il faut « faire », pour se stimuler, se libérer, soigner sa créativité, sa fraicheur et sa motivation. Une idée réalisée fait de la place à une nouvelle.
“La seule chose qu’on est sûr de ne pas réussir est celle qu’on ne tente pas” — Paul-Émile Victor
Avoir une idée et la faire dans la foulée. Ne pas attendre on-ne-sait-quel-bon-moment. Le bon moment est celui dont on s’empare, que l’on investit de son énergie créative. Le moment où le temps se dédouble. Le moment de nourrir le Flow, de cultiver sa créativité et son expression.
“Faire” c’est aussi, et surtout, le meilleur moyen de mettre la lumière sur le sens d’une impulsion créative dans son ensemble. Attendre l’idée parfaite c’est risquer de ne jamais lui donner vie. En matérialisant une “impulsion”, une “intuition”, vous ferez sans doute des découvertes inattendues. Avancer en éclaireur, mais toujours avancer. Une fois votre idée posée, elle aura un visage avec le lequel vous pourrez dialoguer. Qu’il soit matérialisé par un croquis, un texte, un schéma ou tout autre support, il vous permettra de voir “si ça marche” et de découvrir des extensions que vous n’arriviez pas à concevoir intellectuellement. Vous pourrez plus facilement partager et tester votre idée, l’enrichir, lui donner un sens, prendre des décisions en connaissance de cause.
Savoir formaliser une idée en évolution, à un stade précoce, est un catalyseur formidable pour son développement et son amélioration.
Repenser les processus créatifs autour du “Faire”
Il ne s’agit pas bien sur de se lancer tête baissée ! Il faut avancer avec méthode, savoir accueillir les avis extérieurs et ne pas avoir peur de revenir en arrière.
Avancer avec logique et discipline
Détailler le contexte du projet, sa raison d’être et sa mission. Au regard de ce travail, schématiser une vue d’ensemble du projet, en définissant ses différentes composantes et en leur affectant un objectif précis participant à la réalisation de la mission.
Chasser la peur
… car elle chasse le Flow ! Bien sur vous avez déjà une deadline, elle est peut-être simplement trop éloignée et votre objectif peut sembler inatteignable. Commencer par morceler vos objectifs et attaquer un morceau à la fois sous la forme de sprints. Chaque tâche sera alors à votre portée et facilitera la suivante.
Collaborer
Il est également capital d’impliquer d’autres intervenants au sein de la conception afin de recueillir un maximum d’informations qui s’avéreront précieuses, et avoir un oeil neuf sur votre sujet vous permettra d’affiner ou de redéfinir votre idée. Choisir des personnes extérieures à votre projet est capital pour la fraicheur et le recul qu’ils vous apporteront : spécialistes pointus dans votre domaine ou dans des domaines connexes, consommateurs finaux, …
Prototyper
Sans cesse défaire et refaire. En travaillant sur une base concrète, vous aurez la capacité de tester et faire tester votre idée. Les retours que vous obtiendrez vous permettrons de prendre du recul, un recul nécessaire pour appliquer les meilleures solutions aux problématiques que vous aurez rencontré. C’est le moment idéal pour vous tromper, prendre des risques, tenter des partis pris forts. Le prototype est le meilleur moyen de se projeter, rapidement et d’itérer ensuite. Il permet une conception en cycle court, agile et performante. (Lire à ce sujet l’article de Demian Borba : http://bit.ly/2cBdjWj)
Être honnête avec soi même
Parfois, il faut se l’avouer, si ça ne marche pas ça ne marche pas. Il faut savoir pivoter, la prochaine sera la bonne !
Sébastien Laading
& Marie Lemaistre
Founders at Fllow
Creative workshops for
innovative products & services.