Blogs, Medium et Réseaux Sociaux : Gérer son image, gérer ses mots

Elise Richard
5 min readMar 14, 2016

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Il y a un tout petit peu plus de 5 mois maintenant, je me lançais dans la grande aventure du changement de vie. J’ai quitté mon boulot, quitté le confort d’un salaire et d’un CDI, le tout dans l’optique un peu folle de vivre de ma plume… Un jour.

Qui dit vivre de sa plume à une époque comme la nôtre dit Internet.
Évidemment.
Peut être pour écrire, à minima pour relayer.
Cette évidence je la connaissais bien, ayant déjà construit 2 blogs de mes petites mains (ici on parle media, et on parle du reste) et créé mon espace sur Medium. Pour relayer tout ce contenu je maitrisais déjà l’art de mettre en place une page facebook publique, un compte twitter plus ou moins actif et, dans une moindre mesure, instagram.

5 mois plus tard, et alors que trois de mes articles publiés (aussi) sur le + de l’Obs se sont déjà vu “sélectionnés” sur la home page du site (au prix, pour l’un d’eux d’une réécriture — édition — que je me permets, à mon niveau, de trouver assez indigeste), je vois tous ces supports, tous ces relais possibles se fondre et se mêler avec mes propres projets. Le message c’est le medium, disait Marshall McLuhan. 5 mois plus tard, une chose est sûre, je suis plus que jamais en réflexion face à cette abondance de supports, de possibles et cette éternelle question :

Comment puis-je maximiser la visibilité de mes mots auprès des bonnes personnes ?

Bloggeuse, journaliste en devenir, auteure à ses heures

Car ma casquette est au moins double :
- il y a, tout d’abord, ces mots que j’écris à visée professionnelle : écrire sur the revolution will not be televised de sujets media & société pour me faire la main en temps que journaliste experte des media, un secteur dans lequel j’ai travaillé plus de 8 ans, un secteur que je suis quotidiennement, un secteur dont je maitrise les codes ;
- il y a, ensuite, ces mots qui racontent des histoires, pour faire sourire, pour divertir : écrire sur something to do with stars dans la liberté la plus totale de tester des figures de style et mon sens de la chute, pour peut être à terme écrire plus long, plus large, avec numéros de pages.

Deux casquettes, deux couleurs, plusieurs styles, et des essais… Beaucoup d’essais…

La théorie c’est bien, la mise en pratique, comme souvent, montre les limites.

Les limites de l’exercice du blog, déjà.
Un blog qui est mon espace personnel, qui, quelque soit la thématique, se veut accessible au “grand public” ou en tous cas à un public assez large, comme celui qui me suit sur facebook. Mais alors où ranger ces articles plus longs, très métiers, visant une cible plus restreinte dans un cadre très professionnel ?
Et puis le format blog qui, dans tous les cas se veut “court” (ne recommande-t-on pas de ne pas dépasser les 700 mots ?), fait de liens, de photos, de gif même parfois (même si j’avoue ne pas avoir céder particulièrement à la tentation). Alors le blog un laboratoire d’écriture certes, mais écrire un post de blogs n’a absolument rien à voir avec la construction d’une histoire au long court.

Viennent ensuite les limites des réseaux sociaux. Faut-il partager au même public des articles relevant du quotidien, avec des sujets plus spécifiques comme les audiences des derniers épisodes d’X-Files ? Faut-il démultiplier les pages Facebook, les comptes twitter ou autres ?

Et le ton enfin : le ton d’un blog n’est pas celui d’un journaliste. Jusqu’ici tout va bien. Mais faut-il alors s’en servir comme d’une vitrine ou n’est ce pas finalement se desservir que d’aller de la sorte ?

“Le message, c’est le medium” — Marshall McLuhan

Comme je le fais régulièrement, j’ai posé aujourd’hui (depuis plusieurs jours pour être honnête), les différentes idées et les projets qui me trottent aujourd’hui dans la tête. Refaire le point. Dans un projet comme celui qui est le mien, c’est important. Souvent.
Certaines idées resteront bien au chaud sur mon disque dur dans un état de brouillon, le temps à minima d’être achevés (voire potentiellement de ne jamais aboutir).
D’autres projets que je pensais publier sur des espaces spécifiques trouveront finalement très bien leur place sur something to do with stars. Je peux-même y créer des séries / tags ou autre. Tant qu’il s’agit de raconter des histoires courtes, réelles ou plus fictionnelles, elles y seront finalement très bien.
Concernant les media, il me faut peut-être multiplier les espaces, multiplier les vues : un espace “blog”, grand public (bien que le thème reste assez spécifique), et d’autres, peut-être plus professionnel, où adopter un ton plus journalistique sur des thèmes précis nécessitant un certain approfondissement. Je pensais que le + de l’obs pourrait-être cet endroit. Je n’en suis plus certaine. Mais Medium oui. Peut-être. Pourquoi pas ?

Medium France, publication à laquelle je contribue et sur laquelle je relayais certains articles media… Ou traitant d’autres sujets. Ici, donc, partager aussi des réflexions, des textes qui n’auraient leur place nulle part ailleurs car il s’agit de déposer des idées, les partager, et éventuellement se les y voir commentées.

Ces choix, pour aujourd’hui, sont une nouvelle approche pour différencier mes messages par medium, et ainsi, selon les supports décider ce qui sera relayé sur quel réseau social. Mes blogs garderont leur place sur Facebook, des articles plus en profondeur trouveront sûrement un meilleur écho sur Linkedin, twitter lui gardera l’ensemble.

Est-ce la bonne solution ? La solution idéale ? Faudra-t-il tout revoir dans quelques jours ou semaines lorsque de nouveau projets arriveront dans ma tête ?
Ce n’est pas impossible.
Quoi qu’il en soit aujourd’hui les possibilités laissées par Internet pour laisser courir ses mots et ses idées sont sans fin. Il ne s’agit pas nécessairement de justifier de tel ou tel choix, mais bien de trouver un équilibre, une logique, pour de la meilleure façon possible gérer ses mots, et à mon niveau, gérer mon image.

ER

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Elise Richard

Écriveuse de bonnes aventures en quête du juste mot, tempo, support et format.