Marcel Petiot, médecin et tueur

Raymond Rainville
12 min readOct 29, 2015

Par un bel après-midi de mars 1944, des résidents de la rue Le Sueur, dans le chic 16e arrondissement de Paris, n’en pouvaient plus de respirer les odeurs nauséabondes d’une fumée noire et épaisse qui s’échappait de la cheminée de l’immeuble d’en face. Dans un Paris occupé et troublé en cette année de fin de guerre, chacun préférait sagement s’occuper de ses affaires plutôt que de dénoncer un voisin à la police.

Mais les effluves de cette maudite cheminée étant carrément insupportables, les Marçais finirent par se résigner à appeler la police. Moins d’une heure plus tard, deux agents en uniforme se présentèrent devant les lourdes portes du 21 Le Sueur. La concierge, plutôt loquace comme le veut la vieille tradition parisienne, les informa que le propriétaire était le docteur Marcel Petiot, domicilié au 66 rue Caumartin, elle eut même l’obligeance de leur donner le numéro de téléphone du Dr Petiot.

Après s’être rendu à un café voisin, un des agents entra facilement en communication téléphonique avec le propriétaire de la cheminée si vertement dénoncée. Le docteur Petiot se montra poli et collaborateur avant de recommander aux agents de ne surtout pas entrer dans l’immeuble avant son arrivée. Rassurés par le ton et la bonhommie du bon docteur, les agents obtempérèrent et attendirent son arrivée. Toutefois, une demi-heure plus tard, ils attendaient toujours et les voisins s’impatientaient de plus en plus. Les agents firent donc appel aux pompiers qui, arrivés rapidement sur les lieux, défoncèrent une fenêtre et pénétrèrent dans l’immeuble sous les applaudissements des voisins.

Ce qui avait jusqu’alors l’allure d’une scène de rue typiquement parisienne devint subitement un drame d’horreur. La fameuse fumée noire si nauséabonde provenait de deux fournaises installées au sous-sol. De l’une d’elles, pendaient les restes d’un bras de femme. Le plancher du sous-sol était entièrement recouvert de restes humains encore nettement identifiables. Devant cet étalage insupportable de crânes humains et d’amas de chairs à moitié consumées, les pompiers se précipitèrent vers la sortie en titubant et en vomissant. «Messieurs, dit l’un deux aux policiers, il y a de l’ouvrage pour vous là-dedans ». Ce n’était effectivement que le début d’une longue enquête policière sur le sinistre Marcel Petiot, docteur et tueur.

Qui était donc ce docteur Marcel Petiot, propriétaire de ce terrifiant immeuble au 21 rue Le Sueur ? Né en Auxerre en 1897, il démontra dès son jeune âge une vive intelligence, doublée d’une forte propension à la violence, ce qui constitue souvent un cocktail explosif menant tout droit à de très sérieux problèmes de comportement.

De plus, il semble qu’un des passe-temps préférés du petit Marcel consistait à noyer des chats ou même à leur tirer dessus avec un revolver. Décidément ce jeune homme semblait se préparer un bel avenir comme psychopathe.

Grand amateur de sensations fortes, il s’ enrôla dans l’armée en 1916 avant même d’y être appelé. Blessé légèrement au pied en mars 1917, il fut hospitalisé dans un hôpital militaire. Les médecins constatèrent rapidement que le principal problème de ce patient se situait beaucoup plus haut qu’à son pied blessé et le transférèrent donc dans l’aile psychiatrique de l’hôpital.

Les psychiatres le diagnostiquèrent facilement comme dépressif, paranoïaque, déséquilibré mental et phobique. Comme si ce n’était pas suffisant, il y a fort à parier que, de nos jours, les médecins auraient aussi trouvé un trouble bipolaire à cette personnalité déjà assez troublée.

Toutefois, en ce début d’année 1918, l’armée française avait besoin de tous ses soldats, troublés ou pas. Petiot fut donc retourné au front ; il fut blessé de nouveau, hospitalisé de nouveau, interné de nouveau ! Finalement, il fut réformé pour « démence précoce »,« psychose mélancolique » et « obsession de persécution ».

Malgré ses nombreux problèmes, et grâce à son statut d’ancien combattant, il fut accepté à la Faculté de Paris, d’où il sortit avec un diplôme de médecine avec mention « très bien ». D’aucun pense que ses talents de fraudeur n’auraient pas nui pour l’obtention de ce prestigieux diplôme…

En 1922, toujours aussi perturbé mais fort de son prestige de médecin, il s’établit à Villeneuve-sur- Yonne, une commune d’environ 4 000 habitants en Bourgogne, pour y ouvrir son cabinet de médecine. Il y rencontra la jolie et riche Georgette Lablais qui accepta de l’épouser. En juillet 1926, il devint même maire de la commune ! Mais ni l’argent, ni une position sociale avantageuse, ni même une jolie épouse ne peuvent guérir un esprit si perturbé. Les pauvres habitants de Villeneuve-sur-Yonne allèrent rapidement réaliser qu’ils avaient un médecin et un maire très particulier…

Marcel Petiot, bien établi comme docteur et maire de Villeneuve-sur-Yonne, était encore loin du redoutable tueur qu’il allait devenir, mais cet esprit perturbé ne pouvait mener la vie tranquille d’un bourgeois provincial. Peu à peu, il commença à commettre des délits mineurs allant de fraudes d’assurance à détournements de fonds en passant par trafic de compteur d’électricité. Tout lui semblait bon pour tenter de démontrer qu’il était au-dessus des lois régissant les pauvres humains ordinaires.

Malgré sa prétendue intelligence supérieure, il fut régulièrement cité en justice mais toujours sauvé par un homme réellement supérieurement intelligent, l’avocat René Floriot, alors au tout début de sa carrière mais qui allait vite devenir un ténor du barreau.

Évidemment que ces nombreuses accusations eurent un impact extrêmement négatif sur sa carrière politique naissante, au point qu’il fut officiellement révoqué comme maire en 1931 au grand soulagement de ses commettants. À la même époque, la police s’intéressait à de nombreuses rumeurs sur des crimes autrement plus graves qui auraient été commis par ce médecin vraiment très particulier.

Petiot sentit l’étau se resserrer encore davantage sur lui lorsque les policiers entreprirent une enquête sur la disparition pour le moins douteuse d’une prénommée Louisette qui avait exercé la double fonction de gouvernante et de maîtresse pour Petiot. Il vendit rapidement ses biens avant de déménager à Paris en 1933 avec sa femme et leur fils unique, Gerhardt.

Une fois installé dans la capitale, il réussit à ouvrir un cabinet médical sur la rue de Caumartin. Il aurait pu y couler des jours tranquilles mais la mégapole offrait trop de tentations pour un homme de sa trempe. Motivé autant par le désir de se démarquer de la masse que par l’attrait de l’argent, il se découvrit une vocation de spécialiste en toxicomanie et commença à délivrer des ordonnances de complaisance en se moquant de la brigade des stups.

En 1936, il succomba à nouveau à ses pulsions en commettant un vol à l’étalage dans une librairie. Arrêté et jugé, il déclara « qu’un génie ne se préoccupe pas de basses choses matérielles». Visiblement que la justice ne partagea pas cette interprétation de ses facultés mentales. Il fut déclaré aliéné mental et envoyé en maison de santé pour sept mois. À sa sortie, il put toutefois reprendre ses activités professionnelles comme si de rien n’était.

Cette fois, notre homme dut se sentir tout-puissant. Après tous ses méfaits et ses nombreuses démêlées avec la justice, il était toujours un homme libre et un médecin respecté sinon respectable. Se sentant auréolé d’une sentiment d’invulnérabilité, il mit sur pied un stratagème aussi horrible qu’efficace qui allait le mener à la fortune mais aussi devant deux policiers face au fameux 21 rue le Sueur, en ce bel après-midi de mars 1944.

C’est en mai 1941 que Petiot installa son cabinet ainsi que la résidence de sa famille au 21 rue le Sueur. Il continua bien sûr à y pratiquer la médecine et la vente de narcotiques grâce à ses ordonnances de complaisance. Malgré sa situation plutôt confortable en ce Paris maintenant occupé par l’armée allemande, il demeurait profondément insatisfait de son statut social et toujours à l’affût d’opportunités pouvant l’enrichir.

À la fin de 1941, Joachim Guschinow, un riche commerçant juif, commença à craindre sérieusement pour sa sécurité ; comme malheureusement plusieurs de ses coreligionnaires, il sentait la pression de la Gestapo se resserrer sur lui. Guschinow n’avait pas de famille proche vers qui se tourner, il pensa donc à un voisin, le bon docteur Petiot qui semblait tout connaître de la situation politique.

Un plan aussi simple que diabolique germa alors rapidement dans le cerveau du docteur. Il convainquit rapidement Guschinow du danger qu’il courrait en demeurant à Paris. Heureusement, le rassura-t-il, il avait frappé à la bonne porte. Lui, Petiot, avait les contacts et les moyens de lui sauver la vie en le faisant passer sans problèmes en Argentine.

Le brave commerçant juif hésita quand même quelques semaines mais, le 2 février 1941, convaincu de la barbarie de la Gestapo, il se présenta chez Petiot avec ses bagages et une petite fortune en diamants, résultat d’une vie entière de dur labeur.

Le docteur sut employer les bons mots pour le calmer et le rassurer sur son avenir argentin. Il accepta donc tout naturellement d’être vacciné par un si bon médecin avant d’entreprendre ce long voyage. Vous avez bien sûr compris que ce vaccin était en réalité un puissant poison et que le beau voyage promis par Petiot fut d’une toute autre nature.

La « méthode » Petiot venait de naître. Au cours des mois suivants, il peaufina son stratagème. Avec l’aide de deux rabatteurs, un coiffeur et un artiste de music-hall, il fit miroiter la liberté et le bonheur à de nombreuses victimes qui s’étaient tous mérité le terrible privilège de se retrouver dans la mire de la Gestapo.

La majorité des victimes vivaient seules ; aux personnes ayant une famille, Petiot poussait le cynisme jusqu’à leur offrir un « tarif de groupe ». Toute la famille proche devait accepter le voyage en Argentine, expliquait Petiot, afin d’éviter les interrogatoires de la Gestapo pour ceux et celles demeurés en France. Là-dessus, force est de constater le bon jugement du médecin tueur…

Attirés par le mirage de la liberté argentine, les cibles potentielles de la Gestapo affluaient donc au 21 rue le Sueur pour y devenir victimes de leur prétendu sauveur ; une fois « vaccinées » et dépouillées de leurs biens, elles étaient dépecées et brulées dans la fameuse chaudière de l’immeuble ou encore jetées dans la Seine quand l’espace venait à manquer dans l’exiguë chambre des fournaises.

L’ignoble stratagème remportait tellement de succès que Petiot finit lui-même par attirer l’attention de la Gestapo. Une première taupe, rapidement découverte, finit ses jours dans le cabinet médical du docteur tueur. La Gestapo envoya donc une deuxième taupe qui réussit mieux sa mission en faisant arrêter et accuser Petiot pour réseau clandestin ! Mais les arguments, pourtant fort convaincants de la Gestapo, ne réussirent pas à lui arracher des aveux. Et pour cause, ce fameux réseau n’existait pas et Petiot pouvait difficilement leur avouer spontanément la vérité.

Une fois relâché, le 13 janvier 1944, par la tristement célèbre police nazie, il jugea quand même prudent de faire disparaître le plus de preuves possibles. La sinistre fournaise du 21 rue le Sueur fut donc mise outrageusement à contribution, causant la fumée noire dont les voisins se plaignirent en mars.

On se souvient donc que les pompiers firent appel à la police suite à leur horrible découverte au sous-sol du 21 rue le Sueur. Après avoir téléphoné à leur supérieur, les deux agents dépêchés sur les lieux firent le guet devant l’immeuble. Bientôt un cycliste d’une quarantaine d’années aborda l’un des deux policiers nommé Teyssier.

– Je suis le frère du propriétaire, déclara l’inconnu d’un ton à la fois ferme et complice, êtes-vous un bon français ?

– Bien sûr, répondit l’agent quelque peu choqué de la question, et il permit au cycliste d’entrer dans l’immeuble.

– Je dois vous dire quelque chose de très grave, enchaîna l’homme, après avoir constaté que les restes humains avaient bien été découverts. Il s’agit de traîtres et de nazis. Mon frère et moi dirigeons un réseau de résistants, je dois tout de suite aller chez-moi détruire des dossiers, la vie de centaines de bons français est en jeu !

Petiot- car bien sûr c’était lui- venait à nouveau de déployer tous ses talents de manipulateur ! Mais comment en vouloir au brave agent qui le laissa quitter les lieux, l’encourageant même à faire vite ? L’ épouvantable scène des crimes ne pouvait qu’être expliquée par les horreurs de la guerre. De plus, cette période où se chevauchaient les dangers de l’occupation et l’espoir de la libération était extrêmement troublée. Difficile de démêler les criminels de droit commun des courageux résistants, ainsi que les collaborateurs des français fidèles à la vraie France.

Dans les heures suivantes, les forces policières françaises allèrent découvrir toute l’ampleur des monstrueux crimes de Petiot. Je passe sur les détails macabres sauf pour un, très significatif : un oeilleton, aménagé dans une porte, permettait à l’affreux docteur de suivre l’agonie de ses victimes après l’injection du « vaccin ».

L’enquête fut confiée au fameux commissaire Massu qui aurait inspiré, ainsi que son illustre prédécesseur Marcel Guillaume, le fabuleux personnage de Maigret à George Simenon. La culpabilité de Petiot ne fit aucun doute dès le départ ; restait le plus difficile : retrouver le docteur tueur. La traque fut singulièrement compliquée par la confusion qui régnait alors en France, partagée entre deux autorités administratives : celle toujours bien présente de l’occupant nazi et celle de la vraie France qui se relevait grâce à la Résistance et, dès juin 1944, grâce aux Alliés qui fonçaient sur Paris.

Massu et son équipe procédèrent quand même à l’arrestation de la femme et du frère de Petiot qui bénéficieront éventuellement de non-lieux, non sans avoir fourni des renseignements précieux sur le déroulement des crimes. Les enquêteurs, dorénavant bien au fait de la personnalité frondeuse du tueur, avaient la quasi-certitude qu’il se cachait parmi la Résistance. Mais comment l’atteindre ? Paris était toujours sous la lourde botte de la puissante Gestapo, et pas question pour les policiers de collaborer avec l’ennemi à quelques semaines de la libération tant souhaitée par les Parisiens.

19 août 1944. « Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! », comme le proclama si magnifiquement le général de Gaulle. Les policiers parisiens sous la direction du commissaire Massu pouvaient enfin intensifier leurs efforts pour mettre la main sur Petiot.

Mais, spectaculaire coup de théâtre : Massu fut lui-même arrêté et soupçonné de collaboration ! Après huit mois d’internement et une tentative de suicide, il fut blanchi mais ne sera plus jamais le même homme…Ses collaborateurs ne se laissèrent toutefois pas aller au découragement. L’un deux, dont le nom ne fut malheureusement pas retenu par l’histoire, eut alors un éclair de génie visant à faire sortir Petiot de sa tanière.

En septembre 1944, les policiers convainquirent un journaliste du journal Résistance de publier un article au titre provocateur : Petiot, soldat du Reich. Provocation que l’orgueilleux Petiot ne pouvait laisser passer. Comme l’avait si bien deviné Massu, le docteur tueur avait réussi, grâce à des faux papiers, à s’enrôler au sein des Forces Françaises de l’intérieur ( FFI ) sous le pseudonyme de Capitaine Valeri.

Quelques jours seulement après la parution de l’article dans Résistance, une longue lettre manuscrite parvient au journal. Petiot, furieux, s’y défendait d’avoir collaboré avec les nazis. Mais le fond de sa prose avait peu d’intérêt pour les enquêteurs. La lettre leur procurait plusieurs éléments d’information dont trois très importants. Premièrement, la rapidité de la riposte ainsi que le cachet de la poste démontraient que Petiot était encore dans la région parisienne ; deuxièmement, le ton général de la lettre attestait qu’il avait rejoint la Résistance ; troisièmement, écrite à la main, la lettre donnait un très bon spécimen de l’écriture de Petiot qui put ainsi être comparée avec celle d’autres membres importants de la Résistance.

Le 31 octobre 1944, la longue et difficile traque prit fin. Petiot fut alors arrêté à la station de métro Saint- Mandé- Tourelle par des membres des FFI secondés par les policiers. Son procès pour meurtre de 27 personnes put enfin s’ouvrir le 18 mars 1946.

27 meurtres ! C’est énorme, mais pas assez pour l’orgueil démesuré de Petiot qui se vanta d’en avoir commis 67 ! « Tous des ennemis de la France, des nazis et des collaborateurs. J’ai toujours tué pour la France », proclama Petiot haut et fort. L’audience et même les jurés hésitaient. L’homme était extraordinairement convaincant. Ses connaissances du fonctionnement de la Résistance l’aidèrent énormément à faire ressortir toutes les ambiguïtés de cette période extrêmement trouble.

Petiot allait-il s’en sortir une fois de plus ? Chose certaine, il reprit pleinement confiance en ses moyens. Particulièrement lors de la reconstitution des faits au sinistre immeuble de la rue le Sueur. Toute la cour s’y trouvait, ainsi que plusieurs simples curieux qui circulaient librement par manque de mesure de sécurité.

Les psychopathes regrettent souvent de ne pas avoir de public lors de la commission de leurs crimes. En ce jour, Petiot le tenait enfin son public. Il se pavana longuement, expliquant comment il avait exécuté les « ennemis de la France », riant régulièrement de ses supposés bons mots.

Mais l’éloquence de Petiot et même celle de son avocat, Me Floriot, ne purent démolir l’excellent travail des services d’identification judiciaire qui établirent qu’à part quelques bandits, les victimes de Petiot étaient d’honnêtes citoyens dont le seul souci était la Gestapo.

Le 4 avril 1946, le verdict tomba : coupable. La guillotine l’attendait en date du 25 mai. Le matin de l’exécution, Petiot ne put se retenir de proférer une dernière vilenie. À l’avocat général, venu le réveiller, il lâcha un retentissant : « Tu me fais chier ». Certains témoins, espérant peut-être que Petiot laisse une dernière phrase moins vulgaire, ont rapporté qu’un peu plus tard, comme le même avocat général paraissait avoir une faiblesse, Petiot lui aurait gentiment déclaré : « Je vous rappelle que je suis médecin, je peux vous faire une piqure pour vous soulager » !

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Raymond Rainville

Retraité de l’édition et de l'immobilier, je suis un passionné d’histoire et de photographie.