Shake, Marseille capitale du web

Didier FRANC
4 min readJul 2, 2015

Un événement sur le commerce connecté dans la plus belle ville du monde, voilà le pari d’Hervé Bourdon et Jacques Froissant. Marseille a donc été la capitale du web français les 29 et 30 juin. Un cadre exceptionnel : le palais climatisé de Napoléon III, avec vue sur le Mucem et le Fort St Jean. L’Apérommerce du lundi soir sera une réussite inévitable.

Dans la suite je vais essayer de parler de l’événement en lui même sans développer les sujets abordés sinon on risque de multiplier par 100, les 5 minutes de lecture, qui sont à Medium les 140 signes d’un tweet.

Des conférences d’un très bon niveau.

Shake your eCommerce, pour sa deuxième édition, a réuni un plateau d’exception : des représentants de Google, Priceminister, Ebay ou encore Bitcoin France, pour ne citer que les plus connus du grand public. François Momboisse président de la FEVAD a parfaitement introduit l’événement : uberisation, disruption, omnicanal, explosion du mobile, les festivités sont ouvertes. À peine arrivés, on nous explique déjà que le nom de l’événement ne va pas du tout ! Le eCommerce c’est fini, le mCommerce c’est bien pour parler du mobile, mais l’enjeu aujourd’hui c’est le commerce 360°. Utiliser le digital pour améliorer l’expérience d’achat du consommateur.

Le deuxième jour Manuel Diaz nous a offert une keynote éblouissante en présentant cette idée du commerce au travers de son expérience dans le marché du luxe. Lors de cette présentation, l’apport du numérique au retail qu’il soit dans le luxe ou pas, apparait comme une évidence. J’essaye de lancer une expression, faites-en ce que vous voulez, elle me parait coller assez bien aux différents sujets abordés pendant ces deux journées : commerce augmenté.

On retiendra aussi les passages de Cyril Zimmermann déguisé pour l’occasion en spermatozoïde pour présenter Admoove qui utilise la géolocalisation pour proposer une expérience augmentée à l’utilisateur et permettre aux enseignes à proximité d’envoyer un push. Il est impossible de ne pas parler d’Olivier Mathiot (PriceMinister, FranceDigital) qui fut un acteur précieux de cet événement. Lors de la plénière sur les pure players il captive l’audience pendant que Francois Bourgoin (eBay) et Valérie Mugnier (CDiscount) prennent des notes.

Olivier Matthiot, sur la fin du pure player

Les ateliers : à boire et à manger.

Proposer de l’interactivité entre des acteurs reconnus et des nouveaux venus c’est le but premier de ces séances. J’ai eu l’occasion d’assister à d’excellents workshops notamment celui de Michel Athenour et Christophe Raynaud qui nous ont offert un vrai two-man-show sur le rôle du capital-risque. Celui au rythme fou d’Alex Durain (So-Buzz) sur les réseaux sociaux, central dans une stratégie de conquête, a fait déborder la salle 50. Plus tard Emilie Nguyen (Pinterest) nous expliquera que “Pinterest n’est pas un réseau social”. Je me suis aussi retrouvé bien seul au milieu de filles lors de l’atelier #GirlsInTech animé par l’excellente Laurence Bricteux qui aura sûrement motivé ou remotivé les femmes entrepreneures présentes dans l’assemblée. J’ai aussi eu l’occasion de quitter quelques ateliers, “animés” par des commerciaux, présents dans un seul but, vendre leur service. Je ne les citerai pas mais ils n’ont clairement pas joué le jeu de l’atelier. Je n’ai évidemment pas pu assister à tous les ateliers mais c’est un constat que nous avons été plusieurs à partager.

Exposant, exposé ?

Les exposants présents à Shake sont pour la plupart des acteurs reconnus dans le milieu du eCommerce, pas de mauvaise surprise à prévoir si vous décidez de travailler avec eux. J’ai eu l’occasion de discuter avec certains d’entre eux pendant le démontage de leur stand et beaucoup n’ont pas eu l’occasion de capter de nouveaux clients. Un des exposants m’a avoué avoir vu en deux jours trois clients potentiels. Par ailleurs, la discussion s’est faite avec d’autres exposants et de futurs partenariats ont été évoqués. J’en ai déduit que le public présent se composait en majorité de professionel du web et du mobile plus que de petits et moyens commercants. Peut-être qu’une communication plus forte chez ces derniers est à étudier. S’adresser à ces deux cibles dans un seul et même événement n’est pas des plus simple et il y a fort à parier que nos hôtes de cette année travaillent déjà sur ce point.

Un petit mot sur l’espace Shake Your Future qui est une excellente initiative, qui plus est idéalement placé. Si vous étiez présents vous auriez pu confronter Think&Go et son écran NFC à Admoove qui propose, lui, de se servir de la géolocalisation, dans le même but : proposer des promotions, et des offres ciblées. Si vous vous posez la question, non la discussion n’est pas encore terminée.

Concluons avant de disserter.

Si vous me suivez sur twitter vous avez déjà un peu lu tout ça, mais il est toujours bon de reprendre tout ça à froid. Vous l’aurez compris j’ai été agréablement surpris par cette édition de Shake et les bémols evoqués sont inhérents à ce type d’événement. À renouveler.

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