Be fearless (fr)

Michael Ortali
4 min readApr 18, 2014

Be Fearless a été publié initialement dans mon blog avant d’être publié sur Medium. N’hésitez pas à me suivre ici ou sur Fllio, le réseau des créatifs.

Durant une interview avec TechMeUp, il m’a été demandé de donner un conseil pour la nouvelle génération. Ma réponse était courte et simple: “be fearless”.

Depuis notre naissance, nous subissons des défis au quotidien, certains plus ou moins difficiles que d’autres. Ils apparaissent sous différentes formes et changent notre personnalité ainsi que la perception du monde qui nous entoure.

La première chose que l’on apprend brutalement: la vie est courte, elle n’est de durée que très limitée et notre temps est compté dès notre naissance. Cette leçon m’a été apprise jeune, avec la mort de mon arrière-grand-mère qui de son vivant m’avait fait découvrir beaucoup de choses, comme l’amour des trains, la gastronomie française et la littérature. Sa mort a créé un sentiment de vide, un manque constant et l’absence d’autrui.

Pourtant, le temps continue son chemin, il n’efface pas les difficultés, ni les douleurs, mais nous force à avancer et grandir.

Puis progressivement, la culture dans laquelle nous évoluons nous éduque, et nous impose des limites ainsi que des contraintes. Les conventions nous obligent à être conformistes. Ces notions changent bien évidemment avec le temps, elles se réinventent mais existent toujours sur une certaine forme.

J’ai appris cette leçon en ayant des difficultés à m’intégrer avec les autres élèves de la classe. Ils m’appelaient assez fréquemment le “sans amis”, ce qui n’était en soit pas loin de la vérité. Ma façon d’interagir était très différente de la normale, ainsi que ma façon de penser. Vu de loin, il s’agissait d’un défi supplémentaire: m’adapter pour rentrer dans la norme, ou trouver d’autres sources de divertissement.

Comme toutes époques, les enfants dans ma situation trouvent des “mondes annexes” dans lesquelles ils peuvent se réfugier, comme l’univers des livres. C’est dans l’informatique que j’ai trouvé une opportunité. Il s’agissait d’un espace d’expression, qui, dans la fin des années 90, suscitait encore l’angoisse et l’anxiété auprès des adultes, surtout sur les notions d’identité (l’utilisation de son vrai nom par exemple). J’ai mis les préjugés de côté, probablement par ignorance, et je me suis lancé dans cette aventure — l’exploration d’un monde inconnu qui plus tard me permettra de m’épanouir pleinement dans l’univers professionnel.

Pouvoir défier par soi-même ce que la société pense et impose permet de juger par soi-même. Il ne s’agit pas d’un livre ou d’une chaîne télévisée qui vous explique tout de A à Z, c’est vous qui, par expérience, forgez votre propre opinion.

Et c’est à ce moment là que j’ai compris que la seule limite à la découverte est la peur.

La peur de deux choses principales: ses propres limites, et bien évidemment de l’inconnu. En grandissant, notre expérience personnelle définit notre zone de confort: un espace dans lequel les défis sont limités et les dangers réduits. Nous avons tous cet espace privé.

Après avoir passé un peu moins de deux ans sur Paris, ma routine était ancrée. Croissants le main, café avant d’aller en cours (ou en entreprise suivant la période), apéro le soir — je ne me voyais pas encore partir ailleurs du jour au lendemain .

Et pourtant: en début 2009, je commençais à explorer l’idée de partir. Fin mars, j’avais un stage, un visa, et début juillet, j’étais dans l’avion direction la Floride. La peur de partir était évidemment présente. Les États-Unis sont loin de la famille, des amis, ainsi que des repères aussi bien culturels que personnels. Une vie est à reconstruire. Il s’agissait d’un choix que je voulais assumer.

Chaque opportunité se présente avec un lot de difficultés et d’apprentissages. Une période dans laquelle il faut s’adapter, faire des erreurs, jusqu’au moment où un nouvel environnement est créé. Aller en Floride n’était au final pas une bonne décision. Au lieu de rentrer en France, j’ai tout simplement fait en sorte de continuer ma découverte. Quelques semaines plus tard, j’avais mon visa et un travail chez Yahoo!.

Cette nouvelle opportunité commençait bien. L’entreprise m’hébergeait pour un mois dans un appartement de luxe en centre ville. Le rêve a vite changé lorsque mon manager m’a annoncé la délocalisation de l’équipe. En bon Français, la perte d’un job me paraissait à l’époque la fin du monde, l’idée de rentrer en France me terrorisait aussi.

En moment de difficultés, il faut toujours pourtant trouver le courage de se relever. En persistant, j’ai trouvé un travail chez Google où je suis resté pendant 3 ans — avant de décider d’effectuer une transition chez Pinterest.

Mon conseil pour les nouvelles générations?

Be fearless.

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Michael Ortali

At @Square. Founded www.creativelist.io. Previously @Pinterest, @YouTube, @Google, and @Yahoo. Studied Multimedia and Art at L