FESTIVAL ERITAJ
UN INCONTOURNABLE CULTUREL EN GUADELOUPE
par Ann Love OTVAS
“ LA RESISTANCE ETAIT AU COEUR DE CETTE COMMEMORATION “
Cet événement a bel et bien su trouver sa place lors du weekend de commémoration de l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe du 25 au 27 mai 2018.
Se déroulant sur un site riche en histoire, aux pieds des Marches des Esclaves, à la jonction du port par lequel arrivaient les esclaves venus d’Afrique et non loin d’un ancienne prison d’esclaves, Le Festival Éritaj a non seulement honoré la mémoire de nos ancêtres de par diverses mises en scène mais a également soulevé un questionnement d’importance majeure sur notre existence.
En effet, La résistance était au coeur de cette commémoration notamment à travers des conférences débats tournées vers notre condition actuelle, hommes et femmes noirs, descendants d’esclaves, à ce jour encore sous la gouverne Européenne.
WOTÈ MIZIK
Musicalement parlant, c’est un festival allant crescendo qui proposait samedi et dimanche soir des artistes de tous horizons, engagés et surtout pleins de convictions. « Sonjé pou vansé » ou encore « A better tomorrow » étaient notamment les messages prônés par les artistes Mano d’Ishango du Karukera Crew et la Jamaïcaine Etana.
Esy Kennenga et le rappeur EDS. ont proposé un mélange artistique qui à mon sens parlait à tout un chacun. Une balade musicale mariant deux styles bien affirmés, fidèle au thème de la résistance de cette 4ème édition.
La singularité de ces concerts étonne puisqu’il s’agit d’un vrai « lyannaj »* entre toutes ces voix, toutes ces âmes, ne formant plus qu’une sur scène. Il s’en dégageait une très belle énergie, nous tenant en haleine. Un concert final de toute beauté orchestré en une semaine de façon inédite, nous offrant un spectacle des plus authentiques, spectacle si appréciable qu’il devrait durer la nuit entière.
*Lyannaj : Mot signifiant « union, rassemblement ».
C’est assurément reboostés que nous finissons ce festival, prêts à gravir de nouvelles montagnes.
Rendez-vous l’année prochaine !
