Le transport routier en chiffres

Une analyse par FretLink

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Longtemps considérée comme une fonction support, la logistique joue aujourd’hui un rôle central et fait le lien entre la plupart des départements de l’entreprise. La sous-performance de la logistique française coûte entre 20 et 60 milliards d’euros à l’économie nationale (François-Michel Lambert). Et, au cœur de cette sous-performance, la part du transport est majeure, pesant jusqu’à 15 % de l’activité économique d’un pays.

Dans ce contexte, nous dressons l’état des lieux du transport routier de marchandises (TRM) en France et mettons en lumière le manque de communication et d’optimisation.

Un manque de communication et d’optimisation

Les industriels ont de plus en plus de mal à trouver des solutions de transport fiables et économiques. Pourtant, 1 camion sur 4 roule à vide en Europe et la plupart des sociétés de transport ont du mal à pérenniser leur activité.

Le transport routier, un marché fragmenté

Les deux premiers acteurs maîtrisent plus de 31% du chiffre global du secteur. Le marché, au delà de ces géants, est très fragmenté et est caractérisé par la prépondérance des entreprises de petite taille : 84 % ont moins de 10 salariés et 0,2 % ont plus de 250 salariés (sources : Insee).

La multiplication des intermédiaires engendre une triple opacité dont pâtissent les chargeurs, qui ont du mal à optimiser leur organisation transport.

Cette dernière engendre une opacité sur les prix, sur l’identité (donc la fiabilité) des prestataires et sur le suivi des expéditions qui nuit au bon pilotage et à l’optimisation de l’organisation transport des chargeurs.

On assiste aujourd’hui à un manque de capacités pour répondre à la demande des chargeurs.

Dans le transport routier, la demande est devenue supérieure à l’offre.

Selon une étude récemment publiée par l’Observatoire Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique, il faudrait former 45 000 nouveaux conducteurs routiers pour faire face aux besoins du secteur dans les années à venir pour répondre à la hausse de la demande (20 000 manquent d’ores-et-déjà)

Les chargeurs prennent conscience qu’ils doivent reprendre en main sur leur plan de transport

Ils doivent développer une supply régionale de TPE/PME du transport fiables et connectées.

Mais ils n’ont pas forcément les moyens d’assurer seuls cette transition. Cela signifie en effet sourcer et piloter des dizaines, voire des centaines de prestataires. De leur côté les transporteurs ont, quant à eux, besoin des outils pour se positionner en direct sur les appels d’offre et répondre au cahier des charges des chargeurs.

Un virage difficile à opérer.

Beaucoup sépare les PME et grands groupes des petites et moyennes sociétés de transport : structure, process… Les chargeurs n’ont ainsi ni le temps, ni les ressources opérationnelles pour constituer et fidéliser un tel pool de partenaires.

Les Directeurs Supply Chain savent d’ores et déjà qu’ils doivent repenser leurs process et leurs outils.

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